Rencontre avec des jeunes : "je vais faire un effort pour créer des postes d’AESH à La Réunion" assure Pap Ndiaye
Publié le 28 septembre 2022 à 15:41
Actualisé le 28 septembre 2022 à 18:36
Après une première journée de visite au pas de course, le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye entame ce mercredi 28 septembre 2022 son deuxième jour à La Réunion. Au programme de la journée : visite du collège Henri Matisse à Bois d’Olives pour signer une convention de cité éducative, échange sur l’éducation et l’environnement à l’école élémentaire Saint-Leu Centre, et rencontre avec une cinquantaine de jeunes au centre de vacances Jacques Tessier.
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Fin
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Mobilisation des syndicats
Les syndicats se sont de nouveau mobilisés aujourd'hui et ont interpellé le ministre de l'éducation, regardez :
« Je fais mon miel de mes échanges avec les jeunes » déclare Pap Ndiaye
"Rien ne vaut l'expérience directe de celui qui vient m'expliquer son problème. Tout cela est important, à la fois pour des réponses spécifiques, mais pour la politique nationale" explique-t-il.
"Il est clair que les cours, y compris d'Histoire, doivent d'abord ouvrir les élèves aux réalités du monde, mais aussi plus locales. Il y a un équilibre à trouver, mais il est clair que l'histoire de La Réunion ne doit pas rester inconnues" dit-il.
Jeunes enseignants envoyés en métropole, une situation difficile
"Bon nombre de jeunes enseignants ont du faire le choix de déménager en Métropole très rapidement. Je voulais attirer votre attention sur le fait que ce métier est en crise, débuter avec le salaire actuel en Métropole n'est pas facile" interpelle un autre jeune
« Je suis sensible au fait que des nouveaux enseignants soient mutés en métropole » répond Pap Ndiaye. "C'est incontestablement une question très difficile, qui se pose aussi pour les Martiniquais, les Guadeloupéens...Ce n'est pas simple, il y a actuellement dans l'Hexagone beaucoup d'enseignants réunionnais qui attendent de rentrer chez eux" dit-il :
La question de la sexualité à l’école est abordée
"Est-ce qu'il ne serait pas temps d'avoir de vrais cours d'éducation sexuelle, pour aborder les questions de consentement ?" interroge un jeune.
« L’éducation à la sexualité est essentielle, pour des objectifs de santé publique : les grossesses précoces, les maladies sexuellement transmissibles...Mais aussi des enjeux pour l'égalité femme-homme, la lutte contre la haine anti-LGBT, la prévention des violences sexuelles et sexistes" approuve-t-il. "Nous allons faire ce que nous avons à faire" affirme-t-il.
Bac : les épreuves de spécialités auront lieu les 28 et 29 mars à La Réunion
Les épreuves de spécialités au niveau nationale étaient initialement prévues pendant une période de vacances à La Réunion
« Je vais faire un effort pour créer des postes d’AESH à La Réunion » assure Pap Ndiaye
"Nous avons recruté un grand nombre d'AESH, on va en recruter 4.000. Mais le nombre de notifications est encore plus important que le nombre d'AESH" explique le ministre. "Le système est complètement engorgé, c'est une cascade de situations. Face à cela il y a deux réponses : une structurelle qui consiste à échanger et à trouver des terrains d'accord avec les maisons départementales du handicap, et en attendant, on va faire un effort pour la création d'un certain nombre de postes d'AESH".
Le ministre interpellé sur le manque d'AESH
Un jeune expose ses difficultés à avoir l'accès à un AESH pour l'accompagner dans ses difficultés. Une autre l'interpelle sur le fait que sa soeur porteuse de handicape ne dispose d'une AESH que pendant 8 heures par semaine. Elle appelle les jeunes à se lever s'ils sont concernés, directement ou indirectement, par ce manque. La plupart des jeunes présents se lèvent, regardez :
Premier point échange : le manque d'AESH à La Réunion
L'histoire de La Réunion et la galère du logement pour les jeunes n'ayant pas de ressources sont aussi abordés entre le ministre et les jeunes présents.
Les échanges vont durer deux heures.
Sont présents sur place plusieurs élus
Le député Frédéric Maillot, la députée Karine Lebon, la députée Nathalie Bassire, et la vice-présidente de la Région déléguée à l'éducation Céline Sitouze sont sur place.
Une cinquantaine de jeunes à la rencontre du ministre
A la suite d'un appel à participants, le ministre rencontre une cinquantaine de jeunes pour échanger avec eux. Ils sont âgés de 16 à 25 ans et ont été sélectionnés après s’être inscrits en ligne. "C'est une opportunité pour nous jeunes Réunionnais d'être entendus" explique Suzanne, jeune femme de 20 ans, regardez :
Échange sur l’éducation à l’environnement à l’Aire marine éducative de Saint-Leu
Photo Imaz Press
« On souhaite lutter contre la reproduction des inégalités sociales » déclare Julianna M'Doihoma
"La Cité éducative c'est extrêmement structurant et permettre à ceux qui en bénéficient d'avoir de nouvelles perspectives. Nous craignons cependant une éducation à deux vitesses dans la commune" explique-t-elle, regardez :
« La seule chose qui compte est la réussite de tous nos élèves » déclare Pap Ndiaye
"Les cités éducatives rassemblent des acteurs différents autour d'un objectif : faire réussir nos élèves" dit le ministre, regardez :
« Les cités éducatives sont un enjeu pour La Réunion » estime Cyrille Melchior
"Nous voulons faire de La Réunion un territoire à défi éducatif" ajoute le président du Département, regardez :
Le ministre signe la convention pour les cités éducatives du Tampon, Saint-Pierre et Saint-Louis
Les syndicats sont présents à Saint-Pierre
"Il y a des effets d'annonce perpétuellement, le grand public pense donc qu'on est bien doté. Mais actuellement, le gouvernement privilégie les contractuels devant les titulaires" explique Isabelle Simon, de Sud Education. Regardez :
Présentation des cités éducatives
En tout, il y a 5 cités éducatives à La Réunion, au Port, à Saint-benoit, et les trois présentées aujourd’hui au ministre : au Tampon, Saint-Pierre et Saint-Louis. « La seule chose qui compte est la réussite de tous nos élèves « déclare Pap Ndiaye
La Cité de Bois d'Olives présentée au ministre
"A la première heure chaque matin au collège, les élèves sont accueillis avec le tremplin 6eme : cela passe parle petit déjeuner chaque lundi matin avec des produits locaux, cela vise à rappeler l’importance d’un petit déjeuner équilibrer là matin" détaille le personnel.
"Une action de formation qualifiante par le sport et le numérique est mise en place pour 15 jeunes en décrochage, pour un budget de 30 000 euros. Une action culture hors les murs pour les tout-petits existe, avec une centaine d’enfants de moins de 6 ans" ajoute-t-il
Pap Ndiaye est arrivé au collège Henri Matisse
Il est présent pour la signature des conventions de la cité éducative avec les maires de Saint-Louis, Le Tampon et Saint-Pierre. Il est accueilli par l'orchestre du lycée.
Les syndicats enseignants dénoncent un manque de dialogue
"On en n’attendait rien et bien on n’a pas été déçus ! Des éléments de langage, une réthorique parfaite, un échange cordial mais au bout de 30 minutes, il avait mieux à faire… Et absolument aucun commentaire du ministre sur la répression syndicale à l’encontre de notre camarade de Sud Education à Nanterre muté dans l’intérêt du service !" écrit le SAIPER.
"Du coup, n’en déplaise à Macron et même s’il ne le veut pas, on est là et on sera là :
- RDV cet après-midi à 15h au centre Jacques Tessier pour soutenir et demander le recrutement des inscrits sur la liste complémentaire et
- RDV surtout en manif demain jeudi pour des salaires dignes, des conditions de travail normales et des retraites décentes" ajoute le syndicat
Bonjour à tous, bienvenue dans ce direct
Nous suivrons en live la deuxième journée de visite du ministre Pap Ndiaye
À propos
Ce mardi, le ministre a navigué entre Saint-Denis et Sainte-Anne, abordant différentes thématiques, du manque d’AESH au décrochage scolaire, en passant par la santé et les filières professionnelles.
“Nous sommes très fiers de l’école inclusive, nous avons recruté 130.000 AESH, mais les besoins sont très importants (…) Nous avons cependant des difficultés à recruter” a-t-il admis.
Concernant la réforme du lycée professionnel, il s’est par ailleurs voulu rassurant. “Cette réforme elle a pour objectif de favoriser l’insertion sur le marché du travail. Nous devons relire la carte de certaines formations, en fermer d’autres. Il faut rapprocher et travailler sur les liens entre les formations et les entreprises. J’entends les inquiétudes, mais les stages ne se feront pas au détriment des cours. Nous avons besoin de jeunes bien formés en mathématiques et français, pour être performants au travail. En 2023, nous présenterons une réforme” a-t-il expliqué Pap Ndiaye.
Aucune annonce forte n’a été faite ce mardi, Pap Ndiaye échangeant simplement avec les différents interlocuteurs présents pour l’accueillir. Au cours de la journée, il a inauguré le nouveau pôle santé du collège Montgaillard, discuté de l’école inclusive, rendu visite à des lycéens lors de leurs cours, rencontré des parents d’élèves allophones… La journée de mercredi devrait donc être similaire.
Les syndicats attendent en tout cas au tournant le nouveau ministre de l’Education nationale, alors que la profession est en pénurie d’enseignants. En France, plus de 4.000 postes non pourvus cette année aux concours enseignants, alors que le ministre l’assurait lui-même, “il y aura un enseignant dans chaque classe à la rentrée”. Cette pénurie a poussé le gouvernement à recruter dès juin un nombre important de contractuels. Une rencontre est prévue jeudi.
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