La réunion du comité d'entreprise extraordinaire au siège de la SAMR n'aura pas duré longtemps. Débutée à 9h10 ce jeudi 27 septembre, la séance a été suspendue à 9h35. Si les discussions ont repris à 10 heures, 10 minutes plus tard, les représentants syndicaux des dockers ressortaient des locaux de la SAMR. Ils se sont ensuite dirigés vers les grilles toujours fermées de l'enceinte portuaire en compagnie des employés de la société. Une nouvelle assemblée générale a eu lieu pour dresser le compte-rendu des discussions avec la direction. "Lors de cette réunion, on nous a présenté la situation et les chiffres de l'entreprise pendant près d'une demi-heure. Nous avons voulu ensuite entamé les discussions sur les NAO, mais le directeur a indiqué qu'il voulait suivre la procédure et aborder le sujet cet après-midi au cours d'une autre réunion", explique Jean-Luc Nerbard, délégué syndical de la SAMR. "Je propose donc qu'on attende dans le calme 14 heures pour entamer les discussions sur notre véritable préoccupation qui est la revalorisation salariale", a-t-il ajouté. Les grévistes patientent ainsi devant les grilles de l'enceinte portuaire.
"On nous a de nouveau présenté la situation économique de la société. Ce sont des informations que nous connaissons déjà. Nous, nous sommes venus discuter des négociations annuelles obligatoires. Ça n’a pas été abordé. Il n’y a rien de neuf, rien n’a avancé", avait expliqué l’un des dockers qui a assisté à la réunion du comité d’entreprise. Après cette réunion, les salariés de la SAMR se sont réunis devant les grilles de l'enceinte portuaire. Ils attendent dans le calme la deuxième réunion prévue ce jour avec la direction. Celle-ci aura lieu à 14 heures, et concernera les négociations annuelles obligatoires.
Les dockers de la SAMR réclament une augmentation de salaire de 4% minimum. Les discussions avec la direction n'ont pour le moment rien donné sur ce sujet. Les salariés de l'entreprise ont entamé une grève depuis une semaine. Ils ont été rejoints dans leur mouvement par les personnels des autres sociétés portuaires.
Depuis ce mardi 25 septembre, le Port-Est est paralysé par une grève générale. Un millier de conteneurs est actuellement en attente sur les quais. Et les scientifiques du du Marion-Dufresne, qui auraient dû prendre la mer depuis le samedi 22 septembre, n’ont toujours pas pu partir en mission.
Face à ce blocage du Port-Est, les présidents des chambres consulaires, Jean-Yves Minatchy, Bernard Picardo, et Ibrahim Patel, ont tiré la sonnette d’alarme ce mercredi. Dans un communiqué, ils se sont dit "très préoccupés" par le mouvement de protestation et demandent aux parties prenantes de "reprendre le dialogue et de trouver une solution rapide au conflit" afin de permettre à l'économie de La Réunion de ne pas sombrer davantage.
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