Ce mercredi 17 décembre 2025, ils sont près de 400 personnes à s'être rassemblées devant la préfecture de La Réunion pour défendre les traditions locales. Batailleurs coq, pêcheurs, chasseurs... tous sont présents pour défendre ce qui fait les traditions réunionnaises. Cet appel a été lancé après l’interdiction de tout mouvement d’oiseaux domestiques ou de faune sauvage, et donc des batay kok, après la découverte du virus de la maladie de Newcastle dans une basse-cour du sud de La Réunion (Photos : rb/www.imazpress.com)
Ce mercredi matin, c'est accompagnées de leurs coqs que certaines personnes sont venues. Regardez.
"Même la pêche on ne peut plus faire", lance une personne présente lors de la manifestation. "Le ron c'est un passe-temps", dit-il.
- "Nous devons entrer en résistance pour défendre nos traditions" -
Claude Hoareau, ancien maire de Saint-Louis est présent sur place. "À chaque fois que les traditions réunionnaises sont mises en cause, je suis là", dit-il. Il ajoute : "je crains que le prétexte sanitaire, soit un moyen pour interdire cette tradition".
Pour lui, l'arrêté préfectoral doit être levé dans toutes les zones où il n'y a aucun risque sanitaire "afin de garantir la sauvegarde de notre tradition". "Nous devons entrer en résistance pour défendre." Écoutez.
Le député Frédéric Maillot, "profondément attaché aux traditions", le dit : "nous avons l'impression qu'à chaque fois, les autorités cherchent à nous mettre dans un moule qui ne nous correspond pas".
En novembre 2024 au Sénat, était débattue une proposition de loi visant à interdire les combats coqs aux mineurs de moins de 16 ans. Après de multiples débats, le Sénat a décidé de rejeter la demande d'interdiction.
- Les batay kok interdites à La Réunion en raison de la présence d'un virus chez des volailles -
Le mardi 2 décembre, les autorités ont annoncé l’interdiction des batay kok à La Réunion, suite à la découverte de la maladie de Newcastle.
C'est le 17 novembre 2025, que les services de l’État ont été informés d’une mortalité importante de volailles dans une basse-cour située sur le territoire de la commune du Tampon. Des mesures administratives immédiates, applicables en cas de suspicion de maladie aviaire réglementée, ont été engagées afin d’éviter tout risque de diffusion du virus.
Compte-tenu de ces éléments et conformément à la réglementation, les volailles du site concerné ont été euthanasiées et les mesures de nettoyage et de désinfection du site ont été menées.
Dans ce contexte, une zone de protection de 3 km, une zone de surveillance de 10 km sont délimitées autour du foyer et une zone de réglementée supplémentaire à l’échelle de l’île sont instaurées par arrêté préfectoral, notamment la limitation, autant que possible, des rassemblements de personnes élevant, détenant ou en contact avec les volailles et autres oiseaux.
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