Grève dans l'éducation nationale

La mobilisation reste de mise

  • Publié le 25 avril 2003 à 00:00

Après la manifestation du mercredi 23 avril 2003 qui a réuni 25 000 personnes dans les rues de Saint-Pierre, certains grévistes de l'Éducation nationale ont décidé de reprendre les cours dès ce jeudi. D'autres attendront lundi, comme l'a demandé l'intersyndicale, pour le faire. Mais il est certain que la mobilisation reste entière

En effet, tôt jeudi matin, une centaine de manifestants ont organisé un piquet de grève devant de campus au Moufia. Ils ont essayé, visiblement en vain, d'entraîner les étudiants dans leur mouvement. Le président de l'Université a fait fermer les portes du site universitaire mais les cours se sont poursuivis. Dans le même temps des grévistes se rassemblaient devant le rectorat. En milieu de journée, les deux groupes décidaient de se rendre dans le centre ville de Saint-Denis et plus exactement au siège de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) où le personnel est en grève depuis mercredi.
Par ailleurs des assemblées générales se sont tenues dans la plupart des établissements scolaires de l'île. Il a beaucoup été question des manifestations prévues pour le 1er mai et le 6 mai (l'intersyndicale a décidé de suivre le mot d'ordre de manifestation lancé les syndicats en métropole). L'espoir des grévistes est bien sûr que les personnels enseignants et non - enseignants des Académies de l'Hexagone emboîtent le pas à La Réunion et se mettent elles aussi en grève illimitée.
En attendant, certains enseignants ont choisi de reprendre les cours jeudi matin, notamment pour permettre aux collégiens et lycéens de préparer les examens maintenant tout proches. D'autres grévistes reprendront le travail lundi. Et il y a les plus déterminés qui parlent de qui poursuivre la grève jusqu'aux vacances scolaires qui débutent le 30 avril.
Reste que la grogne contre le projet de décentralisation s'amplifie. La direction régionale des affaires culturelles et les missions locales sont en grève depuis jeudi matin. Les syndicats soupçonnent l'État de vouloir se désengager de ces structures qu'il finance à hauteur de 50%. Les grévistes envisagent de durcir leur mouvement "si une médiation rassemblant les différents bailleurs des Missions locales n'est pas mise en place dans les plus brefs délais" ont-ils annoncé.
guest
0 Commentaires