Ce mardi 30 juillet 2013, la commission européenne imposait à la France de commercialiser à nouveau la Diane 35, un anti-acnéique souvent utilisé comme pilule contraceptive qui avait été retiré du marché hexagonal au mois de mai dernier en raison de risques sur la santé. Ce jeudi 1er août, la ministre des Affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, s'est voulu rassurante sur le sujet, évoquant une "sécurité renforcée" autour de l'utilisation de ce médicament.
Au vu des risques de thrombose impliqués par l’utilisation de la Diane 35, la commission européenne a en effet pris en compte les réserves françaises en décidant de restreindre les prescriptions et d’imposer une meilleure information sur les contre-indications.
"Le volontarisme et l’initiative français ont permis d’apporter une sécurité renforcée pour l’ensemble des citoyens européens", a estimé Marisol Touraine ce jeudi sur RTL. "La Diane 35 pourra être prescrite, mais seulement en deuxième intention, c’est-à-dire une fois qu’on aura essayé d’autres traitements", a expliqué la ministre, indiquant qu’ "il devra y avoir une information sur les risques avec notamment sur la boîte un logo indiquant que ce n’est pas un médicament comme un autre".
A l’origine conçu comme un traitement contre l’acné, la Diane 35 a été dans les faits très souvent prescrite comme pilule contraceptive et prise chaque jour par près de 315 000 femmes. A la fin du mois de janvier 2013, suite à plusieurs plaintes déposées par des utilisatrices et des révélations du Figaro, le président de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), Dominique Maraninchi, faisait état de quatre morts "imputables à une thrombose veineuse liée à Diane 35".
L’ANSM avait du coup décidé de procéder à une suspension d’autorisation de mise sur le marché. De son côté, l’Agence européenne du médicament a estimé que les bénéfices de Diane 35 étaient toujours supérieurs aux risques, un avis suivi par la commission qui a donc imposé son retour dans les officines françaises.
www.ipreunion.com
