A La Réunion pour remporter une élection il faut convaincre, par le verbe, la chansonnette, le discours, le programme, l'arrosage et l'affichage. Nous ne nous prononcerons pas sur les cinq premiers critères. C'est trop tard maintenant. Mais l'affichage est une affaire d'esthétique publique et les citoyens pourraient porter plainte contre nombre de candidats qui osent placarder leur pathétique minois sur tous les murs de nout péi à une époque où les enfants attendent le père Noël.
Enfin, tous, non, la liste DémagoRun qui prend les citoyens par surprise et se présente sans programme, n’a pas d’affiche de campagne non plus. C’est peut-être en ce sens qu’ils sont le plus " citoyens ", parce que pour le reste, tirer les élus au sort, les Athéniens le faisaient déjà il y a 2500 ans, ça ne leur a pas porté bonheur, la corruption existait déjà et les décisions politiques absurdes aussi. Un coup à aller se faire voir chez les Grecs, avec ou sans calendes.
• A tout seigneur tout honneur, nous débutons le défilé tranch’ papaye avec Patrick Lebreton, de la liste rose pâle, par opposition à la liste rose vif, de Bello-Annette.
Le maire de Saint Joseph est pris plein cadre, le chef conventionnellement incliné. La moustache conquérante surplombe une dentition apparente et sans doute progressiste. Tout ça nous fait un sourire de circonstance. Le piqué de la photo est remarquable, on pourrait distinguer et compter chacun des poils noir et blancs de sa moustache à la Burt Reynolds. Le Progrès, marié pour 20 ans au PCR, devra déjà survivre au premier tour.
• René-Paul Victoria affecte le même air penché que Patrick Lebreton, mais pour dramatiser la pose donne dans le noir et blanc… Et pourquoi pas le sépia, car le concernant, en dépit d’une moustache fournie aux pointes tombantes à la Ringo Star, le bon tour qu’il pense jouer à ses ex-compagnons de l’ex-UMP, du centre mou, dur et mi-cuit, en se présentant au régionales, risque fort d’être son dernier tour, tant il a fait le vide autour de lui. L’Homme réunionnais va en prendre un coup !
• Toujours dans la catégorie des portraits inclinés, Huguette Bello. Son dalon Annette n’apparaît pas, on se demande bien pourquoi ? Madame Bello est en #mode Photoshop, un peu moins que sur sa page facebook, mais quand même. L’outil Botox a du faire son apparition sur la palette de ce logiciel de retouche ! Madame Bello a été lissée, poudrée, un brin peinturlurée. Il faut bien plaire et rassurer. D’ailleurs Mme Bello ne montre pas ses dents sous son sourire, légèrement pincé. Bello à la mode ? On verra ça au soir des deux tours à venir.
• Avec le FN-péi on a droit à trois binettes pour une affiche, Joseph Grondin, encadré par Marie-Luce Brasier et Marine Le Pen, qui, faut-il rassurer les électeurs, ne se présente pas à La Réunion. Il semblerait d’ailleurs que le FN ait emprunté une affiche au FN de France, et le paysage qui parait en arrière plan ressemble plus à la côte méditerranéenne qu’au littoral réunionnais. Le FN péi a collé les portraits de ses têtes de listes par dessus et le détourage des chevelures des candidats réunionnais a été un peu taillé à la serpe. L’art du trompe-l’œil tend à se perdre !
• Grâce à Thierry Robert on entre en pleine science-fiction : son portrait plein cadre, hyper-polishé, nous expédie direct dans une version Bollywood des Coneheads - ce n’est pas une insulte. Ou alors, on est dans une approche crypto-bouddhiste de la politique autrement. Thierry Robert affecte une mine de Bodhisattva, un terme sanskrit qui désigne un genre de bouddha, avant que celui-ci n'ait atteint l'éveil. It’s a long way, même pour un disciple de Bayrou. Enfin, un drôle de moine séducteur, à la moustache de dandy. Une affiche collector en tout cas !
• Dans le registre morceau de bravoure, David Appadoo, représentant l'Union populaire républicaine, apparaît digne, en premier plan, avec une dégaine de bon élève, petites lunettes sérieuses. Air pénétré avec plein d’idées pour soigner La Réunion. C’est normal il est apothicaire. A côté de lui, y a un boug que l’on ne connaît pas trop par ici, et pour cause, il n’est pas d’ici. C’est François Asselineau, énarque, patron fondateur, le 25 mars 2007, jour du 50ème anniversaire du Traité de Rome, de l’Union Populaire Républicaine (UPR), dont le but essentiel est de faire sortir la France des traités européen. Donc la bonne médecine de M.Appadoo, s’il se retrouve à la tête de la Région, sera de… mais comment faire avec tous les fonds européens qui sont déversés sur La Réunion pour son développement ?
• Lutte ouvrière nous sert une affiche en phase avec son credo, un peu daté, vieillot. Le boug apparaît tel qu’en lui même, sans chichi ni apprêts, dans un médaillon, son portrait un peu aplati par la mise en page. C’est dur la lutte des cadres ! Bon on ne va pas être trop féroces, Jean-Yves Payet, ce n’est pas sa photo qui le tracasse, son propos c’est la lutte, les luttes, contre le mépris des riches parasites (sic) et en tant que formateur agricole, les parasitoses il connaît Jean-Yves Payet. Son slogan : Faire entendre le camp des travailleurs. Pas évident avec le chômage qui affecte La Réunion.
• Avec Nasion rénioné, le parti de l’inimitable Aniel Boyer, question esthétique on retourne à la science-fiction, et une image irradiée du candidat, l’air pincé et décidé, genre guerrier Sith, mais sans tatouage. Les rayures sont derrière, les fulgurances du drapeau péi à ce qu’il paraît. Le tout est plus que flashy, presque disco, n’y manquent que les paillettes… Un comble à La Réunion.Le sens codé de tout ça ? Une quête digne des plus célèbres jeux de rôles : " Quand un sytème lé pa bon i fo le détourné ", le système pour Nasion Rénioné est la départementalisation, un outil colonial que la Françe a imposé aux Réunionnais sans leurs avis et qui à terme à fait disparaître le réunionnais de son économie, de son biotope ! Nasyon Réyoné c’est la suite de la révolte de Eli, c’est donc un parti de la résistance. "
• Après un tel éblouissement, l’affiche de Didier Robert fait un peu terne, avec un fond gris bleu, et un portrait malmené par une photoshoperie mal placée, un effet " surex " involontaire, comme si un coup de flash avait été donné à brûle pourpoint. Ca lui donne un drôle d’air au président-candidat, on dirait " cramé " en jargon de photographe. Mais ce n’est surtout pas une appréciation politique. Vu de loin on peine à la reconnaître, paraît un autre, un genre de Fred Flinstone… Ca tombe bien avec toutes ces histoires de carrières et de galets. Et puis Thierry Robert a bien mis en ligne un jeu vidéo avec des personnages de dessin animé…
• Retour à la triplette avec la bande à Jean-Jack Morel, une belle surimpression sur fond de cirques, pei, la tête de liste au centre, qui arbore de belles bacchantes blanchies sous le harnais, le leader est encadré d’un côté, sous les nuages, de son chef de parti de France, Nicolas Dupont-Aignan, c’est normal quand on s’appelle Debout la France, de l’autre par Hugues Maillot, son " accélérateur en fin de liste ". Le détourage des portraits est aussi sauvage que du côté du FN, et le Jean-Jack arbore un petit air malin qui tranche avec le côté " Vivagel " de son boss…
• Enfin, Jean-Hugues Ratenon, tête de la liste "Voter, se Révolter, pour Avancer ", tout un programme en un slogan. Le boug en bouche un coin sur la photo, on n’y voit que lui, en portrait gros plan, l’air plus que décidé, mais calme. Avec ce qu’il annonce, se révolter, par le vote, c’est normal. On ne va pas faire la révolution quand même. Chemise à carreaux bleus et blancs en guise d’uniforme, il la portait aujourd’hui pour aller coller ses affiches à Mafate, d’un coup d’hélicoptère, en attendant les routes solaires. M. Ratenon a lu aussi été victime d’un photoshopage sévère, et s’il emplit tout le cadre de l’image, sur fond de multipliants, le mâle visage du leader laisse peu de place à l’imagination. Ratenon lé là mi di aou !
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M'sieur chabouk, sans doute avez-vous mal lu, ou mal compris, mais citer les Athéniens en matière de démocratie n'est en rien infamant, ce sont eux qui l'ont inventée la démocratie, et expérimentée aussi. Leur système politique, s'il a évolué depuis, la notion de citoyenneté ayant été élargie à l'ensemble du peuple, présente au travers de son histoire l'intérêt de nous montrer les forces et les faiblesses de la démocratie, justement. "Demorun", même la racine demo est grecque, et antique, en tirant au sort ceux qu'ils veut voir élus, réédite ce qui se faisait il y a 2500 ans sur la colline de la Pnyx, où les membres de la Boulé étaient au sort. Ce qui n'a pas empêché les Athéniens de décider très démocratiquement les pires erreurs de leur histoire, et d'inventer avec efficacité tous les vices contemporains de la même démocratie. Enfin, s'il est un système politique qui ne devrait pas faire appel à la croyance, ni à quelque superstition que ce soit, c'est bien notre démocrate moderne et laïque. Il n'est donc pas nécessaire de "croire" à la démocratie pour vivre en bon citoyen. En revanche, il est conseillé de pratiquer la curiosité pour se constituer un petit fond de culture générale et ne pas se faire enfumer par les démagogues.
pourquoi ne pas voter ceux qui ont été condamnés par la justice et "réhabilité " ! : président pour un , vice-président pour d'autres ,
comptables en chef pour les autres et après grande dilapidation des deniers publique, et cela c'est pour ceux qui sont sur le chariot ! et pour ceux qui tirent le chariot ! , et bien ce sera contrat aidés ! et basse besogne ! et pour ceux qui travaillent à la région , il faudrait travailler plus et après 35 ans ou 40 ans de bon et loyaux services , à la clé une hypothétique médaille de mérité !!!! cela c primo. et dexio : , qui profite des voyages aux seychelles et compagnies et strate et paillettes et réceptions samoussa qui doit couter au bas mot 5000 à 6000 euros et qui seront chiffré à 100 000 euros , et des exemples comme cela dans tous les domaines c'est par centaines qu'il y en a , au département , collectivité , région et autre administrations .
moi je suis heureux car je vote pas .
Domorun à vraiment de l'humour merci à Chabouk pour son humour drôle
Vous vous en prenez à l'équipe demorun (bassement d'ailleurs) en faisant un parallèle avec l'antiquité. Le prémisses des JO n'ont ils pas été definis à cette époque et poutant on continue toujours. Alors votre argument est très faible. De plus qu'avons nous obtenu avec les grandes organisations politiques : promesses, mensonges, détournements de fonds, chomage, guerres, pauvreté etc... alors permettez à des citoyens de croire encore à la démocratie et de pouvoir aller voter dimanche prochain.
avant je votait un peu , après plus du tout et actuellement jamais , mais si j'aurais choisi de voter autant voter bello et son équipe.