Les résultats définitifs du premier tour de l'élection présidentielle sont tombés : Emmanuel Macron (LREM) réalise 27,85% des voix et Marine Le Pen (RN) 23,15%. Tous deux se qualifient donc pour le second tour qui aura lieu dimanche 24 avril 2022. Jean-Luc Mélenchon (LFI) arrive en 3ème position avec 21,95% des suffrages. (Photo AFP)
Emmanuel Macron interpellé sur les retraites dans le Nord, Marine le Pen dans l'Yonne pour parler pouvoir d'achat: le président candidat et sa rivale d'extrême droite ont engagé lundi la bataille sur le terrain avant le duel incertain du second tour de la présidentielle, en tentant d'attirer des nouveaux électeurs de gauche.
Arrivé en tête dimanche avec 27,85% des voix, plus de quatre points devant la candidate RN (23,15%), Emmanuel Macron est retourné rapidement en région, après une campagne de premier tour jugée trop légère, avec peu de déplacements et un seul grand meeting.
Il est depuis la mi-journée en terres lepénistes à Denain (Nord) où lors d'un long bain de foule sous un soleil printanier, il a très vite été interpellé sur une de ses mesures phares, le report à 65 ans de l'âge de la retraite. "J'ai voté pour vous mais je le regrette, vous n'aimez pas beaucoup les retraités", l'a interpellé une femme.
Réponse du candidat: "Il faut que nos anciens aient une retraite plus décente, la retraite minimum est à 900 euros, on va la monter à 1.100. Si on veut ça pour nos anciens, il faut travailler un peu plus longtemps, ceux qui ont des carrières longues ou pénibles ou les handicapés, on leur permettra de partir un peu plus tôt".
Il tente également de se faire pédagogue: "On ne parle que de la retraite à 65 ans et pas des progrès qu’elle permet de financer (...) vous savez, ce sont les actifs qui financent les retraités, et on vieillit de plus en plus".
- "Convaincre et écouter" -
Et il dessine sa démarche de l'entre-deux-tours: "Je suis là pour pour convaincre, écouter aussi (...), j’essaie de clarifier mon programme en montrant qu’il est juste et social. J'ai vu beaucoup de jeunes qui m’ont dit +j’ai voté M. Mélenchon+, j’essaie de les convaincre".
Avec 21,95% des voix, le leader insoumis a fait, de très loin, le meilleur score de gauche avec un électorat jeune et populaire, très courtisé par les deux qualifiés du second tour. Mais "il ne faut pas donner une seule voix à Madame Le Pen!", a insisté Jean-Luc Mélenchon dimanche soir.
Très mobilisé avant le premier tour par la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron sera beaucoup plus présent sur le terrain avant le 24 avril. Il est ainsi attendu mardi dans le Grand-Est, à Mulhouse et à Strasbourg. Et un meeting géant est annoncé samedi à Marseille.
Pour sa rivale RN, qui a réalisé le score le plus élevé de l'extrême droite au premier tour d'une présidentielle, pas question de laisser le champ libre à son adversaire. Elle a annoncé un déplacement surprise dans l'Yonne lundi après-midi avec comme thématique "pouvoir d’achat et inflation, conséquences sur les agriculteurs".
Au programme, une rencontre avec un agriculteur céréalier de Thorigny-sur-Oreuse. La candidate RN, qui a lissé son image tout en gardant un programme radical sur l'immigration, a fait de la défense du pouvoir d'achat l'axe prioritaire de sa campagne, loin des saillies radicales de son adversaire d'extrême droite Eric Zemmour.
- "Tendre la main" -
Les finalistes de la présidentielle ont absolument besoin d'élargir leur base électorale du premier tour, notamment à gauche. Dès dimanche soir, Emmanuel Macron a voulu "tendre la main à tous ceux qui veulent travailler pour la France".
Même discours côté RN: "Nous allons tendre la main (...) à l'ensemble des Français, mais on n'est pas dans l'alliance d'appareils", a déclaré sur France Inter le président du parti Jordan Bardella.
Selon lui, "il y a beaucoup d'électeurs de Jean-Luc Mélenchon qui ne veulent pas de la retraite à 65 ans, qui ne veulent pas remettre la politique de la France entre les mains de McKinsey et d'autres cabinets privés et qui je pense (...) voteront pour Marine Le Pen au second tour", a-t-il assuré. La candidate RN tiendra mardi une conférence de presse sur la "démocratie" et l'"exercice du pouvoir". Avant d'être l'invitée du 20h00 sur TF1.
- "Survie" -
Le premier tour a consacré la relégation des deux partis de gouvernement de la Ve République, LR et PS, qui réalisent le pire score de leur histoire, Valérie Pécresse ayant récolté 4,78% des voix et Anne Hidalgo 1,75%.
Pour Les Républicains, la situation financière est "critique", selon leur candidate Valérie Pécresse. Le parti ne sera pas remboursé de "7 millions d'euros" de frais et ne peut pas "faire face à ces dépenses", a-t-elle ajouté depuis le siège du mouvement.
Mme Pécresse a aussi déclaré être "endettée personnellement à hauteur de 5 millions d'euros". C'est pourquoi "j'ai besoin de votre aide, d'urgence, d'ici le 15 mai" car "il en va de la survie des Républicains, et au-delà de la survie de la droite républicaine", a-t-elle lancé devant la presse.
Dans la matinée, les dirigeants du parti sont parvenus à se mettre d'accord sur une position commune en vue du second tour: "Aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen" dont "le projet politique et économique nous conduirait au chaos", a rapporté le président de LR Christian Jacob.
AFP
Le dernier rapport du GIEC tire la sonnette d'alarme si rien n'est fait dans les 3ans à venir...Sachant que le gouvernement Macron n'a rien fait pour agir en faveur du climat, de l'écologie ..Le pire est à venir ; (
Attention. Beacoup de personnes qui ont voté Melanchon ne voteront pas pour Macron. Les gens en ont marre de Macron en fait.
Un très grand merci à ARTHAUD, POUTOU, HIDALGO et ROUSSEL, qui, avec leurs scores assez "minables" auront permis de nous rejouer le même 2e tour qu'en 2017. Mais ils n'ont honte de rien !
C'est simple, si les Français veulent réavoir le sortant, ils n'ont qu'à revoter pour lui et sa garde rapprochée, beaucoup de jeunes sortis à peine de l'ecole, notamment pour sa Brigitte qui aura eu un statut et un budget non prévu par notre Constitution..., et s'ils estiment qu'il faudrait le remercier, il ne leur reste qu'une solution, puisque les 10 figurants ne sont plus là !Les trois candidats arrivés en tête ici cumulent entre 80 et 89% des suffrages exprimés... comme quoi pas de place pour s'essayer ! (ça coûte cher une telle campagne et aventure sans lendemain pour ces messieurs dames). Mais, ce second tour n'a rien avoir avec mai 2017, puisque le sortant avait jeté l'éponge pour faire de la place au jeunot...de 39 ans !!Ensuite, il a détruit les partis politiques pour présider et gouverner. Le Parlement bicaméral n'a même plus de vrai contre-pouvoir..., nos parlementaires ressemblent parfois à des élus alimentaires, et la plupart n'a pas le courage d'opérer un contrôle approprié et approfondi sur l'action gouvernementale !Les perdants qui se croient autorisés à offrir leurs consignes de vote ont juste oublié une chose, quoi qu'il advienne l'électeur potentiel reste entièrement libre de son choix et vote ultime...Nous ne sommes plus en 1940 ou 1960...
Comment peut-on encore voter , entre la peste et le choléra...................autant crever!
Macron qui veut mettre la retraite à 65 ans. Nous ne voterons pas pour lui.
Melanchon à fait un excellent score.
Il est important de remercier Fabien Roussel et ses soutiens pour la part active que ce candidat a pris pour claquer la porte du deuxième tour à Marine Ke Pen