Remis à Marisol Tourraine, ministre de la santé et des affaires sociales, en juillet dernier, un rapport préconise l'ouverture du don du sang aux homosexuels. Une préconisation qui n'a pas manqué de faire bondir, cette semaine, l'association française des hémophiles (AFH). Inquiète, l'association la juge "dangereuse". Affirmant que "la sécurité sanitaire des donneurs et des bénéficiaires doit prévaloir avant tout", elle souligne, toutefois, qu'elle "ne veut discriminer personne". Rappelons que depuis 1983, les hommes ayant une relation homosexuelle ont interdiction de faire don de leur sang.
Remis par Olivier Varan, député socialiste de l'Isère, ce rapport constate, entre autres, que la filière du sang en France "souffre d'un manque de pilotage et doit être revue autour d'un haut conseil de la filière du sang (HCFS)". Une structure qui "serait appelée à se prononcer sur les grandes orientations du secteur, et en particulier sur des questions comme l'éviction du don du sang de certaines catégories de personnes, comme les homosexuels".
Le rapport suggère notamment que "plutôt que de se focaliser sur l'orientation sexuelle" du donneur, le questionnaire devait évoluer "vers son niveau de risque individuel", à savoir, multiplication de partenaires, rapports non protégés, pratiques à risque.
Mais, pour l’association française des hémophiles (AFH), la mesure est jugée "dangereuse". Se disant "solidaire aujourd’hui comme hier des associations de lutte contre le sida et pour l’égalité des droits en santé", l’association rappelle, dans un communiqué publié sur son site, que "la mesure d’exclusion des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes du circuit transfusionnel, au même titre que de nombreuses autres exclusions, vise avant tout à protéger les patients receveurs de produits sanguins" et "n’a en aucun cas été instituée dans un but discriminatoire".
L’AFH estime notamment que l’auteur de ce rapport "écarte négligemment les données statistiques, dont il admet l’existence mais dont il refuse de tirer les conséquences". "Il n’y a pas de discrimination vis-à-vis des homosexuels, en raison de leur orientation sexuelle : les femmes homosexuelles ne sont pas exclues du don du sang. La sécurité transfusionnelle exige que les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes soient écartés du don du sang parce que la prévalence du VIH chez ces personnes est 45 à 120 fois plus importante que chez tout autre donneur. Ce sont des faits", explique-t-elle.
L’association affirme également qu’elle "ne veut discriminer personne" et qu’elle "exige simplement des médicaments sécurisés pour tous les patients". "Le don du sang n’est pas un droit. On ne donne pas pour soi, mais pour les autres", souligne l’AFH.
À noter que, contactée, l’antenne locale de l’association française des hémophiles n’a pas souhaité se prononcer sur le sujet.
Pour rappel, depuis une circulaire de 1983, les hommes ayant une relation homosexuelle, ou ayant eu n’en serait-ce qu’une, n’ont pas le droit de donner leur sang. Cette circulaire reposait notamment sur des statistiques selon lesquelles il y a une prévalence du virus du SIDA chez les homosexuels et sur le fait que le virus n'est pas toujours repéré par les tests dans les jours qui suivent la transmission.


Du n'importe quoi ce refus. En plus d'etre stigmatisant et homophobe, ce refus ou plutot ce constat de l'AFH vient de mettre en doute la confiance des gens sur le transfuge sangin; et domage que les authorites responsables ne reagissent pas.
Toute association militant pour les droits humains; et contre le VIH et autres savent que le risque est dans les pratiques sexuelles et non dans les orientations/activites/preferences sexuels.
L'AFH doit se mettre a jour des developpements dans le secteur!
Najeeb de l' Ile Maurice.
Comme si les relations hétérosexuelles étaient sans danger! Comme l'interdiction empêcherait un homo ou un hétéro qui veut nuire de donner son sang! Le plus simple est de tester le sang.