Travaux publics

Les ouvriers de la route des Tamarins débrayent

  • Publié le 26 février 2008 à 00:00

Pour protester contre la sécurité insuffisante des chantiers, près de 200 ouvriers opérant sur le site du viaduc de Saint-Paul, ont cessé le travail ce lundi 25 février 2008 à l'appel de la CFDT.

Les ouvriers du viaduc de Saint-Paul réclament la mise en place d'une commission sécurité pour l'ensemble des chantiers des Tamarins. " Pour qu'elle soit efficace, elle devrait être au moins composée de deux ouvriers représentant chaque site, souligne Pierre Savigny, responsable de la branche BTP à la CFDT ". Or selon les entreprises, ici Eiffage et Razel, des commissions hygiène et sécurité existent déjà et fonctionnent bien. Les ouvriers ne semblent pas du même avis, estimant que les normes ne sont actuellement pas respectées. " Lorsque nous coulons le béton par exemple, cela prend parfois jusqu'à 6 heures de travail. Nous finissons à la nuit, éclairés par les phares des camions, c'est très dangereux, déplore un gréviste ". Depuis ses débuts, le chantier de la Route des Tamarins a déjà connu plusieurs accidents, dont le dernier s'est produit le 16 janvier 2008, et provoqué la mort de deux personnes.

Nouvelles revendications salariales

Outre de meilleures conditions de travail sur le plan de la sécurité, les ouvriers revendiquent également une revalorisation de leur salaire. Ils demandent entre autres le paiement des heures supplémentaires (environ 200 heures par ouvrier en moyenne depuis le début de l'année), une prime mensuelle et une indemnité de fin de chantier pour ceux dont les contrats ne seront pas reconduits. Razel et Eiffage ont fait savoir lundi 25 dans l'après-midi qu'ils ne pouvaient prendre aucune décision sans en référer à leur direction métropolitaine. Les ouvriers ont de leur côté prévenu que la grève serait reconduite tant qu'ils n'obtiendraient pas de réponse positive à leurs demandes. Ils menaçaient également d'étendre le débrayage à l'ensemble de la route des Tamarins en entraînant les ouvriers des autres entreprises dans leur mouvement contestataire.
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