Assignés en justice par leur direction pour blocage du site de production, les salariés grévistes de la CILAM étaient entendus ce lundi 3 juin après-midi par le tribunal de Saint-Pierre, qui rendra sa décision ce mardi matin à 9 heures. Ils en sont sortis confiants et plus déterminés que jamais. (photo archives)
Le conflit entre les salariés et la direction de la CILAM est-il parti pour durer ? Toujours est-il que l’assignation en justice d’une douzaine de grévistes n’a entamé en rien leur détermination. " Notre ressenti, c’est que la direction veut nous mettre la pression pour nous renvoyer travailler ", confie Florent Olivar, délégué syndical SAFPTR. " Nous sommes sereins et très confiants puisqu’ils disent qu’on occupe le site alors que nous sommes uniquement sur la voie publique ", poursuit-il.
Devant le tribunal, les salariés ont exprimé les mêmes revendications que depuis mercredi dernier et le début de la grève. " La CILAM a réalisé 5 millions d’euros de bénéfices en 2012 et en a consacré 2 millions pour les actionnaires et 3 millions pour les investissements de l’entreprise. Nous, on voudrait qu’un tiers soit investi pour les salariés ", explique Florent Olivar.
Pas question donc de céder. " Demain mardi, on sera toujours là ! ", lance le délégué syndical. " On ne lèvera pas le piquet de grève tant qu’on ne montera pas autour d’une table pour entamer des négociations. "
Et ce même si le blocage de l’usine entraîne de lourdes conséquences pour les producteurs de lait, obligés de sacrifier le fruit de leur travail. " On en est bien conscient et on est chagriné d’en arriver à ce stade-là ", indique Florent Olivar. " Mais on n’a jamais pu obtenir de bonnes négociations, et c’est la seule façon de se faire entendre", termine-t-il.
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