Après le passage du cyclone Garance, les quelques 50.000 sinistrés de l’île doivent désormais se tourner vers leurs compagnies d’assurance pour déclarer les dégâts. Quels sont les bons réflexes à adopter ? Comment optimiser la prise en charge ? James Huet, président du comité des assureurs de La Réunion, nous guide à travers les démarches essentielles pour obtenir une indemnisation rapide. (Photo : rb et sly/www.imazpress.com)
En cas de sinistre lié au passage de Garance, il est important de comprendre quelles garanties s’appliquent à votre contrat d’assurance.
La garantie "tempête, ouragan, cyclone" est incluse dans la plupart des contrats d’assurance multirisques habitation, qu'il s'agisse d'un logement en tant que locataire ou propriétaire. Cette garantie couvre les dommages causés par les vents violents, les pluies torrentielles, ainsi que les dégâts liés à l’infiltration d’eau.
Notez que vous disposez de cinq jours ouvrés pour déclarer votre sinistre, soit jusqu'au vendredi 7 mars prochain.
"Il est important que les assurés prennent contact avec leur compagnie dès la constatation des dégâts", explique James Huet. "La rapidité de la déclaration est cruciale pour que l’indemnisation se fasse dans les meilleures conditions."
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Pour le logement : La garantie "tempête" prend en charge les dommages causés par les intempéries, qu’il s’agisse de tuiles arrachées, de façades abîmées par la chute d’arbres, ou d’infiltrations d’eau. Cependant, certaines constructions légères (abri de jardin, véranda, etc.) ne sont couvertes que si elles sont spécifiquement mentionnées dans le contrat.
Si vous êtes locataire, vous devez déclarer les dommages à votre assureur et également prévenir le propriétaire afin qu’il fasse sa propre déclaration si nécessaire. En revanche, si vous êtes propriétaire, vous devrez déclarer tous les dégâts à votre assurance.
- Pour les véhicules : Si votre voiture a été endommagée par les intempéries - par exemple, une branche d'arbre a percé votre pare-brise -, ces dégâts seront couverts si vous avez souscrit une assurance tous risques comprenant la garantie "tempête, ouragan, cyclone".
Dans les cas de coulées de boue ou d’inondation suite à un débordement de ravine, qui ne sont pas prévus initialement dans la garantie "tempête, ouragan, cyclone", la déclaration auprès de son assurance est toujours nécessaire.
Il faudra cependant attendre que l'arrêté de catastrophe naturelle soit officiellement publié afin de permettre une prise en charge du sinistre.
À partir de la publication au Journal officiel, les assurés devront effectuer leur déclaration dans un délai de 30 jours.
Pour une prise en charge rapide, il est essentiel de déclarer les dégâts dans les plus brefs délais. "Mail, courrier, téléphone… le sinistré peut contacter sa compagnie d’assurance par tous les moyens possibles", indique James Huet.
Lorsque vous effectuez cette déclaration, il est crucial de fournir un maximum de détails quant à l’ampleur du sinistre. Vous pouvez notamment lister les dégâts et faire une estimation des pertes et réparations nécessaires, accompagnée de preuves tangibles comme des photos, des factures d'achat, ou toute autre documentation utile.
"Plus il y aura de précisions et d’éléments permettant de justifier sa déclaration, plus la prise en charge sera efficace et rapide", conseille le président du comité des assureurs de La Réunion.
- Les assureurs en première ligne face à la crise -
Depuis le passage de Garance ce week-end, les équipes des assureurs réunionnais sont mobilisées. "Certains de nos collaborateurs sont eux-mêmes sinistrés, mais ils sont déjà à leur poste pour traiter les dossiers", confie James Huet. Une réactivité rendue possible par une maîtrise des procédures, bien ancrées après les précédents cyclones.
"Les compagnies locales ont traité les sinistres liés à Belal, l'année dernière et certaines sont également en charge des dossiers post-Chido", explique le président du Comité des assureurs de La Réunion avant d'ajouter : "Notre rôle est de garantir un traitement rapide des dossiers, mais cela ne peut se faire sans une déclaration rapide de la part des assurés".
Selon James Huet, les premiers chiffres estiment à 50 000 le nombre de sinistrés. Il fait savoir que "les dossiers seront nombreux mais les délais de traitement seront les même qu'habituellement".
Retenez qu'un dossier complet et bien documenté reste la clé pour que les experts puissent intervenir dans les plus brefs délais.
vb/www.imazpress.com / redac@ipreunion.com
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