En pleine tourmente judiciaire, Maurice Gironcel annonce ce lundi 1er décembre 2025 qu'il ne sera pas candidat à sa réélection à Sainte-Suzanne lors des élections municipales de mars 2026. Il appelle désormais à l'union des gauches (Photo d'illustration Sly/www.imazpress.com)
"Face aux speculations", Maurice Gironcel "réaffirme que la défense de ses droits s'exerce strictement dans le cadre légal". "Les procédures engagées, parfaitement légales et suspensives, lui permettent de poursuivre l'exercice de ses mandats et donc d'assurer la continuité des services publics normalement", déclare-t-il en préambule.
Cette clarification s'inscrit "dans une conception exigeante qui rappelle que chaque citoyen, et chaque élu, est légitime à faire valoir les voies de recours prévues par la loi".
Maurice Gironcel a annoncé son choix de ne pas solliciter un nouveau mandat en 2026, "alors même qu'il en avait la possibilité et le soutien populaire", estime-t-il. Il a pris la dzcision de ne pas être candidat et d'ouvrir une "transition politique".
"Ce choix n'est ni un retrait, ni une contrainte : c'est une décision volontaire, prise pour ouvrir la voie a une nouvelle generation de militantes et militants et garantir la continuité des idees et du projet communiste porte depuis Lucet Langenier en 1980", déclare l'édile.
Maurice Gironcel souligne "la nécessité de protéger Sainte-Suzanne des dérives opportunistes", alors que la commune "s'est construite sur des luttes collectives et une fidelité au progrès social".
Il appelle désormais à l'union de la gauche, alors les territoires sont "confrontés à la montée de l'extrême droite, des tensions sociales et à la fragilisation des politiques publiques".
"L'histoire de Sainte-Suzanne montre que les plus grandes avancées ont toujours été obtenues lorsque les forces de progrès ont su dépasser les divisions pour agir ensemble au service de la population. Pour nous, l'union n'est pas un slogan : c'est un imperatif politique", lance-t-il.
La désignation de la candidature pour les municipales se fera "collectivement", avec Maurice Gironcel, "au sein de la section PCR de Sainte-Suzanne". "La decision sera presentee aux adherentes et adherents lors d'une rencontre militante le lundi 15 decembre 2025", précise-t-il.
- Maurice Gironcel souhaite compléter son mandat -
Cette annonce intervient alors que Maurice Gironcel a été condamné en première instance à cinq ans de prison, dont trois ans avec sursis, à 5 ans d'inéligibilité avec exécution provisoire et à 60.000 euros d'amende, dans l’affaire du Sidélec.
Il a été reconnu coupable de favoritisme, participation à une entente et corruption passive. Le jugement prévoit une exécution provisoire de la peine d’inéligibilité, ce qui rend son maintien à la tête de la mairie juridiquement impossible, sauf suspension par une juridiction administrative.
Maurice Gironcel entend rester en poste et a contesté la légalité de l’arrêté préfectoral le déclarant "démissionnaire d’office", estimant qu’il s’agit d’une décision injuste, et a sollicité l’urgence. Son recours vise à obtenir la suspension de l’exécution de la mesure, le temps qu’un jugement au fond soit rendu. En cas de rejet, il prévoit déjà de saisir le Conseil d’État.
Cette démarche a un effet concret : tant que la justice administrative ne s’est pas prononcée, l’arrêté préfectoral est gelé, et Maurice Gironcel demeure en fonction. "Je conteste la décision rendue. Mes conseils ont déjà interjeté appel. Cette décision n'est pas définitive et ne présume en rien pour l’avenir", déclarait-il après sa condamnation, assurant vouloir "assumer pleinement ses mandats".
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