On les avait connus bien nombreuses l'année passée et pourtant, cette saison, les géantes des mers se sont montrées bien timides aux abords de La Réunion. Selon les premiers chiffres de l'association Globice, 90 baleines ont été identifiées pour la saison 2025. Bien que provisoire, ce chiffre rappelle le "stress environnemental" qui bouleverse les schémas habituels à mesure que s'amplifie le dérèglement climatique (Photo rb/www.imazpress.com)
Les baleines à bosse semblent désormais avoir déserté les eaux de La Réunion.
"Nous avons entamé le traitement des photo- identifications dont nous disposons via nos propres équipes ou via la participation des réunionnais au programme de science participative KODAL. Si l'on s'en tient à ces données, nous comptabilisons actuellement environ 90 baleines pour la saison 2025", détaille Jean-Marc Gancille, responsable communication chez Globice.
Mais "attention ce chiffre est provisoire et dans tous les cas une évaluation minimale, car nombre d'individus nous échappent collectivement durant la saison".
Si elles se font rares, certaines restent fidèles à La Réunion. "Nous comptabilisons à ce stade sept recaptures interannuelles, c'est-à-dire des baleines qui avaient déjà été observées à une ou plusieurs reprises les années précédentes, soit un taux de 7% par rapport à l'ensemble des individus photo-identifiés cette saison, indique Jean-Marc Gancille.
Malgré leur faible représentation, la saison n'est pas terminée, assure l'association. "Quelques individus sont encore présents ou devraient transiter dans nos eaux réunionnaises même s'il n'y aura pas d'arrivée massive à ce stade."
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- Les baleines victime du stress environnemental -
Si les cétacés se font plus rares, c'est qu'ils nagent en eaux troublées par le réchauffement climatique. "Nous faisons face à de nouveaux "stress environnementaux" qui bouleversent les schémas habituels à mesure que s'amplifie le dérèglement climatique", explique Jean-Marc Gancille.
"Le comportement migratoire des baleines à bosse de l'Antarctique semble être directement lié à l'évolution de l'état de la banquise et à la hausse des températures océaniques. Le changement climatique affecte en effet fortement la couverture de glace de mer dont l'étendue et la durée ont diminué ces dernières années", ajoute-t-il.
La réduction des saisons de glace contraint les baleines à adapter leur migration aux ressources alimentaires disponibles. Or, la fonte des glaces a des conséquences directes sur la source d'alimentation des baleines, le krill.
"La diminution de la disponibilité du krill avant la migration (en avril-mai) influence la migration des baleines en modifiant leur distribution sur les aires de reproduction et/ou en les incitant à retourner plus tôt sur leurs aires d'alimentation", indique le responsable communication.
"Si les stocks de krill diminuent durablement, cela pourrait avoir des conséquences à long terme sur le succès reproducteur et la santé globale des baleines", alerte l'association.
Mieux comprendre ces bouleversements est justement le sens de plusieurs programmes scientifiques que Globice mène à La Réunion comme le suivi par drone ou les études moléculaires.
- Moins de baleines mais plus de pressions sur les seules présentes -
Un nombre plus faible de baleines "suscite immanquablement une plus forte pression d'observation sur chaque individu dans la mesure où le nombre de bateaux n'a pas varié à la baisse...", s'inquiète Jean-Marc Gancille.
Même si, "aucune étude sérieuse n'impute la désertion d'un site de reproduction à la surfréquentation de bateaux ou de nageurs". En revanche "celle-ci peut créer un stress supplémentaire sur les populations les plus vulnérables et mérite donc toute notre attention".
À La Réunion, la saison des baleines 2024 a été l'une des plus "grosses" saisons depuis 2001. Au total, 416 baleines à bosse ont été observées sur les quelque 5.200 photo-identifications de nageoires caudales.
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ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
Pourtant sur les côtes de Madagascar "elles" sont bien présentes, et en grand nombre !
Quant à la tendance générale au "réchauffement climatique" elle reste très variable : De 2002 à 2020 : perte moyenne de 142 milliards de tonnes de glace par an.
2021–2023 : épisode inhabituel de gain de glace (≈ +108 milliards de tonnes/an).
Permettez moi aussi de douter de la variabilité de la disponibilité de krill, ainsi que de l'alimentation des mégaptères sur une base unique en été austral. Les baleines sur nourrissent de bien d'autres aliments, en particuliers des sardines et des maquereaux, bien présents dans les eaux du canal du Mozambique.
Rechauffement des ocean's certainement et puis peut être qu'elles ont été stressees par tous les bateaux de "voyeurs " qui les ont harcelees pendant des années , et qu 'elles ont pris leur distance ....