Comme chaque année, la pêche aux langoustes est strictement interdite du 1er décembre au 31 mars. Depuis ce lundi, la Réserve naturelle marine de La Réunion indique donc que la pêche est stoppée. Cette interdiction permet la reproduction de l'espèce.
Cette pratique est possible pour les détenteurs d'une carte de pêche, uniquement dans les zones sableuses et certaines zones du lagon du 1er février au 31 octobre.
En cas d'infractions, l'auteur s'expose à des sanctions conformément au code rural et de la pêche maritime. Par ailleurs, le directeur de la mer Sud océan Indien procèdera au retrait de la carte de pêche pour une durée maximale de six mois s'il s'agit de la première infraction. En cas de récidive, la carte sera retirée pour une durée pouvant aller jusqu'à trois ans, voire de façon définitive.
- Le braconnage, une menaces qui pèsent sur le patrimoine de la réserve marine -
Plusieurs menacent pèsent sur le patrimoine naturel de la réserve marine de La Réunion : évènements climatiques extrêmes, conséquences du changement climatique, augmentation de la pression des bassins versants, activités humaines dans la réserve comme la pêche.
Depuis "la création de l’aire marine protégée, une des priorités du gestionnaire de la réserve a été de lutter contre la pêche illégale qui pèse fortement sur les ressources naturelles", explique la Réserve marine.
Qu’est-ce que le braconnage ? Quels sont les impacts de cette pratique ?
Le braconnage regroupe toutes les pêches illégales qui se pratiquent dans la réserve marine : pêche de nuit, non-respect des quotas, utilisation d’engins qui sont interdits, pêche dans les zones interdites (zones sanctuaires, zones interdites à la pêche), pêche sans autorisation (pêche à pied dans le lagon sans carte de pêche), non-respect des périodes de pêche autorisées...
La pêche est réglementée dans la réserve marine pour permettre la gestion durable des ressources dans le cadre de la conciliation des activités humaines avec la protection du patrimoine naturel. Le non-respect de ces règles a un impact direct sur les espèces présentes dans la réserve et met à mal la régénération des populations de poissons, de crustacés et de mollusques. De plus, les braconniers peuvent avoir des pratiques très impactantes lorsqu’ils cassent les coraux pour atteindre leurs prises par exemple.
Le braconnage a également un impact sur la pêche professionnelle car cette pratique constitue une concurrence déloyale de l’activité des professionnels.
Certaines périodes de l’année sont plus propices à la pratique du braconnage : les fêtes de fin d’années sont malheureusement privilégiées et les prises de langoustes ou de zourites se font plus nombreuses à ces périodes. Il s’agit d’un véritable pillage de nos ressources pendant des périodes de plus grande fragilité des espèces qui sont en déclin.
- Ce que dit la réglementation sur la pêche dans la Réserve marine -
Les bonnes pratiques
- La pêche est réglementée dans la réserve marine.
- La pêche de nuit de loisir est strictement interdite dans l’ensemble du périmètre de la réserve marine.
- La pêche à pied dans les lagons est possible pour les détenteurs d’une carte délivrée par la DMSOI dans certaines zones de la réserve et selon certaines conditions.
- La pêche sous-marine, depuis les côtes rocheuses ou depuis un navire est également réglementée : zones, types d’engin et quota de prises sont précisés par arrêté préfectoral.
Les périodes de pêche
Afin de respecter les cycles de reproduction des espèces, les périodes de pêche sont encadrées par arrêté préfectoral.
- La pêche au capucin dans les lagons de la réserve marine n’est possible que de février à avril pour les détenteurs de la carte de pêche dite traditionnelle
- La pêche au zourite est possible dans certaines zones de la réserve marine du 1er février au 31 octobre de chaque année. Elle est actuellement interdite.
- La pêche à la langouste est interdite dans l’ensemble des eaux réunionnaises du 1er décembre au 31 mars
La vente et le recel
La vente du produit de la pêche de loisir ou issue du braconnage est strictement interdite : le fait d’acheter des poissons et des crustacés (langouste, crabes...) participe au pillage des ressources naturelles de notre île. Le consommateur devient complice d’une pratique illégale et risque également des sanctions.
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Et la legine subventionné ?