Ce vendredi 9 juin 2023, nous vous le disions, un détenu du centre pénitentiaire de Domenjod à Saint-Denis a mis volontairement le feu à sa cellule située dans le quartier disciplinaire de la prison du chef-lieu. Pas de victime fort heureusement, mais des dégâts à constater. Reste à savoir si l'administration pénitentiaire portera plainte au regard des dégradations causées. Un fait qui n'est pas sans rappeler la situation d'extrêmes tensions qui règne dans les prisons réunionnaises. pénitentiaires (Photo photo RB imazpress)
C'est à 12h50 très précisément que l'alarme incendie a sonné au niveau du quartier disciplinaire de la prison où se trouvait le jeune individu.
Un détenu qui a mis le feu à son matelas et ses draps, "frustré car on a refusé de lui faire passer du tabac", précise Vincent Pardoux, responsable départemental de FO pénitenctiaire. "Des actes qui arrivent par bêtise, par mécontentement avec l'inconscience de ce qui peut arriver derrière."
C'est alors que les surveillants sont intervenus. "Les collègues se sont équipés un peu comme des pompiers avec un masque de sorte à ne pas inhaler la fumée et ce afin d'évacuer le détenu", précise le responsable syndical. "Ils ont ensuite circonscrit l'incendie."
Des surveillants qui mènent donc des missions de sécurité, de garde, mais qui doivent également intervenir en cas d'incendie, dès lors qu'une vie est en danger.
Reste à savoir si l'administration pénitentiaire portera plainte au regard des dégradations causées.
À savoir que des incendies de cellules, la prison de Domenjod en dénombre 4 à 5 par an.
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- Un détenu particulièrement perturbateur -
Ce jeune détenu se trouvait dans le quartier disciplinaire pour faute disciplinaire. Un détenu qui avait escaladé les grilles pour récupérer un colis venu de l'extérieur – au grand dam des surveillants qui dénoncent cela, sans que rien ne se passe du côté du ministère.
Un détenu qui s'est également opposé aux fouilles, refusant par ailleurs d'entrer dans sa cellule.
"C'est un détenu qui venait du Port où là aussi il était en quartier disciplinaire", explique Vincent Pardoux.
Un détenu virulent, qui met en jeu sa vie et celle des autres détenus comme surveillants par ses actes… c'est là le quotidien des agents pénitentiaires. Des agents qui œuvrent chaque jour, malgré le manque de moyens criant auquel ils font face et sur lequel ils n'ont de cesse d'alerter.
Rappelez-vous, il y a quelques jours à peine, un surveillant pénitentiaire a été agressé par un détenu armé d'une lame de rasoir. Cet agent, opéré, écope d'un ITT de 21 jours. Son agresseur quant à lui, devrait être déféré ce mercredi ou ce jeudi.
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