1er Mai

Pas de mobilisation "historique" mais de violents affrontements à Paris et toujours le "non" à la politique du gouvernement

  • Publié le 2 mai 2023 à 09:20
  • Actualisé le 2 mai 2023 à 15:01
Mobilisation contre la réforme des retraites

Ce lundi 1er mai 2023, jour de fête du travail, la mobilisation s'est basée sans surprise sur le "non à la retraite à 64 ans" et plus généralement sur le "non à la politique du gouvernement". C'est la 13ème fois que ces revendications sont affirmées dans l'Hexagone et à La Réunion. C'est à l'appel de l'intersyndicale que rejet des décisions du président de la République se manifeste. Une union et une détermination qui, malgré la fatigue des manifestants et une mobilisation plus faible, ne semblent pas fléchir. Une union historique dans l'histoire de l'intersyndicale, qui n'avait pas été rassemblée un 1er mai depuis près de 15 ans. Une mobilisation qui, comme l'avaient prévenu les organisations syndicales, a gravement dégénéré (Photo rb/www.imazpress.com)

2009… Voici la dernière année où le 1er mai avait rassemblé l'ensemble des syndicats sous un même mot d'ordre. À l'époque, l'intersyndicale faisait bloc face à la crise financière.

2023, même union, même détermination pour faire barrage, mais cette fois-ci contre la réforme des retraites du gouvernement. Un gouvernement qui, depuis le début de l'année, cristallise la colère des Français.

Toutefois, à La Réunion, la satisfaction est de façade. Long week-end, jour férié sans retenue de salaires… Et pourtant, la mobilisation n'est pas présente. Seuls 2.200 Réunionnais dans les rues de Saint-Denis et Saint-Pierre. Faut-il y voir là une sorte de résignation qui s'installe au fil des dernières mobilisations ?

Certes c'est plus que lors de la précédente mobilisation du 13 avril dernier, mais faut-il s'en réjouir pour autant ?

Les syndicats eux, s'attendaient sans doute à une plus grande mobilisation. Il n'en a rien été.

Dans l'Hexagone pourtant, c'est l'unité qui a fait la force. Un "1er mai historique" de la bouche des syndicalistes et des manifestations qui, selon les organisations, ont rassemblé 2,3 millions de personnes. Et ce, même si selon les autorités, 782.000 personnes seraient decendues dans la rue, dont 112.000 à Paris.

Désormais, l'heure est aux discussions quant à la suite à donner à ce mouvement. Les syndicats pourraient décider de passer par des voies différentes.

Les yeux sont également rivés vers le 3 mai, date où les Sages devront se prononcer sur la deuxième demande de référendum d'initiative partagée (RIP). Mais pas que... L'échéance du 8 juin, lorsqu'une proposition de loi du groupe des députés Liot abrogeant la réforme sera au menu de l'Assemblée sera particulièrement scrutée.Les syndicats pourraient décider de passer par des voies différentes. Mais ce qui est certain, c'est que les Français n'abandonneront pas…

En tout cas, ce ne sont pas les intimidations, les interpellations ou les tentatives du gouvernement de noyer le sujet, qui feront éteindre la colère.

De fait, les organisations syndicales avaient prévenu qu'en "l'absence de réponse du gouvernement face à la contestation il y ai un risque que le mouvement dégénère". C'est ce qui s'est produit ce lundi à Paris mais aussi dans d'autres villes de France.

Affrontements, tensions, incendies, caillassages… Des manifestants et des membre de forces de l'ordre blessés. Cette mobilisation du 1er mai 2023 a été le théâtre de violences comme la France n'en avait pas vu depuis longtemps.

En 2018, les Français avaient revétus des gilets jaunes car ils se sentaient invisibles aux yeux du pouvoir en place. Cette fois ils ont choisi de faire du bruit car ils ne se senten pas écoutés.

Emmanuel Macron et son gouvernement entendront-ils enfin "le bruit sourd des casseroles que l'on cogne ?" et la fronde du peuple français ?

Rien n'est moins sûr et dès lors tout, même le pire, est possible...

ma.m/www.imazpress.com/[email protected]

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1 Commentaires
Thomas
Thomas
2 ans

Et vous , avec vos articles très engagés, allez vous encourager ´ l’insurrection ‘ ?