Depuis la dissolution décidée par Emmanuel Macron en juin 2024, la France insoumise appelle à la démission de ce dernier et à l'organisation d'une présidentielle anticipée. Le parti se prépare déjà à cette éventualité. Les maires de France, dont ceux de La Réunion, ont donc reçu ces derniers jours un courrier leur demandant de s'engager à parrainer le parti.
Alors que 500 parrainages sont nécessaires pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle, Manuel Bompard, coordinateur national de la France insoumise, cherche déjà les soutiens nécessaires.
Dans un courrier, déjà reçus par plusieurs maires de l'île, qu'Imaz Press a pu consulter, ce dernier affirme que "la dissolution de l’Assemblée nationale" et "les choix de gouvernement du président de la République" ont abouti "à un blocage du fonctionnement normal des institutions". "La censure du gouvernement Barnier était inévitable. Celle du gouvernement Bayrou l’est tout autant", assure-t-il.
Face à la situation politique actuelle, Manuel Bompard rappelle que "la Constitution du pays ne permet aucune possibilité de nouvelle élection législative avant le mois de juillet prochain", et estime que "seule une élection présidentielle anticipée permettrait au suffrage universel d’épargner à notre pays une longue période d’incertitudes et d’impuissance".
"Il le faut devant les périls pour la paix et notre économie que promet la prolongation de l’actuelle situation. La démission du président de la République est probable et à mon sens nécessaire, pour rendre à la démocratie le pouvoir de trancher les choix qui doivent l’être", écrit le député.
"On peut penser que, de manière aussi imprévue que pour la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron le décide dans les prochains temps", ajoute-t-il.
- Une promesse de parrainage "tenue confidentielle" -
Dans cette hypothèse, "notre Constitution prévoit une nouvelle élection dans un délai de vingt à trente cinq jours". "Il sera alors nécessaire dans une période très réduite de collecter les cinq cents signatures indispensables pour pouvoir présenter une candidature", souligne Manuel Bompard.
Si "ces signatures ne signifient pas un soutien politique", la décision de parrainage, "nécessaire au pluralisme de l’élection présidentielle, mérite évidemment réflexion". Le délai de vingt ou trente- cinq jours ne permettant pas ce temps de "réflexion", LFI a donc décidé de "prévoir" plutôt "que subir".
Manuel Bompard interroge donc les élu.es, : "Accepteriez-vous, en cas d'élection présidentielle anticipée, de parrainer la candidature proposée par le mouvement insoumis ?". Une candidature qui "portera le programme réactualisé de l’Avenir en commun, lequel avait recueilli 22% des suffrages exprimés en 2022.".
Le député promet par ailleurs que "cette promesse de parrainage" sera "tenue confidentielle et ce jusqu’à la formalisation d’un parrainage officiel".
"Quelles que soient vos préférences politiques, vous seriez alors un appui précieux pour la diversité politique sans laquelle il n’y a pas de démocratie. Car il ne s’agit que de cela. Votre réponse permettra, le cas échéant, à notre campagne de collecte d’être plus efficace dans l’incroyable délai imparti", écrit-il.
- Une éventualité rejetée par Macron -
Les appels à la démission, mais aussi les tentatives de destitution se sont multipliées depuis juin 2024. A l'instar de LFI, la présidente des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, a dit mi-décembre se préparer à une présidentielle anticipée
Mais Emmanuel Macron a, à plusieurs reprises, rejeté toute éventualité de démission. "Le mandat que vous m’avez démocratiquement confié est un mandat de cinq ans et je l’exercerai pleinement jusqu’à son terme", avait lancé le Président lors d'une allocution le 5 décembre 2024, au lendemain de la censure du gouvernement Barnier.
Quelques jours avant, en déplacement en Arabie Saoudite, il avait qualifié son éventuelle démission de "politique-fiction". "Ça n'a pas de sens. Ce n'est franchement pas à la hauteur de dire ces choses-là. Si je suis devant vous, c'est que j'ai été élu deux fois par le peuple français ", avait-il déclaré. Mais il avait aussi avancé ne "pas croire au vote d'une motion de censure"...L'Assemblée nationale lui a donné tort.
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Je veux être calif à la place du calif…
Tout le monde sait très bien que les vociférations de MÉLENCHON ne servent que son ambition personnelle, être candidat à la présidentielle t se retrouver au deuxième tour face à marine LE PEN. Tout le reste n'est que cinéma, bla-bla,battement d'ailes loin de l'intérêt de la FRANCE. Balayons une bonne fois pour toutes ce guignol grotesque et indigne.
Les insoumis se préparent.
Le cap, le cap, le cap.
Consternant son appel, entre temps ce type ne sert à rien sauf à palper ses indemnités parlementaires, tous les 27 du mois
Ahhhh les imbeciles