Alerte dans la salle de bain. L'association de consommateurs UFC Que Choisir a mis en évidence la présence, même à petite dose, de substances chimiques, connues pour être des perturbateurs endocriniens, dans de nombreux produits cosmétiques et d'hygiène. Et ce, à la suite de tests réalisés sur 66 produits. L'association demande un renforcement de la réglementation sur ces composés. Les perturbateurs endocriniens sont accusés d'être responsables de malformations, de troubles nerveux et de provoquer des cancers.
Ils envahissent notre quotidien. Eux, ce sont les perturbateurs endocriniens. Présents, entre autres, dans les emballages alimentaires, peintures, meubles ou encore jouets pour enfants, ces derniers s’invitent aussi dans nos produits cosmétiques et d’hygiène : savon, gel douche, dentifrice, lait corporel ou encore maquillage… C’est ce que démontrent les nouveaux tests d’UFC Que Choisir, réalisés sur 66 produits.
L’association déplore qu’alors que même que ces molécules peuvent avoir un effet hormonal à des concentrations infimes, certains fabricants continuent à les incorporer. Ainsi, elle a relevé sur un dentifrice une teneur en triclosan "susceptible d’effet sur la thyroïde" mais aussi sur un gel douche, du propylparaben à une dose supérieure à la recommandation du comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC).
Selon UFC Que Choisir, "l’exposition à ces molécules est encore accrue lorsque l’on utilise différents produits comportant la même molécule et dont les doses s’additionnent pour atteindre un niveau de risque significatif". "C’est ce que nous avons constaté avec le triclosan pour lequel nous avons trouvé des teneurs acceptables sur les dentifrices et les déodorants pris isolément, mais qui atteignent un niveau de risque significatif pour une utilisation combinant les deux produits. Le problème est encore plus marqué dans le cas du propylparaben, retrouvé dans pas moins de 9 familles de produits cosmétiques et d’hygiène", précise l’association.
Cette dernière met également en garde contre un "effet cocktail". "C’est ainsi que nous avons mesuré des niveaux de risques significatifs pour les laits corporels et les crèmes solaires qui cumulent parfois plusieurs molécules différentes", poursuit-elle.
Par ailleurs, UFC Que Choisir souligne que, "si pour une majorité de substances, le risque semble maîtrisé, il est en revanche difficile de se prononcer sur du plus long terme". L’association de consommateurs demande alors de "diligenter, sous la supervision du CSSC, des recherches indépendantes sur l’impact de ces molécules sur le long terme" et de "renforcer le cadre réglementaire", en application du principe de précaution. Elle souhaite également l’obligation pour les professionnels de "réaliser des étiquetages complets sur la composition réelle de leurs produits" et le retrait, de leurs formulations, des "molécules ayant des effets de perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés".
Rappelons que les perturbateurs endocriniens sont accusés d'être responsables de malformations, de troubles nerveux et de provoquer des cancers.
Dans un rapport publié en février, le programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avaient accusé 800 substances chimiques d’interférer avec les récepteurs hormonaux et avec la synthèse ou la conversion des hormones.

On n'est pas sûr de ce qu'on mange, on est pas sûr de ce qu'on respire, on est pas sûr de ce qu'on boit et voila maintenant qu'on est pas sûr des produits avec lesquels on se lave. Une seule solution : arrêter de manger de boire, de se laver et de respirer
nous sommes empoisonnés de partout!!
Merci de publier la liste des produits. Ainsi, les fabriquants ne continueront pas impunément à les commercialiser. Ca va catalyser leur réactivité, car impunément l'argent ne rentrera plus ds leurs caisses. Il n'y a que ça, malheureusement qui parle aux Labos. Votre santé est le cadet de leurs soucis. L'idéal d'une santé propre ne fait pas partie de leur état d'esprit. Seul le mot dividende les interpelle....