Réunis en assemblée générale ce mercredi matin 26 septembre 2012, les dockers du Port-Est ont décidé de reconduire la grève générale illimitée. Depuis ce mardi, le port est totalement paralysé. De ce fait, plus rien n'entre ni ne sort de l'enceinte portuaire. Les dockers de la SAMR réclament une augmentation de salaire de 4% minimum dans le cadre des NAO (négociations annuelles obligatoires). Les autres personnels portuaires, à savoir ceux de la SOMACOM et de la SGM, ont rejoint le mouvement par solidarité. Les grévistes dénoncent le mutisme de la direction de la SAMR, avec qui aucune rencontre n'est prévue avant ce jeudi matin, avec le comité d'entreprise. Une réunion qui ne s'annonce pas sous de bons augures. Les grévistes craignent en effet que la direction ne mette pas la question des NAO sur la table.
Ce mercredi matin, une nouvelle assemblée générale s’est tenue devant les grilles de l’enceinte portuaire. La grève illimitée des dockers est reconduite. Ces derniers dénoncent le mutisme de la direction de la SAMR, qui n’a pas prévu de s’exprimer avant jeudi, lors de la réunion du comité d’entreprise. Ce qui signifie qu’aucune rencontre entre les délégués syndicaux et le directeur de la SAMR n’est prévue ce mercredi. Toutefois, la réunion de jeudi pourrait tourner court, si la question des NAO n'est pas mise sur la table.
Les dockers sont toutefois déterminés à obtenir la tenue de ces négociations annuelles obligatoires. "Ce n'est pas le premier dur combat que nous menons, et nous sommes prêts à aller jusqu'au bout", a dit sur un ton très ferme Michel Séraphine, secrétaire général de la CGTR Port et Docks, tout en rappelant l'affaire Théo Hilarion, ce docker qui avait été grièvement touché à l'oeil par le tir d'un gendarme mobile lors de la répression d'une manifestation au Port-Est en 1994.
Pour sa part, Danio Ricquebourg, secrétaire adjoint de la CGTR Port et Docks, a rappelé le contexte de ce mouvement de grève. Il a par ailleurs indiqué : "Qu'on arrête de dire qu'on bloque l'économie réunionnaise. Ce n'est pas nous qui la paralysons, ce sont les directeurs qui nous privent de nos droits".
Depuis ce lundi et l’échec des négociations sur les NAO, les grévistes n’ont pas eu de rencontres avec la direction. Hier, mardi, les dockers de la SAMR, qui avaient entamé un mouvement de grève depuis le mercredi 19 septembre, ont durci le ton. Les délégués syndicaux avaient tenu à rendre compte de la situation de la SAMR et du port lors d'une assemblée, et la grève générale illimitée avait été votée par tous les personnels portuaires.
Conséquence : l’activité du Port-Est est totalement paralysée. Plus rien n’entre ni ne sort de l’enceinte portuaire. Ce sont plus de 1 000 conteneurs qui sont en souffrance sur les quais. Notons également que le Marion-Dufresne, navire scientifique, avec à son bord plusieurs chercheurs, reste à quai alors qu’il aurait dû partir en expédition depuis samedi.
Ce lundi déjà, le mouvement de protestation avait partiellement paralysé le Port Est. Par solidarité avec les salariés de la SAMR, deux autres sociétés de manutention, la SOMACOM et la SGM, avaient cessé le travail.
Les salariés de la SAMR protestent contre le report des négociations annuelles obligatoires par la direction et réclament une augmentation de salaire de 4% minimum. Ce que la direction refuse.
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Des privilégiés qui travaillent peu et gagnent fort bien leur viernIl faut peut être que les réunionnais descendent à leur tour dans la rue pour demander à ces privilégiés de reprendre avant de casser leur outil de travail comme ils l'ont fait à marseilles et au havre