La 19Ăšme Ă©dition du Grand Raid perturbĂ©e par un mouvement de grĂšve ? Ă deux jours de la course Ă©vĂ©nement, c'est ce que prĂ©voit le syndicat UIR-CFDTde la section ONF (Office national des forĂȘts). MĂ©contents, des salariĂ©s envisagent d'organiser des perturbations Ă des points prĂ©cis du parcours. Un mouvement que dĂ©plorent la direction rĂ©gionale de l'ONF et Robert Chicaud, prĂ©sident de l'association Grand Raid. "On ne prend pas en otage des tiers dans un conflit qui ne les concerne pas", martĂšle le prĂ©sident de l'association.
Situation de malaise à l'ONF. à quelques jours du lancement de la course de l'année, à savoir le Grand Raid, le syndicat UIR-CFDT de la section ONF annonce l'organisation de perturbations au long du parcours. Ce lundi 10 octobre 2011, selon Jacky Técher, délégué syndical régional de la section, l'objectif de cette mobilisation est de "sensibiliser l'opinion publique et les raideurs sur les difficultés rencontrées par les salariés au quotidien". Il estime, entre autres, que "le travail fourni n'est pas reconnu à sa juste valeur, et les salariés ne peuvent plus accepter cet état de fait".
Autre point de mĂ©contentement, un contrat signĂ© entre l'Ătat et l'ONF. Un contrat qui prĂ©voit, selon le dĂ©lĂ©guĂ© syndical, une baisse des effectifs de 700 salariĂ©s de la structure au niveau national. "Il n'y a pas de renouvellement prĂ©vu. On nous demande de faire plus avec moins de moyens", dĂ©plore-t-il.
Jacky Técher ajoute : "La goutte d'eau a été, l'an dernier, l'échec des négociations au niveau salarial". "Le personnel en a marre puisqu'il faut systématiquement saisir le tribunal pour avoir gain de cause depuis deux ans. Il y a un vrai malaise social", précise-t-il.
Pour se faire entendre, Jacky Técher confirme que des perturbations se dérouleront bien à des points précis, car dit-il, "la direction générale de l'ONF ne nous a laissé guÚre le choix d'envisager d'autres alternatives". Il n'a, cependant, pas expressément détaillé les actions qui devraient avoir lieu.
Surpris Ă l'annonce de ce mouvement, HervĂ© Houin, directeur rĂ©gional de l'ONF, affirme ne pas comprendre cette "mĂ©thode surprenante". En effet, s'il reconnaĂźt que les prĂ©cĂ©dentes nĂ©gociations n'ont pas abouti, le directeur rĂ©gional prĂ©cise qu'en quittant la table de rĂ©union, il n'y avait "aucune situation de conflit". "Il est malheureux de mettre Ă mal tout le travail associatif mis en place pour cet Ă©vĂ©nement. Il faut ĂȘtre raisonnable. LĂ oĂč leurs collĂšgues nationaux ont obtenu 1,5% sur leur masse salariale, ils en ont obtenu 3,5%", poursuit-il.
Hervé Houin espÚre avant tout qu'il n'y aura "pas de débordements", car, dit-il, ce sont des "personnes responsables et raisonnables".
De son cÎté, Robert Chicaud, président de l'association du Grand Raid, prévenu ce lundi 10 octobre, ne cache pas son mécontentement. Il indique ne pas comprendre "comment des salariés qui viennent de sortir de négociations espÚrent se venger et en guise de représailles, prennent en otage le Grand Raid". "Je ne peux pas accepter qu'on mette en danger une course populaire à quelques jours de son lancement", fustige le président de l'association.
Si elle se dit consciente de la gĂȘne occasionnĂ©e par ces perturbations, l'organisation syndicale affirme "avoir pesĂ© le pour et le contre d'un tel dĂ©sordre". "Notre objectif n'est pas de nous mettre Ă dos les organisateurs et encore moins les raideurs puisque nous avons des collĂšgues ou des membres de notre entourage qui y participent. En aucun cas, nous n'avons prĂ©vu de bloquer ou d'organiser des barrages. Nous voulons juste exprimer notre mĂ©contentement", explique Jacky TĂ©cher.
Rappelons que ce jeudi 13 octobre, ils seront 2 506 à s'élancer sur la ligne de départ à 22 heures, à Cap Méchant (Saint-Philippe), lors du Grand Raid, 19Úme du nom.
Ă J-2, les salariĂ©s mĂ©contents affirment, nĂ©anmoins, "ĂȘtre prĂȘts Ă toute discussion".
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