La fraise sera en fête ce week-end sur le site du Domaine Vidot à Mont-Vert les Hauts. Du vendredi 28 au dimanche 30 septembre 2012, les producteurs locaux accueilleront le plus grand nombre et prodigueront notamment des conseils pour la consommation, en frais ou transformée, du savoureux petit fruit rouge. Mais la sécheresse ayant rudement touché le Sud de l'île, la production de fraises, qui avoisine habituellement les 650 tonnes, sera moins importante cette année.
En salade, en confiture, en tarte ou en glace, la fraise séduit toujours autant et fait généralement le bonheur des papilles. Introduit en 1735 dans notre île et planté sur les flancs du volcan, le délicieux petit fruit rouge s’est rapidement disséminé dans les Hauts de La Réunion. Mais c’est à partir de 1979 que démarre véritablement la culture de la fraise dans l’île, grâce à des essais conduits par le Cirad (centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) au Grand Tampon.
De nos jours, on retrouve principalement les champs de fraises dans le Sud de l’île, au Grand Tampon, à Mont-Vert les Hauts, et Petite-Ile. Quelques plantations moins importantes se développent également dans le Nord et l’Est de l’île, à Dos d’Ane et dans les Hauts de Sainte-Marie. Il y aurait entre 50 et 60 producteurs de fraises au niveau local.
Deux variétés sont principalement cultivées à La Réunion : il s’agit de la camarosa et de l’agathe, qui représentent 90% de la production. "La fraise charlotte, plus parfumée, se fait également une place sur les étals de marchés forains", indique Eric Lucas, technicien de l’unité Productions fruitières à la Chambre d’agriculture.
Ce week-end, au Domaine Vidot à Mont-Vert les Hauts, "Dame Fraise" se présentera sous ses meilleurs aspects. Mais "la conjoncture est assez délicate en ce moment", précise Eric Lucas, qui note "une baisse de production de 30 à 40%". En cause : la rude sécheresse qui sévit à La Réunion, et notamment dans le Sud de l’île. "Les années précédentes, nous avions trop de pluies. Mais depuis deux ans, le problème, c’est surtout qu’il n’y en a pas assez", explique Eric Lucas.
Conséquence : "Cette année, on a une moins bonne récolte. On espérait une production de 600 tonnes, et on se retrouvera à 400 tonnes, parce qu’il n’y a pas de pluie et que les retenues collinaires sont à sec. Or, la fraise a besoin d’eau", souligne le technicien.
Notons malgré tout que le délicieux petit fruit rouge, commercialisé essentiellement au niveau local, ne rencontre "pas de problème à la vente", note Eric Lucas. "La population est plutôt friande de fraises. Sur les étals des marchés forains, les barquettes partent rapidement, dans les grandes surfaces aussi. Et dans les pâtisseries, qui sont de très gros demandeurs tout au long de l’année, les gâteaux à base de fraises s’écoulent plutôt vite", ajoute-t-il.
A n’en pas douter, les gourmands seront nombreux à se rendre à Mont-Vert les Hauts ce week-end pour la fête de la fraise. Au menu : animations, concerts et bien enetendu, dégustation…
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