Le comitĂ© de suivi du programme Cap Requins s'est rĂ©uni le 23 fĂ©vrier dernier pour examiner le projet de rapport final de cette expĂ©rimentation. Il en ressort notamment que les "smart drumlines" ne peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme "une barriĂšre de protection garantie", mais que cette mĂ©thode "semble bien adaptĂ©e Ă des pĂȘches de rĂ©gulation Ă la cĂŽte des populations de requins potentiellement dangereux".
AprĂšs 10 mois dâexpĂ©rimentation en baie de Saint-Paul et 60 jours en zone rĂ©cifale, essentiellement sur le site des Roches Noires, câest lâheure de lâĂ©valuation finale pour le premier volet du programme Cap Requins. Lâobjectif Ă©tait de tester deux dispositifs de pĂȘches, les "smart drumlines" et la palangre de fond, dans le cadre de la gestion du risque requin Ă La RĂ©union.
Les "smart drumlines", Ă©quipĂ©e dâun dispositif innovant permettant une alerte de capture en temps rĂ©el, Ă©taient notamment au centre de toutes les attentions. Elles sont en effet mises en cause par certaines associations environnementales, qui les accusent "dâappĂąter" les requins prĂšs de cĂŽtes.
Or, "les rĂ©sultats obtenus suggĂšrent que les smart drumlines nâont pas modifiĂ© la prĂ©sence de requins dans la zone dâĂ©tude", indique le comitĂ© rĂ©gional des pĂȘches et des Ă©levages marins (CRPMEM) dans un communiquĂ© publiĂ© ce mardi 3 mars 2015.
Pas de "surfréquentation" de requins dans la zone étudiée
"Il ressort des donnĂ©es collectĂ©es que ni le taux de dĂ©tection de requins marquĂ©s, ni la dynamique spatiale des requins observĂ©s aux abords des sites dâĂ©tude nâont Ă©tĂ© modifiĂ©s suite Ă lâinstallation des smart drumlines", poursuit le comitĂ© des pĂȘches, ajoutant que "lâanalyse du nombre et de la durĂ©e des visites de requins marquĂ©s aux abords des dispositifs de pĂȘche immergĂ©s est Ă©galement venue confirmer lâabsence dâinfluence significative de la prĂ©sence dâappĂąts sur leurs comportements".
En rĂ©sumĂ©, "les smart drumlines appĂątĂ©es nâont ni attirĂ© davantage les requins marquĂ©s que les mouillages alentours, ni provoquĂ© une surfrĂ©quentation de requins marquĂ©s dans la zone Ă©tudiĂ©e", souligne le CRPMEM.
Se posait ensuite lâefficacitĂ© de "ciblage" des smart drumlines sur les espĂšces visĂ©es, Ă savoir les requins tigres et les requins bouledogues. Sur ce point, "lâexpĂ©rimentation conduite montre une meilleure capturabilitĂ© des requins tigres (16 individus) que des requins bouledogues (9 individus), mĂȘme si en proportion lâefficacitĂ© de ciblage sur le requins bouledogue apparaĂźt 3 Ă 3,5 fois supĂ©rieure Ă celle observĂ©e sur les captures de ces espĂšces en Afrique du Sud ou en Australie", indique le comitĂ© des pĂȘches.
Par ailleurs, il apparaĂźt que les captures de requins bouledogues au moyen des smart drumlines "ne reprĂ©sentent vraisemblablement quâune part relative de la frĂ©quentation globale par ces animaux", explique le CRPMEM, suggĂ©rant Ă lâavenir "lâutilisation de camĂ©ras sous-marines de nouvelle gĂ©nĂ©ration (...) pour observer la proportion de requins marquĂ©s et non marquĂ©s prĂ©sents autour des engins de pĂȘche".
Feu vert pour Cap Requins 2
Le comitĂ© des pĂȘches met Ă©galement de nouveau en Ă©vidence les taux de survie aprĂšs captures constatĂ©s durant lâexpĂ©rimentation Cap Requins : 92 % soit 68 animaux concernant les smart drumlines ; 93 % soit 70 animaux pour la technique de pĂȘches courtes Ă la palangre de fond.
En conclusion, "les rĂ©sultats de lâexpĂ©rimentation conduite ne permettent pas, Ă ce stade, de considĂ©rer que les smart drumlines forment une barriĂšre de protection garantie", Ă©crit le CRPMEM. En revanche, cette mĂ©thode de capture "semble bien adaptĂ©e Ă des pĂȘches de rĂ©gulation Ă la cĂŽte des populations de requins potentiellement dangereux".
Ainsi, le comitĂ© des pĂȘches estime que "ces rĂ©sultats viennent renforcer les bases solides sur lesquelles sâest construit le programme Cap Requins 2 (...)" dont les opĂ©rations vont "trĂšs prochainement" dĂ©buter dans cinq communes : Ătang-SalĂ©, Trois-Bassins, Saint-Leu, Saint-Paul et Saint-Pierre.
www.ipreunion.com

Sympa votre site, avec un onglet spĂ©cial "attaques de requin", ya pas Ă dire, la publicitĂ© de la rĂ©union est faite... vous ĂȘtes sĂ»rs que c'est Ă cause de l'article sur l'enquĂȘte Ă la rĂ©gion qu'elle vous a coupĂ© le budget...?
en résumé : ca protÚge rien, ca ne change rien aux risques et ca coute 300 euros par poisson rien que pour l'équarrissage