Ce samedi 28 octobre 2023, le tribunal administratif - saisit par le collectif de l'association Réunion Palestine - a rendu sa décision. Le tribunal administratif a décidé de suspendre l'arrêté préfectoral décidée signé par le préfet, Jérôme Filippini. La manifestation aura donc lieu comme prévue à 14h30, place des Cheminots au Port. Pour le collectif, "c'est donc une victoire". (Photo : sly/www.imazpress.com)
- Une manifestation pour la paix en Palestine interdite par le préfet de La Réunion -
Le rassemblement en faveur de la Palestine devait initialement se tenir ce dimanche 29 octobre au Port – place des Cheminots. Mais ce jeudi 26 octobre, soit trois jours avant la manifestation, le préfet de La Réunion a décidé de l'interdire par un arrêté.
Selon la préfecture, "cette manifestation prend place dans un contexte de tensions vives au Moyen-Orient en raison des attaques terroristes perpétrées par le Hamas à l'encontre de citoyens israéliens le samedi 7 octobre 2023 ; que ces atrocités ont suscité un vif émoi à l'échelle nationale et internationale, en particulier au sein de la communauté juive ; que depuis, le Hamas a menacé Israël d'exécuter ses otages pour toute action de représailles menée par Israël".
La préfecture a également évoqué que "l'utilisation du terme "génocide en Palestine" dans l'objet de la manifestation et sa diffusion sur les réseaux sociaux conduit à désigner ouvertement l'État d'Israël comme auteur intentionnel d'un crime de génocide contre un autre peuple au sens du droit international ; que l'objet de la manifestation et l'atteinte portée sont ainsi de nature à susciter des comportements haineux à l'encontre des personnes de confession juives et qu'il existe donc un risque sérieux que soient commises des infractions pénales telles que le délit d'apologie du terrorisme, de provocation à des actes de terrorisme, d'incitation à la haine ou à la discrimination à raison de l'appartenance à une nation ou une religion qu'il appartient à l'autorité de police administrative de prévenir."
Une décision contestée par le collectif organisateur qui décidait de saisir le tribunal administratif vendredi.
"On ne lâchera pas, il faut se lever au nom de l'Humanité. On aimerait que le pouvoir public revienne à la raison. En attendant, nous organiserons une autre manifestation sans le terme génocide si c'est ce qu'ils veulent et que le tribunal administratif n'annule pas l'arrêté, cela ne changera rien aux horreurs en cours dans la bande de Gaza" déclarait Daniella Maillot, porte-parole du collectif, contactée par Imaz Press.
Bien avant ces évènements - le 13 octobre - ce fut un rassemblement du collectif QG Zazalé qui avait été interdit par arrêté préfectoral. Une mobilisation qui était prévue le 14 octobre à Saint-Pierre en soutien au peuple palestinien.
Lire aussi - Pour la paix en Palestine : un rassemblement avait déjà été interdit à Saint-Pierre
À noter que le Conseil d'État s'oppose à l'interdiction systématique des manifestations propalestiniennes mais a également estimé qu'il revenait aux seuls préfets d'apprécier s'il y avait localement un risque que de telles manifestations constituent des troubles à l'ordre public.
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Sanctionné out marraine
Est ce que les manifestants qui n'ont pas respecté l' interdiction ont été verbalisés comme en métropole ,nous le pas plus nous les pas moins la même sanctions pour tous
Et si c'était une manifestation de soutien à Israël (acceptée et approuvée par l'Etat), et que des débordements arrivaient, qu'en serait-il?
N’importez pas Ce conflit chez nous. Merci
Et s'il y a des "débordements",qui sera responsable? Les organisateurs ou les juges du TA? espérons que celà se passera dans le calme.
Bravo au tribunal. M Le Préfet qui comme l'ensemble du gouvernement cherche à bâillonner les musulmans et faire plaisir aux sionistes.