Selon la sécrétaire générale de la CGT

Retraites : la loi "sortira abîmée" du Conseil constitutionnel

  • Publié le 14 avril 2023 à 14:35
  • Actualisé le 14 avril 2023 à 14:49

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a estimé vendredi que la loi sur la réforme des retraites ne pouvait sortir qu'"abîmée" du Conseil constitutionnel, qui doit se prononcer en fin de journée sur sa conformité avec la constitution.

 "Le Conseil constitutionnel ne peut faire d'autre chose que de censurer cette loi, totalement ou partiellement", a-t-elle déclaré en marge d'une visite dans la métropole lilloise auprès de salariés en grève de l'entreprise textile nordiste Vertbaudet, fustigeant une loi "entachée d'une série de défaillances juridiques, démocratiques et sociales".

"Ce qui est certain, c'est que la loi sortira abîmée du Conseil constitutionnel", a-t-elle insisté, appelant dès lors le président Emmanuel Macron à "en tirer toutes les leçons" et à la retirer.

Elle a également assuré que l'intersyndicale n'allait "pas exploser" une fois la décision des Sages connue, mais que les syndicats réagiraient "ensemble par une réaction unanime".

"Notre état d'esprit, c'est la combativité et la détermination", a-t-elle affirmé, appelant à la mobilisation dès aujourd'hui "sur le plan national".

Lire aussi - Retraites : la France suspendue à la décision du Conseil constitutionnel

D'après une note du renseignement territorial consultée par l'AFP, 131 actions sont attendues vendredi soir en réaction à la décision du Conseil constitutionnel, notamment "sous la forme de rassemblements, défilés et actions de blocage".

Selon le ministère de l'Intérieur, 380.000 manifestants ont défilé jeudi en France (1,5 million selon la CGT) pour la douzième journée de mobilisation contre le projet, qui recule l'âge de la retraite de 62 à 64 ans.

C'est le deuxième plus faible score depuis le début du mouvement après celui du 11 mars.

AFP

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2 Commentaires
ADRIEN
ADRIEN
1 mois

Quelle démocratie avons-nous avec autant de force de l'ordre ? "Ne rien lâcher, c'est ma devise" dixit Macron!
A partir de là, que va faire le conseil constitutionnel avec une attitude pareille ? Même le RIP risque d'être retoqué. Le RN touchera le gros lot aux prochaines élections dont la prochaine présidentielle....

Missouk
Missouk
1 mois

Moi je parie tout le contraire, avec 7 des membres à droite (3 désignés par Larcher, 2 par Macron, 2 par Ferrand), la décision ne tiendra que peu compte du droit, et sera avant tout politique!