Candidat à sa propre succession, Daniel Gonthier a été réélu à la tête de la présidence du conseil d'administration du parc national de La Réunion ce vendredi 4 octobre 2013. Raymond Tong Yette et Stéphane Fouassin ont été respectivement désignés 1er et 2nd vice-présidents. Rappelons qu'en marge de ce conseil d'administration, une dizaine de membres du CMAC (collectif pour le maintien des activités au coeur du parc) a manifesté devant l'entrée du Village Bienvenue à Sainte-Marie.
14 heures 30: le conseil d'administration du Parc National de La Réunion a démarré. Interrogé par Imaz Press Réunion avant sa tenue, Daniel Gonthier, son président, a souligné qu'il était "à l'écoute" des manifestants. "Peut-être qu'il y a du chemin à faire, de part et d'autre, mais ce n'est pas par la violence qu'on y arrivera", a-t-il déclaré. Sur la présence de membres du CMAC au conseil d’administration du parc national, - l’une des revendications des manifestants -, il affirme que "cela n’est pas prévu dans les textes". Il les a, par ailleurs, invité à se rapprocher du conseil économique et culturel (CEC), qui sera installé à l’issue du renouvellement du conseil d’administration de ce vendredi. Une instance relais, a-t-il dit, où le CMAC pourra être représenté.
14 heures : à son arrivée au Village Bienvenue à Sainte-Marie, le préfet Jean-Luc Marx est interpellé par Ruffine Hoarau, une agricultrice de la Plaine des Palmistes, sur la non représentativité du collectif à cette réunion. "Ce conseil d’administration compte déjà 88 membres. Et ce, dans le but de représenter la population", lui a-t-il répondu. Face à l’insistance de l’agricultrice, il a ajouté : "il y a des règles dans ce pays qui s’applique à vous également".
13 heures 30: une dizaine de membres du CMAC manifeste devant l'entrée du Village Bienvenue à Sainte-Marie. Là, où doit se tenir l'installation du nouveau conseil d'administration du Parc national de La Réunion et l'élection de son nouveau président. Les manifestants, qui dénoncent la "dictature du parc national", ont tenté de s'inviter à l'intérieur du bâtiment, avant d'en être empêchés par les forces de l'ordre, présentes sur place. Le face à face est tendu. Cantonnés à l’entrée, les membres du CMAC interpellent un à un les membres du conseil d’administration, qui arrivent au compte-goutte.
Pour les manifestants, "le renouvellement du conseil d’administration du parc national intervient alors même que le ministère de l'écologie n'a pas encore notifié aux nouveaux membres leur arrêté de nomination, ni publié ces arrêtés au journal officiel". Au delà, ils dénoncent le fait que "ce renouvellement s'est opéré dans la plus grande opacité" et "révèle les réseaux à l'oeuvre dans le milieu environnemental réunionnais qui est en déconnexion totale des réalités sociétales, culturelles, sociales et économiques de La Réunion".
Le CMAC rappelle également que, "pour que le projet du parc national soit une réussite", il "n'a eu de cesse de demander à ce que la population soit associée" et qu'il "en est toujours exclue". "Pourquoi, à chaque réunion, les membres du conseil d'administration se réunissent-ils sous protection de la gendarmerie ? C’est un établissement public comme la chambre d’agriculture ou la chambre de commerce. Le parc national va gérer 80% de la superficie de La Réunion, et on veut pas que les Réunionnais sachent ce qui se passent en interne", déplore Benjamin Elma, vice-président du collectif.
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