Mamy Rakotondraibe a été nommé président du conseil d’administration (PCA) de Madagascar Airlines ce samedi 4 novembre. Cette nomination arrive après la démission de Rinah Rakotomanga annoncé vendredi et dans un contexte de crise ayant conduit la compagnie a suspendre ses vols internationaux dès la mi-novembre. Le nouveau PCA a été nommé par trois des administrateurs réunis en urgence en l'occurrence Mamy Rakotondraibe, Andry Rajaofetra et Andry Ramanampanoharana. Les vols
Dans un communiqué adressé par Gestionnaire des aéroports d'Ivato et de Nosy Be, Ravinala Airports a adressé à ses administrateurs un communiqué dont Imaz Press a pris connaissance.
La société aéropotuaire précise : "Madagascar Airlines a annoncé hier la suspension de tous ses vols internationaux à partir de la mi-novembre (décision qui semble économiquement justifiée étant donné que chacun des vols internationaux (opérés avec des appareils de locations - ndlr) aurait été déficitaire depuis la réouverture des frontières en mars 2022"
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Maminiaina Rakotondraibe, alias "Mamy", que les Malgaches ont aussi surnommé le "président bis", patron du groupe Sodiat et notamment de la compagnie aérienne privée Trans Ocean Airways (TOA), a été président d'Air Madagascar. Rinah Rakotomanga a été la vice-présidente de cette compagnie.
Tous deux avaient été limogés simultanément par l'ex-ministre des Transports, Rolland Ranjatoelina, désormais président du conseil d’administration de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), un organisme regroupant 18 Etats de la zone
C'est Rinah Rakotomanga, qui, en décembre 2021- alors qu'elle était encore vice-présidente du conseil d'administration d’Air Madagacar -, a créé Madagascar Airlines avec comme actionnaires, Madagascar Ground Handling (MGH filiale à 100 % d’Air Mad en matière de handling) 79,9 % des actions, Air Mad 10 %, Tsaradia 10 % et le sulfureux Mamy Rakotondrainibe 0,1 % des parts sociales.
A Madagascar, la succession de ces deux dirigeants à la présidence du conseil d'administration de la compagnie en pleine crise, est synonyme pour beaucop de la mainmise du camp présidentiel sur les affaires sensibles. Cela dans une contexte de campagne électorale pour la présidentielle difficle le président sortant Andry Raejolina
Cette suspension, même temporaire, des liaisons internationales est en effet considérée comme une "perte de souveraineté" et le signe d'un échec en matière de politique touristique.
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