Vers 18 heures 45 ce jeudi 6 juin 2013, les éleveurs sont sortis de l'enceinte de la CILAM, qu'ils avaient investi en milieu d'après-midi, passant dans un silence de mort devant les grévistes. Ils ont également annoncé qu'ils vont lever, pour ce jeudi, les barrages érigés aux abords de la Ligne Paradis depuis le début de journée, avant de déverser du lisier près de la Cilam. Par ailleurs, interrompues en milieu d'après-midi, les négociations entre direction et grévistes ne reprendront pas avant 11 heures ce vendredi.
17 heures 55: la situation est toujours bloquée à la CILAM. La direction a proposé aux grévistes de revenir à la table des discussions. Mais ces derniers ont refusé, arguant qu'ils ne négocieront pas avant 11 heures demain vendredi et tant que les éleveurs seront à l'intérieur de la CILAM. "C'est nous qui décidons maintenant. Faire entrer les éleveurs est une provocation. On essaie d'user le personnel mais on ne lâchera pas", a souligné Florent Olivar, délégué syndical de la SAFPTR. De leur côté, les éleveurs refusent de bouger de l'enceinte de la CILAM tant que les discussions ne reprennent pas.
17 heures 15 : les négociations entre la direction et les grévistes n'ont toujours pas repris. Ces dernières avaient été interrompues après que des éleveurs soient entrés à l'intérieur de l'enceinte de la CILAM. Les délégués syndicaux avaient alors quitté la table des discussions. Patientant dans la rue, ils affirment qu'ils ne reprendront pas les négociations tant que les éleveurs resteront à l'intérieur.
16 heures : des éleveurs ont réussi à pénétrer à l’intérieur du site de la CILAM à Saint-Pierre, par une autre entrée. "Les éleveurs sont chez eux. La Cilam nous appartient. On n’est pas du côté de la direction mais nous protégeons nos intérêts", ont-ils clamé. Conséquences : les négociations ont été interrompues. Les délégués syndicaux ayant préférés quitter la table des discussions. Ces derniers disent "refuser négocier sous la pression". "On ne va pas se laisser impressionner. Les irresponsables sont de l’autre côté de la grille", a lancé Max Banon, représentant de la CGTR aux grévistes. Il a affirmé que Paul Martinel, président directeur général de la Cilam, et Jean-Luc Lhemanne, sous-préfet de Saint-Pierre, devaient prendre leur responsabilité. Par ailleurs, la direction a enchaîné le portail, par lequel les grévistes passer pour négocier. La tension est palpable. Par ailleurs, la direction a enchaîné le portail, par lequel les grévistes passer pour négocier. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir Daniel Hoareau, porte-parole des grévistes. "La direction laisse entrer les éleveurs et met des chaînes pour ceux qui veulent négocier", a-t-il déclaré, avant de déplorer que "depuis le début du conflit, il y a toujours quelque chose pour faire capoter les discussions".
14 heures : après avoir tourné court en fin de matinée, les négociations entre les salariés grévistes et la direction de la Cilam ont repris en présence des médiateurs, absents ce matin. Pendant ce temps-là , les producteurs de lait bloquent toujours la circulation aux abords de la Ligne Paradis. Ils menacent d'organiser d'autres actions si un accord n'est pas rapidement trouvé pour laisser entrer les camions de lait.
12h30 : les trois médiateurs sont arrivés sur les lieux et s'entretiennent avec la direction.
12h00 : sans la présence des médiateurs, l'esquisse de dialogue entre les grévistes et la direction a rapidement échoué. " On se retrouve au même stade qu'hier, la direction n'a pas compris notre message ", témoigne Daniel Hoareau.
11h00 : les éléveurs débutent la distribution gratuite de 20 000 litres de lait non pasteurisé autour du rond-point du Quick. " On restera en place tant que les négociations n'avancent pas ", confie Patrick Hoarau, éleveur et président de la Sicalait. " On verra dans la journée si on organise d'autres actions... ", prévient-il.
10h45 : les discussions reprennent entre les grévistes et la direction de la Cilam, en absence des trois médiateurs nommés par le préfet.
9 heures : les éleveurs commencent à mettre en place des barrages aux abords de la zone industrielle 2 de Saint-Pierre. Le rond-point du restaurant 3 Brasseurs et celui du Quick sont bloqués, perturbant fortement la circulation et l'accès à la Ligne Paradis ainsi que l'entrée nord de Saint-Pierre, provoquant la colère de nombreux automobilistes.
8 heures : une nouvelle réunion de négociations doit avoir lieu ce jeudi après-midi. Daniel Hoareau, porte-parole de l'intersyndicale CGTR-SAFPTR, reste ferme sur les positions des grévistes concernant les camions de lait : " Le lait, c'est notre atout, c'est notre moyen de pression. On a organisé deux grèves il y a quelques années qui n'ont pas abouties dès que le lait est rentré. On s'est fait avoir deux fois, on ne se fera pas avoir trois fois ! "
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