Mécontente après l'entrevue à Matignon, l'intersyndicale estime "qu'aucune réponse claire n'a été apportée" par le Premier ministre. Elle lance un nouvel appel à la grève et à la mobilisation pour ce jeudi 2 octobre 2025, relayé à La Réunion. Privé, associatif, public... les syndicats de l'île appellent à une "grosse journée de mobilisation". Deux rendez-vous sont prévus, l'un à Saint-Denis, l'autre à Saint-Pierre. Lors de la grève du 18 septembre dans l'île, ils étaient 2.600 à avoir battu le pavé selon les autorités et entre 4 et 5.000 selon les syndicats (Photo : rb et sly/www.imazpress.com)
Déçue de sa réunion à Matignon le mercredi 24 septembre au matin avec le Premier ministre, qui n’a apporté "aucune réponse claire" aux attentes des travailleurs et des travailleuses, l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grève et manifestations, le jeudi 2 octobre, a annoncé Marylise Léon, la dirigeante de la CFDT.
Cette réunion a eu lieu six jours après la journée de grève ce jeudi 18 septembre. L’intersyndicale, qui espère faire aussi bien que le 18 septembre, appelle à une nouvelle journée de manifestations jeudi pour maintenir la pression sur Sébastien Lecornu, qui a refusé de suspendre la réforme des retraites mais s’est dit "ouvert" sur la justice fiscale.
Le nouveau Premier ministre, qui n’a toujours pas de gouvernement et cherche un compromis pour faire adopter son budget, a assuré à ses alliés lundi qu’il ferait des "propositions" de baisse d’impôts "notamment en faveur du travail".
- Un appel à la grève nationale relayé à La Réunion -
La CGTR, la CFDT, la FSU, FO, la CFTC, l'Unsa, le Saiper, Solidaires, l'Union étudiante 974, et la CFE-CGC seront présents, accompagnés, d'Attac et des Retraités de la fonction publique. Les deux cortèges s'élanceront à partir de 9 heures, un depuis le Jardin de l'Etat à Saint-Denis, et l'autre depuis les Jardins de la plage à Saint-Pierre.
"Comme nous n'avons eu aucune réponse pour une politique sociale, nous lançons l'acte 2 de la mobilisation", lance Expedit Lock-Fat de la CFDT. "Il faut rester en intersyndicale car l'union fait la force."
Selon l'intersyndicale, "il faut se mobiliser pour peser dans la préparation du budget 2026, défendre nos acquis sociaux, dire non au pouvoir absolu et pour l'abandon définitif des mesures ignobles qui appauvrissent la population", a lancé la CDFT.
Ce que souhaitent les manifestants, c'est également, "des mesures pour lutter contre la précarité et renforcer la solidarité, la justice fiscale avec la mise en place de dispositifs, qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus et surtout l’abandon de la retraite à 64 ans".
"Il faut que les gens prennent comme repère ce qui est arrivé avec les transporteurs. Pour nous, il n'y a pas d'autre solution que d'être mobilisés pour obtenir autre chose que zéro euro. Les transporteurs ont réussi, à nous de faire mieux", ajoute Jacky Balmine pour la CGTR.
"Le mouvement syndical est toujours là et on demande le retrait total du plan Bayrou qui remet en cause plus de 80 ans de lutte et d'acquis sociaux", poursuit Jean-Paul Paquiry pour FO et l'intersyndicale.
- 2.600 personnes rassemblées à La Réunion le 18 septembre -
Environ 2.600 personnes ont battu le pavé, d'après le comptage des autorités, entre 4 et 5.000 selon les syndicats lors de la grève du 18 septembre. Une mobilisation pas vue depuis la réforme des retraites, mais loin d'être massive pour autant.
Saint-Denis, Saint-Pierre, le port, et même Saint-André ont vu des manifestants se mobiliser pour dénoncer la politique du gouvernement.
Difficile de faire plus calme, alors que la préfecture avait déployé 650 membres des forces de l'ordre, soit un policier ou un gendarme pour quatre manifestants.
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des grèves "saute mouton" et ils croient faire plier qui avec çà?