Pendant que le conseil d'administration du Parc national se tient ce lundi après-midi 25 mars 2013 au siège de la DAAF (direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt) à la Providence (Saint-Denis), plusieurs membres du C.mac (collectif pour le maintien des activités au coeur de La Réunion) se sont une nouvelle fois mobilisés pour dire leur opposition à la charte du Parc national. Ils estiment que "ce projet de charte ne correspond en rien aux besoins pourtant criants d'une île en pleine crise" et réclament la mise en place d'un référendum dans chaque commune à ce sujet. Les opposants à la charte demandent à être reçus par Daniel Gonthier, président du conseil d'administration du Parc national. Une délégation a été reçue.
A l'appel du collectif pour le maintien des activités au coeur de La Réunion (C.Mac) une vingtaine de personnes s'est rassemblée devant le siège de la DAAF à Saint-Denis, où se tient le conseil d’administration du Parc national ce lundi après-midi. Les opposants à la charte du Parc national souhaitent ainsi "interpeller l’opinion publique et sensibiliser les administrateurs" sur leurs revendications. Parmi eux, des éleveurs, des planteurs, et également le chanteur Firmin Viry.
Selon Antoine Fontaine, membre du C.mac, "le collectif est né il y a un an pour tenter de protéger les activités traditionnelles qui existent encore dans le coeur du parc national". "Or, un an plus tard, nous sommes toujours là parce rien n'a avancé concernant l'élevage traditionnel, le commerce ambulant, ou les planteurs de géranium", dit-il.
Antoine Fontaine précise : "On est toujours au point mort, on est face à une administration qui n’arrive pas à se décider sur ces dossiers emblématiques de notre culture et qui sont remis en question par la présence du parc national. De nombreux agriculteurs se retrouvent avec des terres agricoles qui sont classées dans le coeur du parc et qu’ils ne peuvent plus cultiver. A l’heure où on parle de la production locale et de luute contre le chômage, ce sont des décisions qui sont en train de détruire l’emploi local".
Les membres du C.mac, créé il y a tout juste un an, estiment que "la charte du parc est en train d'effacer des pans entiers de l’Histoire des Hauts dans l'indifférence généralisée". Selon eux, ce projet "stigmatise les personnes qui exercent encore des activités traditionnelles, mais ne porte aucune vision pour La Réunion de demain". Ils comparent la charte à "une régression en matière de liberté" puisqu'elle "pose un grand principe général d'interdiction et impose des autorisations pour tout et n'importe quoi".
Le C.mac regrette par ailleurs que "la population de l'île n'a jamais été directement associée à l'élaboration de la charte, puisque le parc national a toujours refusé de mettre en place son conseil économique, social et culturel, instance pourtant obligatoire et prévue dans le code de l'environnement dans chaque parc national".
www.ipreunion.com


