La leptine, une hormone secrétée par les tissus adipeux (graisse), peut-elle remplacer l'insuline dans le traitement du diabète ? Selon le site Top Santé, c'est la question que se posent des chercheurs de l'Université de Genève (Suisse). Réfléchissant à d'autres alternatives thérapeutiques, ces derniers ont découvert que des souris pouvaient survivre, sans recevoir d'insuline et sans tomber en hypoglycémie, grâce à des injections de leptine. À La Réunion, le diabète touche 70 000 à 80 000 personnes. Dans un cas sur trois, il n'est pas connu.
C’est Roberto Coppari, professeur au Département physiologie cellulaire et métabolisme à l’Université de Genève qui est à l’origine de cette découverte après plusieurs études menées sur des souris. D’après Top Santé, les injections de leptine, - hormone qui régule les réserves de graisse et l’appétit, en contrôlant la sensation de satiété -, auraient réussi à remplir le rôle de l’insuline, avec moins d’effets secondaires.
Et pour cause, si la traditionnelle thérapie par l’insuline fonctionne très bien pour réguler la glycémie, elle peut entraîner anxiété, somnolence, étourdissements, fatigue et maux de tête. "La leptine serait capable de résoudre l’insuffisance d’insuline sans ces inconvénients", explique Top Santé.
Les chercheurs ont également comparé les conséquences de l’injection de cette hormone dans le cerveau de rongeurs diabétiques et celui de non diabétiques. "Le mécanisme est complexe mais il semble qu’à la différence des souris saines, des neurones spécifiques, - situés dans l’hypothalamus et les tissus périphériques -, entrent en jeu lorsque de la leptine est injectée chez les souris diabétiques", souligne Top Santé. Leptine qui, ajoute le site d’informations, "par l’intermédiaire de ces neurotransmetteurs facilitent le passage du glucose dans le sang vers les tissus adipeux brun et le muscle de la jambe".
Toutefois, selon Top Santé, d’autres études vont être nécessaires afin de pouvoir confirmer le potentiel de la leptine comme antidiabétique.
Rappelons qu’à La Réunion, ils sont entre 70 000 et 80 000 à être concernés par le diabète. Près de 15% des Réunionnais, âgés de 18 à 69 ans sont, en effet, diabétiques, soit trois plus qu’en métropole. Mais, dans un cas sur trois, la maladie n’est pas connue. Le constat est alarmant quand on sait que le diabète, s’il reste déséquilibré pendant plusieurs années, peut entraîner de nombreuses complications.
Selon des chiffres publiés en 2009 par l’ORS (observatoire régional de la santé), la maladie est responsable de 233 décès en moyenne chaque année à La Réunion.
