Saint-Benoît : près d'un an après le passage de Garance, Rachel, 72 ans, a pu fêter Noël chez elle

  • Publié le 27 décembre 2025 à 06:10
sinistrée Mme Sautron à Beaufonds, maison reparée apres garance

C'était son rêve, confie-t-elle à Imaz Press. Près d'un an après que le cyclone Garance a détruit sa maison, Rachel, 72 ans, a pu revenir vivre chez elle et y fêter Noël. Ce lundi 22 décembre 2025, c'est avec beaucoup d'émotion mais toujours marquée, que l'habitante a Saint-Benoît repris ses marques. Un rêve qu'elle a pu réaliser grâce aux nombreux proches, amis et bénévoles venus prêter main forte (Photos : sly/www.imazpress.com)

En mars 2025, lorsque nous nous étions rendus dans le quartier Cité Bord de Mer à Beaufond, c'est une maison éventrée, sans toit et des pièces détruites que nous avions découvert.

En pleine alerte violette, le cyclone s’abat sur sa maison. Le toit de son salon et de sa cuisine commence à se soulever. En quelques secondes, il est arraché et s'effondre en partie sur le sol, comme on peut le voir sur ses vidéos. Regardez.

Depuis, Rachel, 72 ans et handicapée, n'espérait qu'une seule chose, "faire Noël chez elle", explique sa fille, Marie-Édith. Écoutez.

En attendant, Rachel passait ses journées devant chez elle, assise sur une chaise, accompagnée de ses trois chiens, à protéger ce lieu où elle vit depuis 35 ans. Écoutez.

- Du sol jusqu'au toit, toute la maison de Rachel a été refaite -

"Nous avons presque tout refait. Le toit, les peintures, sa chambre, l'électricité, le carrelage pour tout recommencer à zéro", explique sa fille, Marie-Édith.

Dans la salle de bain, tout a été refait à neuf pour que Rachel, sa petite-fille et son arrière-petit-fils qui vivent avec elles, tentent d'oublier ce lieu où ils étaient venus tous les trois se réfugier durant le passage du cyclone.

"C'était compliqué mais avec l'aide aujourd'hui on y est", dit-elle, soulagée.

Des travaux qui n'auraient pas pu être possibles sans les bénévoles qui se sont mobilisés, mais également sans ses proches, ses voisins. "Un jeune a proposé de refaire toute l'électricité gratuitement, les équipes de Mogamat, les associations, nous ont aidés."

"C'est la première fois que l'on voit tant de générosité", raconte, émue, Marie-Édith.

"Sans cette aide, les travaux n'auraient pas pu être faits avant l'année prochaine", dit-elle, évoquant des difficultés financières et le manque de prise en compte de la réalité par les assurances. Une expertise réalisée à distance, par vidéos et photos évaluait à 10.000 euros le montant de l'indemnisation. Une somme dérisoire face à l’ampleur des dégâts. Écoutez.

- Sinistrée de Garance, Rachel, remercie ceux qui l'ont aidé -

Rachel remercie également ses enfants et l'une de ses filles, Gaëlle, qui l'a hébergée le temps qu'elle trouve un logement de remplacement.

"Tout le monde a été là pour moi, les enfants, amis, voisins et c'est important car quand je suis sortie de là, c'était en catastrophe", confie-t-elle. Écoutez.

Après l'urgence, la sous-préfecture de Saint-Benoît a permis à Rachel, propriétaire de sa maison, de trouver un logement, pour lequel elle a dû se rééquiper et verser un loyer de 600 euros chaque mois.

Rachel remercie également Laurent, son infirmier et ses équipes qui l'ont beaucoup aidée "car psychologiquement avec le choc, c'était moralement dur".

"Je suis heureuse d'être rentrée, même si j'ai encore des séquelles", conclut la Bénédictine.

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ma.m/www.imazpress.com/[email protected]

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