Une centaine de notaires et de membres d'autres professions juridiques (huissiers, greffiers, etc.) se sont réunis ce mercredi matin 10 décembre 2014 devant le jardin de l'État de Saint-Denis afin de protester contre la réforme des professions réglementées engagée par le ministre de l'Économie Emmanuel Macron. Le cortège a prévu d'emprunter la rue de Paris afin de rejoindre la préfecture, où sera déposée une motion rassemblement l'ensemble des griefs des manifestants. Le mouvement de grogne concerne également les avocats, qui ont organisé des rassemblements devant les tribunaux de Saint-Denis et de Saint-Pierre.
Une manifestation de notaires, c’est assez rare. Alors deux en quelques mois, ça l’est encore plus. Pourtant, après un premier rassemblement le 17 septembre devant la préfecture, les notaires réunionnais sont redescendus dans la rue ce mercredi 10 décembre en compagnie d’autres professions juridiques. Dans leur viseur, toujours le fameux projet de loi Macron pour réformer et "libéraliser" les professions réglementées.
"Jamais on a vu des notaires dans la rue, car jamais on ne s’était senti trahi par l’État qu’on sert pourtant loyalement depuis des générations et des générations", souligne Benjamin Saintamon, notaire à Saint-Denis. Comme ses collègues équipés de nombreuses pancartes, tee-shirts, sifflets pour descendre la rue de Paris, il se montre particulièrement remonté contre l’initiative gouvernementale. "C’est une réforme qui a été menée sans concertation, sans consultation. On manifeste car la République est menacée, nos clients sont menacés, l’accès au droit pour tous est menacé par cette réforme qui va créer dans un délai très court une désertification juridique, mais aussi la fin du conseil gratuit qu’on dispense toute l’année à nos clients. On risque également d’être détenus par des capitaux de sociétés étrangères. Ce sont les valeurs du notariat qui sont complètement remises en cause !", assène-t-il.
La grogne des notaires – comme celle des pharmaciens – est toutefois parfois mal perçue par une population considérant ces professions comme "privilégiées", surtout dans le contexte actuel. "On essaie d’être clairs. Ce n’est pas une manifestation corporatiste, c’est pour les citoyens qu’on est là. Ça va au-delà de notre rémunération, même si elle est aussi attaquée par cette loi. L’économie va mal et ils sont en train de casser quelque chose qui fonctionne bien, qui est un service public sans déficit public et qui rend de grands services à l’État, ce qui ne sera peut-être plus le cas après...", répond Benjamin Saintamon.
www.ipreunion.com
Les notaires sont essentiels pour le fonctionnement de la loi et les affaires légales du citoyen. Ils sont les intermédiaires pour soulager le travail gouvernemental. Comme l'homme que vous avez cité a dit: ce n'est pas pour eux mais pour les citoyens aussi qu'ils veulent protéger les taux et la rémunération des notaires.
Jean
ta pas honte toi. son salaire avoisine 20 000? JAMAIS ASSEZ