Organisée par le conseil général et intitulée "Photographes de presse, témoins de l'instant, témoins de l'Histoire", une exposition photo est visible depuis ce vendredi 23 décembre 2011 sur les grilles du Jardin de l'État (en face du palais de la Source) à Saint-Denis. L'exposition relate le gigantesque incendie d'octobre 2011 dans le massif du Maïdo et rend hommage au travail harassant des pompiers. Cinq photographes de presse exposent leurs photos. Il s'agit d'Emmanuel Grondin (le Quotidien), Stéphan Laï Yu (le JIR), Frédéric Laï Yu (le JIR), Ludovic Laï Yu (le JIR) et Richard Bouhet (Imaz Press Réunion). Nous publions ci-après le texte de présentation de l'exposition
"Mardi 25 octobre 2011, le feu s'empare à nouveau du Maïdo. Les premières flammes sont signalées à 14 heures 56. Les pompiers sont rapidement sur les lieux.
Les photographes de presse aussi. Leur métier exige une réactivité et une disponibilité à tous les instants. Pendant de longues semaines, ces photographes de presse, témoins de l'instantané, vont "aller au feu", au sens propre et au sens figuré. C'est leur vocation
Ils vont fixer pour la postérité les dernières secondes de vie d'un arbre tendant ses branches embrasées vers le ciel en un ultime appel au secours. C'est ainsi qu'ils vont rendre compte de la voracité d'un incendie meurtrier pour la faune et la flore puisque ravageant le c?ur même du parc national.
Ils vont immortaliser l'harassant travail des pompiers qu'ils ont suivi au plus près pendant des semaines.
La photo d'un regard perdu dans un visage noirci par la fumée, témoignera des moments de fatigue des soldats du feu. Celle de ces hommes pliés en deux sous le poids de leurs lances à incendie dira leur dévouement. Celle de ce pompier presque cerné par les flammes soulignera le courage de tous les soldats du feu.
Parce que réalisées dans l'instant, parfois dans des conditions périlleuses, ces images sont autant de témoignages bruts de la réalité de terrain. Celle qui se suffit à elle même. Celle qui n'a pas besoin d'artifices technologiques ou de mise en scène pour paraître catastrophique, poignante, émouvante.
C'est cette réalité de terrain qui fait le quotidien des photographes de presse. Ils n'en tirent aucune gloire particulière, ni aucune envie de briller.
Parce que c'est leur métier, ils se contentent de témoigner. De l'instant, de l'Histoire
C'est leur façon de rendre hommage aux héros ordinaires dont font partie les pompiers".
