Des centaines d'enseignants et de TOS (techniciens ouvriers de service) se sont rassemblés devant la préfecture et les sous-préfectures de l'île ce mardi 25 mai 2004. Ils protestaient une nouvelle fois contre le projet gouvernemental de transfert des TOS (Techniciens et Ouvriers de Service) vers les collectivités locales. Ils réclament des créations de postes et une augmentation du budget de l'Éducation nationale
"Même si nous aurions aimé une plus grande mobilisation, les grévistes qui sont présents aujourd'hui nous que nous ne sommes pas prêtes de baisser les bras" commente Jean-Marc Gamarus, dirigeant de la CGTR. son syndicat regroupé en intersyndicale avec le SGEN-CFDT, la FSU et l'UNSA Éducation avait appelé à une journée d'action pour ce mardi. "En fait, nous relayons un mot d'ordre national" souligne le dirigeant syndical.Devant la préfecture, une centaine de personnes sont rassemblées. "40 à 50% des établissements du second degré sont touchés par la grève, 500 personnes ont manifesté à Saint-Pierre, 400 à Saint-Benoît et une centaine à Saint-Paul" énumère Jacky Chane-Alune, secrétaire général adjoint de l'UNSA Éducation. Applaudissements des manifestants. "Nous sommes loin des grandes manifestations de l'année dernière, mais cela ne veut pas dire que nous ne restons pas vigilants" note un gréviste en faisant allusion aux grèves qui de mars à juin 2003 avaient paralysé le système éducatif de La Réunion.
Mêmes revendications
Si la mobilisation est moins importante, les revendications sont les mêmes. "Transférer la tutelle des TOS de l'Éducation nationale aux collectivités locales s'apparente au premier acte de démantèlement du service public d'éducation. Nous ne l'accepterons jamais" relève Jean-Marc Gamarus. "Nous sommes d'autant plus renforcés dans notre position que le conseil régional et le conseil général sont opposés au transfert" rappelle Jacky Chane-Alune.
Contenue dans le projet de loi de décentralisation, le transfert des TOS a été suspendu par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. "Suspendue, pas supprimée" remarque un gréviste. "La réforme peut nous tomber dessus à n'importe quel moment. D'où la nécessité de rester mobiliser" ajoute-t-il.
Création de postes
Le second motif de mécontentement des manifestants portent sur la baisse des crédits budgétaires de l'Éducation nationale et le manque de postes. À la prochaine rentrée scolaire, 170 postes d'enseignants seront crées le second degré (lycées -ndlr) et 40 dans le premier degré (collèges -ndlr). "Si l'on se place dans une véritable perspective de rattrapage tenant compte de l'augmentation de la population scolaire et de la nécessité d'amener de plus en plus à obtenir des diplômes, c'est 200 postes nouveaux dans le second degré et 100 dans le premier qu'il faudrait créer" estime Marie-Claude Hoarau de l'UNSA. Elle plaide également en faveur d'une augmentation des postes d'assistants d'éducation et du maintien de ceux d'assistants de vie scolaire.
Les grévistes ont déposé en préfecture une motion reprenant l'ensemble de ces revendications. La manifestation s'est dispersée en fin de matinée. Les syndicats ont appelé à la poursuite de la mobilisation.
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