Suppressions de jours fériés, coupes dans la santé, gel des aides sociales... Ce mardi 22 juillet 2025, l'Union des Forces Progressistes a dénoncé les mesures d'économies annoncées par le Premier ministre François Bayrou, au lendemain de la fête nationale. Les membres de l'UFP), parlent d'un "budget de guerre sociale" qui "sacrifie les plus modestes" avec "une austérité brutale et injuste. (Photos sly/www.imazpress.com)
Lors d'une conférence de presse donnée ce mardi après-midi, l'Union des Forces Progressistes a déroulé un florilège d'indignations contre les annonces du gouvernement pour faire face à la dette nationale et réalisé un peu plus de 43 milliards d'économie.
L'État prévoit la suppression de 3 000 postes d’emplois publics, le gel des prestations sociales, 5 milliards d’euros de moins pour la santé ou encore la suppression de deux jours fériés. Une politique d'austérité qui a immédiatement fait monter la température chez les forces progressistes réunionnaises.
"Ce n’est pas une politique budgétaire, c’est une attaque en règle contre les plus pauvres", tonne Huguette Bello. La présidente de Région, visiblement remontée, dénonce une "République qui tourne le dos à sa promesse sociale" pour protéger les grandes fortunes. "On demande toujours aux mêmes de se serrer la ceinture, pendant qu'on fait des cadeaux aux milliardaires", résume-t-elle. Écoutez.
"On supprime les remboursements pour les affections de longue durée (ALD), mais on autorise les pesticides les plus toxiques", ironise Gilbert Laporte, représentant de la branche départementale de La France Insoumise.
Même constat pour Émeline K/Bidi, députée Le Progrès, qui rappelle que depuis 2022, aucun budget n’a été réellement voté. "Systématiquement, c'est par la force, à coup de 49.3, qu'ont été votés les budgets de la France", grince-t-elle. Elle dénonce un gouvernement sourd à toute autre solution, alors même que des alternatives crédibles ont été proposées : ISF rénové ou encore taxe Zucman sur les grandes fortunes.
- La motion de censure dans le viseur -
À La Réunion, les conséquences de ce plan d'austérité pourraient être d'autant plus violentes que les fragilités sont déjà là : chômage, pauvreté, crise du logement et services publics sous-financés. La population se retrouve ainsi coincée entre la hausse des prix et les baisses d’aides sociales.
Le maire de Saint-Paul, Emmanuel Seraphin, a souligné l'impact que ces mesures pourraient avoir sur les réunionnais.e.s : "En tant que maire, nous sommes en première ligne. Rien que sur la commune de Saint-Paul les demandes d'aides sociales sont passées de 2.000 en 2023 à 9.000 en 2024. Les mesures annoncées par le gouvernement sont contre la population. Contre les Réunionnais.e.s".
Les dirigeants politiques qui composent l'UFP l'affirment : une motion de censure est inévitable à la rentrée de septembre. "Le peuple n’a pas voté pour ce programme. Il n’a même pas voté pour ce gouvernement", rappelle la députée Karine Lebon, qui s’inquiète du sort des retraités réunionnais, "les plus pauvres de France", bientôt contraints de choisir entre se nourrir ou se soigner.
Écoutez Émeline K/Bidi à ce sujet.
- "Un viol budgétaire" -
Quant au député Perceval Gaillard, il dénonce "un viol budgétaire", un "plan de guerre sociale" maquillé en ajustement comptable. "L’argent existe. Il dort dans les paradis fiscaux. Ce n’est pas une fatalité, c’est un choix politique".
Autre point que dénonce les femmes et hommes politiques présents ce mardi : le gonflement du budget de la défense. Écoutez Huguette Bello.
Pour Evelyne Corbière, sénatrice réunionnaise, cette mesure transforme la France en marchande de canons, deuxième pays exportateur d’armes après les États-Unis. "Macron parle de guerre, mais c’est bien à son peuple qu’il la mène".
Le message est clair : l’UFP ne veut pas être complice. Elle appelle à la mobilisation, à l’unité des forces sociales, et à une pression politique de tous les instants. "Si les choses ne peuvent être réglée démocratiquement, le peuple trouvera des moyens de s'exprimer", prévient Claude Hoarau.
vg/redac@ipreunion.com / www.imazpress.com
Belle photo on dirait du bouhet
C’est à cause zot aussi nou la arrive la. Arrête crié, band partie la moke.
Et si en fait ils misaient sur une guerre sociale ? Dans tous les cas, ils font tout pour !