Selon une étude de l'institut de veille sanitaire (InVS) publiée le mardi 6 novembre 2012, de 2002 à 2008, le nombre global de patients hospitalisés pour infarctus du myocarde, a diminué de 7,4%. Mais cette tendance globalement favorable masque une réalité moins positive pour les femmes : les maladies cardiaques chez les femmes de 35 à 54 ans sont en hausse. En cause, l'augmentation du tabagisme, de l'obésité et du diabète, qui sont des facteurs de risques pour les maladies cardiaques. Par ailleurs, l'étude montre que La Réunion est la région de France la plus affectée par l'insuffisance cardiaque, avec 272 cas pour 100 000 habitants.
En 2008, 56 100 personnes, dont 37 200 hommes et 18 900 femmes, ont été hospitalisées pour infarctus du myocarde en France. C’est le constat fait par l’InVS dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire. A âge égal, les hommes sont davantage touchés, mais l’étude menée entre 2002 et 2008 montre de nouvelles tendances.
En effet, au cours de cette période, le nombre global de personnes hospitalisées pour infarctus du myocarde a baissé de 7,4%. La réduction est plus marquée pour les 65 ans ou plus, une tendance d’amplitude comparable pour les hommes et pour les femmes. Mais avant 65 ans, l’InVS observe des évolutions différenciées selon le sexe. Ainsi, si le taux d’hospitalisation diminue chez les hommes, il est en revanche en augmentation chez les femmes âgées de 35 à 54 ans.
Les principaux facteurs de risque sont les suivants : le tabagisme, l’excès de graisse dans le sang, l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité abdominale, et des facteurs psychosociaux, comme la dépression ou le stress.
L’étude note des disparités régionales. En 2007-2008, cinq régions avaient des taux d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque, supérieurs de plus de 20% par rapport à la moyenne nationale : le Nord-Pas-de-Calais (247 cas pour 100 000 habitants), la Basse-Normandie (247 cas pour 100 000 habitants), la Picardie (259 cas pour 100 000 habitants), la Guyane (261 cas pour 100 000 habitants) et La Réunion (272 cas pour 100 000 habitants).
La Réunion est ainsi la région de France la plus affectée par l’insuffisance cardiaque. Un constat qui n’est pas vraiment une surprise, tant les maladies cardiaques sont fortement représentées dans le département. Les maladies cardiovasculaires sont en effet la première cause de mortalité à La Réunion, devant les cancers. Selon un rapport de l’observatoire régional de santé datant de 2009, elles représentent 36% des décès féminins et 29% des décès masculins.
A noter que pour réduire le risque d'infarctus, les professionnels de santé conseillent de ne pas fumer ou d'arrêter de fumer, de manger varié et équilibré afin de réduire le taux de mauvais cholestérol et diminuer les risques de diabète, de dépister et soigner une éventuelle hypertension artérielle, et de pratiquer une activité physique régulière.