Un kwassa kwassa parti d’Anjouan à destination de Mayotte a disparu en mer au large des Comores, ce mardi 25 octobre 2022, annoncent nos confrères de La Gazettes des Comores. 16 passagers, dont des femmes et des enfants, et deux pilotes étaient à bord. Trois corps sans vie ont été retrouvés, le reste des passagers est toujours porté disparu. « Un jeune de 20 ans, sa cousine et leur nièce sont les trois victimes" retrouvées, rapportent nos confrères.
Les chavirages des kwassa kwassa, ces petites embarcations de pêche à moteur utilisées par les passeurs, sont réguliers et meurtriers et la surveillance mise en place autour de la petite île française de l’océan Indien a été encore renforcée pour les empêcher d’aborder. Mais rien ne semble dissuader les nombreux candidats à l’immigration, toujours prêts à prendre tous les risques pour rallier ce bout de France par la mer.
Et le rythme ne faiblit pas, selon les statistiques officielles publiées en avril dernier: pas moins de 2.269 migrants interpellés et 163 barques détruites sur les quatre premiers mois de l’année.
Faute de statistiques fiables, le coût humain des traversées clandestines entre Anjouan et Mayotte reste difficile à évaluer. Au début des années 2000, un rapport d’information du Sénat estimait qu’un millier de personnes par an y perdaient la vie. Entre 2020 et mai 2022, l’organisation des secours maritimes (Secmar) a officiellement enregistré 14 chavirages et 140 morts ou disparus dans les seules eaux de Mayotte.
D'après les autorités comoriennes, depuis 1994, plus de 20.000 personnes ont péri en tentant la traversée entre les Comores et Mayotte.
www.imazpress.com avec l'AFP