Suite à l'officialisation du ralliement de Nassimah Dindar, présidente de l'UDI 974, au candidat UMP René-Paul Victoria en vue des municipales de mars prochain à Saint-Denis, Michel Lagourgue, investi par l'UDI, a réagi lors d'un point presse ce vendredi 15 novembre 2013 après-midi. Estimant que "les accords n'ont pas été respectés", ce dernier parle de "trahison" et réaffirme qu'il sera "plus que jamais candidat".
"Trahison", "putsch", "diktat", "mépris" : en réaffirmant "plus que jamais" sa candidature à la mairie de Saint-Denis ce vendredi, Michel Lagourgue n’a pas eu de mots assez forts pour qualifier le ralliement de Nassimah Dindar à la candidature de René-Paul Victoria, officialisé la veille. La fameuse union de la droite et du centre revendiquée par le patron de l’UMP Michel Fontaine n’aura donc pas mis longtemps à voler en éclat à Saint-Denis.
Car la rupture est bel et bien consommée entre Michel Lagourgue et le duo Victoria-Dindar. "Ce qui vient de se passer lors des dernières 48 heures a cassé 90 % des chances d’union au premier tour", a ainsi estimé le candidat officiellement investi par l’UDI. D’autant qu’il reste maintenant à connaître la position que vont prendre Objectif Réunion et Didier Robert...
Sur ce sujet, Michel Lagourgue n’a pas voulu trop s’étendre, malgré un explicite appel du pied : "Je suis en contact constant avec Didier Robert, et surtout avec Jean-Jacques Morel. J’ai cru comprendre qu’ils avaient été aussi désagréablement surpris que mois de ce qui s’est passé. S’ils souhaitent me soutenir, je serais très heureux de les recevoir."
"J'ai rempli ma part du marché"
Le candidat UDI s’est en revanche montré beaucoup plus prolixe sur la "trahison" dont il s’estime victime.  "Je pensais qu’une parole donnée et qu’un contrat écrit pouvait faire disparaître les manœuvres les plus basses, force est de constater que je me suis trompé...", a-t-il débuté, rappelant les termes de cet accord passé avec sa présidente de parti Nassimah Dindar, cette dernière lui garantissant son soutien pour les municipales contre son retrait lors des législatives.
"J’ai rempli ma part du marché lors des législatives en jouant à fond le jeu de Mme Dindar, mais j’ai été victime d’un non-repect des engagements, on peut parler de trahison", a lancé Michel Lagourgue, avant de rejeter une nouvelle fois le fameux sondage commandé par la Droite sociale publié en octobre, brandi comme argument principal pour justifier l’attitude de la présidente du conseil général (8 % pour Michel Lagourgue au premier tour contre 25 % pour Nassimah Dindar et 19 % pour René-Paul Victoria). "Ce sondage avait été élaboré par Ibrahim Dindar pour me marginaliser et que je retire ma candidature", considère le conseiller régional.
Selon lui, les dés étaient donc pipés dès le départ et tout a été fait pour lui mettre des bâtons dans les rues. "A la suite du sondage, les militants de la Droite sociale et de l’UDI qui étaient à mes côtés ont reçu l’ordre d’arrêter toute campagne et certains membres de mon équipe se sont vus proposer des contrats aidés... Il y a eu une tentative de débauchage à grands coups de promesses", dénonce-t-il.
"Une union ne saurait être imposée par un putsch"
Alors même si Michel Lagourgue veut "croire qu’une union à droite reste possible", il avoue que l’essentiel est désormais "de préserver le minimum pour qu’au moins au deuxième tour on puisse ce rejoindre". Car on imagine mal tout ce petit monde se réconcilier après les mots échangés lors de ces deux jours. "Il y a eu de l’agressivité à mon égard. On ne peut pas dire qu’on a besoin de moi avec à côté quelqu’un qui me descend...", a encore relevé le candidat UDI, ciblant surtout Ibrahim. "Contrairement à ce qu’il pense, ma campagne décolle et se passe très bien. Il y a une forme de mépris de (sa) part", a-t-il affirmé.
Et Michel Lagourgue d’enfoncer le clou : "Ils ont pris le prétexte de l’union qu’il fallait faire le plus vite possible. Or une union ne saurait être imposée par un putsch, par un diktat, sans concertation avec le candidat de l’UDI officiellement investi et sans aucune discussion avec Objectif Réunion."
Face à un Gilbert Annette qui doit regarder tout ce manège avec un malin plaisir, on risque donc de se retrouver avec une liste du candidat Lagourgue officiellement investi par l’UDI nationale - peut-être soutenu par Objectif Réunion - et une liste menée par l’UMP Victoria et la présidente locale de l’UDI...
En deux jours, l’union de la droite et du centre à Saint-Denis – mais sans doute bien au-delà – a bien pris du sacré plomb dans l’aile.
www.ipreunion.com






Michel Lagourgue, ce n'est pas celui qui s'est engagé sur la liste de l'Alliance de Paul Vergés pour se faire élire à la Région avant de courir dans les bras de Didier Robert et de quitter le groupe de l'Alliance ? J'ai écouté Pierre Vergès sur Antenne Réunion Radio et cet ex-membre du PCR (élu en tant que PCR au Département) a reconnu que les circonstances pouvaient avoir changé pour Lagourgue, ce qui devrait conduire Michel Lagourgue à admettre, pour respecter son propre raisonnement, que les choses ont pu changer pour Nassimah Dindar par rapport à son engagement envers Michel Lagourgue lors des législatives de 2012. Reconnaissons-le, Monsieur ex-Alliance et néo-DidierRobertiste ne pèse pas suffisamment pour battre Annette. Mais peut-être a-t-il pour objectif Saint-Denis le désir de se venger et faire perdre Victoria... et faire gagner le PS et Gilbert Annette. Gros Kèr ? Pas à la cheville de son papa !
Pognon, magouille et petits arrangements...et voilà comment les socialistes vont garder St Denis! Merci Messieurs, Dames de penser d'abord à vos écus, grande leçon de l'intérêt que vous portez au peuple...