Océan Indien

Le colonel Bacar assigné à résidence

  • Publié le 29 mars 2008 à 00:00

Mohamed Bacar a quitté libre, samedi 29 mars 2008, la salle d'audience du tribunal correctionnel de Saint-Denis, mais est immédiatement tombé sous le coup d'un arrêté d'assignation à résidence et d'un arrêté de reconduite à la frontière, tous deux pris par le préfet.

Le colonel Bacar et les vingt-deux hommes qui l'avaient accompagné dans sa fuite vers Mayotte ont immédiatement été transférés à la Base aérienne 181, à Gillot, placée sous la surveillance de la gendarmerie.
Leur reconduite aux Comores est toutefois suspendue à la décision de l'Office français de protection de réfugiés et apatrides, en réponse à leur demande d'asile politique déposée dès leur arrivée à Mayotte, jeudi. La décision de l'OFPRA devrait être prise dans les jours qui viennent, selon le communiqué de la préfecture.
En début d'après-midi, samedi, le tribunal correctionnel de Saint-Denis avait annulé la procédure judiciaire ouverte à l'encontre des Anjouanais en raison d'une prolongation irrégulière de leur garde à vue. Ils devaient être jugés en comparution immédiate pour entrée irrégulière sur le territoire français et détention d'armes de guerre. Bacar et ses hommes avaient déposé ces armes auprès de la gendarmerie de Mayotte dès leur arrivée. Ils avaient ensuite été transférés à la Réunion à bord de deux Transall de l'armée de l'Air dans la nuit de jeudi à vendredi.
Une centaine de manifestants d'origine comorienne s'étaient massés samedi devant le palais de justice de Saint-Denis pour demander l'extradition du " dictateur " Bacar. La relaxe prononcée par le tribunal a avivé la colère des Comoriens de la Réunion, qui ont copieusement hué le départ de l'ex-président et de ses soldats perdus vers la Base aérienne.
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