La colère des planteurs de l'Est ne faiblit pas. À 11 heures 30, ce lundi 17 septembre 2012, l'usine de Bois Rouge à Saint-André était toujours bloquée. En effet, depuis très tôt ce matin, les planteurs en colère empêchent la livraison de cannes. Ils protestent depuis lundi dernier contre le protocole de prélèvement des cannes, affirmant perdre en richesse. Ces derniers demandent maintenant que le préfet prenne des initiatives. "Nous voulons des négociations avant que le mouvement empire", souligne Olivier Fontaine, président des Jeunes Agriculteurs. Les planteurs se disent prêts à poursuivre le blocage de Bois Rouge tant que des solutions ne sont pas trouvées.
Pour rappel, depuis le lundi 10 septembre, la campagne sucrière est complètement paralysée dans le Nord et l’Est de l’île. La cause de la colère des planteurs : la sonde employée par les agents du CTICS pour prélever les cannes. Ces derniers disent avoir constaté des irrégularités dans la qualité de l’échantillon, faisant ainsi perdre à la canne de sa richesse. Une sonde qui a d’ailleurs été "reconnue défectueuse".
Les planteurs réclament une aide financière pour les pertes occasionnées depuis le début de la campagne sucrière et veulent renégocier le calcul de la richesse.
À noter que le blocage de l’usine de Bois Rouge est condamné par le Syndicat du Sucre. Dans un communiqué publié ce dimanche 16 septembre, il estime que "les limites du raisonnable ont été franchies et souligne que la poursuite du blocage de la campagne sucrière crée un préjudice non seulement aux Industriels mais surtout à l’ensemble des planteurs, en particulier l’immense majorité qui veut livrer et qui est prise en otage. Selon le syndicat, "40 000 tonnes de canne coupées, représentant une recette globale pour les planteurs de près 3,2 millions d’euros, sont en train de pourrir dans les remorques et les champs".
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