Noémie Lenoir, mannequin originaire de La Réunion, a dévoilé il y a quelques jours sur le média Konbini, souffrir d'une maladie souvent taboue : l'alcoolisme. Elle y dévoile sa descente aux enfers, sa tentative de suicide et là façon dont la rencontre avec son psy lui a sauvé la vie. À La Réunion, une personne sur quatre consomme de l'alcool au moins une fois par semaine et un Réunionnais sur 20 tous les jours.
"Je suis alcoolique et je le serai toute ma vie. Ce n'est pas une honte, ce n'est pas une fierté non plus. C'est une maladie", témoigne la Réunionnaise dans une vidéo.
- Une consommation quotidienne, seule chez elle -
Comme beaucoup de jeunes, c'est en soirée, à l'âge de 19 ans que Noémie Lenoir a commencé à boire. "C'était festif", dit-elle.
Petit à petit, elle continue à boire chez elle. "Le jour où je me suis rendu compte que ce n'était plus normal, c'est quand j'étais seule à la maison et que j'ouvrais mes bouteilles de rosé", livre la Réunionnaise.
C'est à ce moment précis que pour elle, illustre mannequin, faisant partie "des plus belles femmes du monde", "à l'intérieur, j'étais la plus horrible".
- Une prise en charge nécessaire -
Tombée en dépression à l'âge de 28 ans, Noémie Lenoir confie "avoir fait une tentative de suicide".
Sans personne à qui en parler – ayant grandi entre "un père alcoolique" et "une mère en dépression", la Réunionnaise n'ose pas parler de ce sujet difficile à aborder.
"Je ne voulais pas en parler à mes amis, parce que je ne voulais pas qu'ils m'arrêtent. Donc je traînais avec des gens qui buvaient comme moi", raconte-t-elle.
C'est à l'aube de ses 33 ans que la mannequin trouve une épaule sur laquelle se reposer. "J'ai rencontré mon psy", dit-elle.
Accompagnée, "j'ai pu poser des mots et revisiter des silences". "L'alcool n'a pas de visage, c'est une maladie."
Un appui nécessaire qui lui a permis de trouver "la force de s'en sortir".
- Un témoignage pour sensibiliser à l'alcoolisme -
Si Noémie Lenoir a décidé de sortir du silence et évoquer sa maladie et sa reconstruction, c'est avant tout pour dire : "On veut toujours être à la hauteur et ne jamais montrer qu'on faiblit. Du coup on ne pas le dire et on ne va pas se faire aider. C'est pour ça qu'aujourd'hui, en tant qu'alcoolique, j'ai envie de dire aux gens qui sont alcooliques, qu'ils ne sont pas seuls".
Si elle ne boit plus une seule goutte d'alcool, elle le dit : "Je suis alcoolique et je le serais toute ma vie".
Selon l’étude réalisée par l’ORS La Réunion en 2023, un Réunionnais sur quatre en consomme au moins une fois par semaine et un Réunionnais sur 20 tous les jours.
La Réunion se caractérise notamment par une consommation très importante d’alcools forts et de spiritueux. 14% de la population dépasse les repères de consommation à moindre risque. 11% des femmes ont consommé de l’alcool pendant leur grossesse.
À La Réunion, "on estime à 250 le nombre de décès par an liés directement à l’alcool (cause directe) et plus de 450 décès au moins en partie imputables à l’alcool", indique l'Agence régionale de santé (ARS).
De plus, "l'alcool est présent dans la quasi-totalité des faits de violences intrafamiliales, qui représentent plus de 50% de l’ensemble des atteintes aux personnes", indique la préfecture. "Un quart des accidents mortels sur les routes de La Réunion en 2024 sont liés directement à l’alcool".
Pour les personnes ayant une forte dépendance à l’alcool, il est conseillé d’en parler à son médecin et d’aller consulter des professionnels spécialisés en addictologie : CSAPA (centre de soins ambulatoires en addictologie) ou services d’addictologie des établissements de santé.
La direction d'Addictions France Réunion accueille les personnes sur son centre de prévention et de formation sur les addictions, ainsi que sur ses centres de soins en addictologie repartis sur l’ensemble de l’île. Toute personne peut se faire accompagner de manière anonyme et totalement gratuite. Renseignements à la direction d’Addictions France au : 02 62 30 22 93 ou sur le site de l’association nationale : https://addictions-france.org/
Pour faire le point sur sa consommation d’alcool, s’informer ou être aidé, RDV sur le site "Alcool-info-service".
ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
Et çà change quoi en vérité de préciser ses origines réunionnaises avec autant de véhémence?
On est à la réunion ici on parle des problèmes des réunionnais si vous voulez des infos de votre mère patrie changez de site. Mettre en avant des personnes qui ont réussi à sortir de cette maladie donne de l’espoir à ceux qui sont « dedans » que c’est possible de s’en sortir. Au passage maladie pour les médecins mais circonstances aggravantes pour les tribunaux…
Bonjour très cher Phoénix974, pouvez-vous nous préciser quel passage vous pensez "véhément". Merci d'avance pour votre éclairage.
Plussoie ! Imaz Press
Le commentaire de Phoénix974 a dépassé sa pensée, paraît-il ?
Par contre cette femme est courageuse de s'exprimer !