Santé - Mise en garde du magazine médical "Prescrire"

70 médicaments sont "plus dangereux qu'utiles"

  • PubliĂ© le 5 fĂ©vrier 2013 Ă  05:45
Médicaments

Le Médiator et la pilule de 3e génération ont relancé la défiance à l'encontre des médicaments. Mais ils ne seraient que l'arbre qui cache la forêt selon la revue médicale Prescrire, qui, dans son numéro de février, dresse une liste des médicaments "plus dangereux qu'utiles". Elle demande leur retrait du marché en raison des risques sanitaires "disproportionnés" qu'ils représentent par rapport aux bénéfices apportés.

"Trop de médicaments à balance bénéfices-risques défavorable sont commercialisés", constate Prescrire, qui publie une liste de médicaments à écarter des soins d’après une base d’analyses publiées dans la revue de 2010 à 2012. Des médicaments "à remplacer par de meilleures solutions, en attendant que les autorités de santé les retirent du marché", note Prescrire.

"Certains sont nouveaux, d'autres sont plus ou moins anciens mais encore autorisés, disponibles, et promus", souligne la revue indépendante. Cette liste, dont la publication a été saluée par la ministre de la Santé, met au jour "les données en défaveur des médicaments et les mises en garde contre les médicaments dépassés, peu audibles, noyées dans le flot de la promotion".

Ce ne sont pas moins de 70 médicaments qui sont dans le collimateur de Prescrire. Des anti-douleurs connus (Nexen, Ketum, Feldène, Percutalgine), des médicaments prescrits en neurologie (Sibelium, Tasmar), des produits utilisés en cardiologie (14 produits comme le Razilez et Lipanthyl), des médicaments pour le sevrage anti-tabac (Zyban, Champix), et des produits prescrits en psychiatrie (Valdoxan, Stablon, Cymbalta), en pneumologie (Vectarion, Thiovalone), en gastro-entérologie (Motilium, Resolor), et dans le domaine de l'allergologie (Protopic, Primalan, Phenergan), note le site Atlantico.fr.

Selon Prescrire, "les patients et soignants ont intérêt à réviser les traitements en cours, à écarter ces médicaments plus dangereux qu'utiles, et à préférer les traitements éprouvés".

A noter que plusieurs des produits ciblés par Prescrire avaient déjà été placés "sous surveillance renforcée" par l'agence nationale de sécurité du médicament. 

La liste des médicaments "plus dangeureux qu'utiles est à télécharger sur le site de la revue Prescrire sous le titre : "pour mieux soigner des médicaments à écarter"

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1 Commentaires
mathilde
mathilde
12 ans

Prescrire c'est les talibans de la médecine. Ils veulent couper et trancher selon leur propre vision des choses. Mais au fait, quand on est occupé à écrire une revue, est-ce qu'on a le temps de voir des malades, de faire face à leurs problèmes ? C'est la question que je me pose ! Combien de médecins se retrouvent désemparés pour traiter leurs patients à cause du retrait de certains produits ? Exemple : on a retiré un antalgique efficace (Diantalvic) et qui n'avait pas posé de problème en France parce que, dans d'autres pays, certains se sont suicidés avec. Et maintenant les médecins doivent se rabattre sur le tramadol qui a énormément d'effets secondaires ! Autre exemple : les pilules de 3e génération : ce n'est pas le médicament qu'il faut remettre en question mais le prescripteur : prend il le temps de poser toutes les questions nécessaires pour établir les facteurs de risques de la patiente ? fait-il les examens complémentaires ad hoc ? Et quid de la délivrance des pilules en PMI ? Les jeunes femmes y vont justement parce qu'on ne leur demande rien ! Quid des infirmières scolaires qui peuvent délivrer la pilule du lendemain ? Tout ça c'est de la poudre aux yeux, pour faire croire qu'on va faire au mieux pour notre santé. En fait, MST veut diminuer les dépenses de certains malades pour avoir des sous pour les PMA.