Carrefour de l'emploi sur le front de mer de Saint-Paul

Dix minutes pour convaincre et sortir du chômage

  • Publié le 9 octobre 2014 à 11:26

Forte affluence ce jeudi matin 9 octobre 2014 à l'occasion du carrefour de l'emploi, de l'insertion et de la formation professionnelle organisé par le Pôle emploi sur le front de mer de Saint-Paul. De 9 heures à 17 heures, plus de 5 000 personnes sont attendues pour ce "job dating" géant offrant près de 400 postes à pourvoir. Peu d'élus donc, pour beaucoup de demandeurs se pressant sous le soleil en attendant les dix minutes fatidiques qui pourraient les sortir du chômage.

"Je suis là pour commencer à construire un avenir. C’est dur aujourd’hui d’avoir un emploi. Si je peux avoir ma chance, il faut tenter..." Pour Jonathan, 23 ans et pas de diplôme mis à part de le brevet, ce nouveau carrefour pour l’emploi est une "chance". Mais parmi les files d’attente s’allongeant devant les stands des employeurs, il n’est pas toujours facile de sortir du lot pour faire partie des 400 chômeurs - sur plus de 5 000 - qui repartiront avec une perspective de retour à l’emploi.

"C’est l’occasion où jamais d’avoir un contact avec un employeur", estime de son côté Didier Hoarau, directeur de l’agence Pôle emploi de Plateau Caillou, soulignant que des moyens ont été mis cette année avec 60 agents mobilisés pour accueillir les demandeurs d’emploi. "On a affiché les offres pour qu’ils puissent les consulter. S’ils pensent correspondre au profil demandé, ils vont vers un conseiller Pôle emploi, qui ensuite va les orienter vers l’employeur qu’ils souhaitent voir", détaille-t-il.

Ensuite, c’est  le principe du job dating avec "dix minutes pour convaincre" et la perspective d’un emploi "pratiquement tout de suite", selon Didier Hoarau. "Mais il y a aussi les offres en ligne qui sont consultables également par les demandeurs d’emploi", ajoute-t-il.

Jonathan, lui, a postulé pour un poste au casino de Saint-Gilles. Il se dit prêt "à accepter n’importe quel emploi, du moment que les efforts payent par la suite". Mais, sans diplôme, il devra se heurter à certains obstacles, comme du côté de l’armée de l’air par exemple. "On a beaucoup de postes, mais il faut absolument avoir le bac et être âgé de moins de 24 ans", explique l’adjudant-chef Marc Peyronnet, chargé du recrutement. "Pour la métropole c’est un très gros recrutement proportionnellement à la population, mais il y a un avantage et un inconvénient pour un Réunionnais. L’avantage, c’est qu’il part avec un contrat et une solde ; l’inconvénient c’est qu’il est obligé de quitter l’île et d’aller en métropole", détaille-t-il.

Noyé dans la masse sur le front de mer surchauffé de Saint-Paul, chaque demandeur d’emploi mise beaucoup sur cette journée pour sortir la tête de l’eau, retrouver le chemin du travail et de la sociabilité qui l’accompagne. Même si beaucoup savent qu’il faudra encore pas mal de rencontres de ce genre, encore de nombreuses heures passées à éplucher les offres d’emploi, pour entrevoir le bout du tunnel. "C’est désespérant, mais il ne faut pas baisser les bras car dans la vie il n’y a rien de facile... Il faut persévérer", tente ainsi de se persuader Jonathan.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
lg
lg
10 ans

Le contexte est difficile