La Nouvelle-Calédonie était en proie aux blocages des routes, malgré les moyens engagés par l'Etat pour rétablir la circulation, avant un nouveau Conseil de défense convoqué à 20h30 (heure de La Réunion) à Paris par le président Emmanuel Macron. Aucune issue à la crise sécuritaire et politique ne se dessinait dans l'archipel lundi, jour férié, après une semaine d'émeutes en réaction à une réforme du corps électoral décriée par les indépendantistes. Six personnes ont été tuées dans ces émeutes. (Photo AFP)
-
C'est la fin de ce direct, merci de nous avoir suivis
-
L'Élysée annonce le déploiement de militaires pour "protéger les bâtiments publics"
Emmanuel Macron a décidé de mobiliser "pour un temps" des personnels militaires pour "protéger les bâtiments publics" à la place des forces de sécurité intérieure, lors d'un Conseil de défense, a indiqué l'Elysée.
-
"Il reste encore du chemin avant le retour à la normale, mais nous sommes déterminés à rétablir l’ordre, préalable indispensable au dialogue" déclare Gabriel Attal
J’ai présidé ce matin une nouvelle Cellule interministérielle de crise sur la situation en Nouvelle-Calédonie, avant le Conseil de Défense et de sécurité nationale qui se réunira autour du président de la République en fin d’après-midi.
— Gabriel Attal (@GabrielAttal) May 20, 2024
Les forces de sécurité intérieure… pic.twitter.com/1xctXy5FD6 -
Macron "a compris" qu'il ne fallait pas convoquer le Congrès "maintenant", dit la maire de Nouméa
Emmanuel Macron a "compris" qu'il ne fallait pas convoquer le congrès à Versailles dans l'immédiat et qu'une "pause" s'imposait pour un retour au calme en Nouvelle-Calédonie, a déclaré la maire (Renaissance) de Nouméa, Sonia Lagarde, dans un entretien au Monde publié lundi.
"Il ne faut pas que le président de la République convoque le Congrès à Versailles. Pas maintenant. Je pense que le président l'a compris", affirme Mme Lagarde au quotidien, alors qu'Emmanuel Macron a convoqué un nouveau Conseil de défense à 18H30 à Paris.
"C'est une chose qu'il a comprise, qu'il a déjà plus ou moins annoncée", poursuit Mme Lagarde, soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, qui dit avoir été en contact avec lui.
"Je ne suis pas du tout d'accord pour qu'on y aille en force. Je crois qu'il faut de la sagesse et de la raison, et ces deux mots nous imposent aujourd'hui de faire une pause", ajoute-t-elle, demandant une mission de dialogue avec les indépendantistes et refusant "de signer un accord ou de cautionner un accord à la hâte".
Le territoire français du Pacifique sud est frappé depuis une semaine par des violences d'une ampleur inédite depuis 40 ans, en réaction à une réforme du corps électoral décriée par les indépendantistes.
Six personnes ont été tuées, et malgré l'arrivée de renforts massifs de forces de l'ordre, la situation reste très tendue sur place, où les dégradations et violences se poursuivent.
"Donnons-nous un peu de temps", prie encore la maire de Nouméa. "D'abord, pour que les choses se rétablissent, puis qu'on arrive à se remettre autour d'une table pour essayer de construire quelque chose", dit-elle. "De toute façon, nous n'avons plus le choix".
La réforme constitutionnelle qui a mis le feu aux poudres vise à élargir le corps électoral aux scrutins provinciaux de Nouvelle-Calédonie, au risque de marginaliser "encore plus le peuple autochtone kanak", selon les indépendantistes. Elle a été adoptée par les députés, après les sénateurs, dans la nuit de mardi à mercredi dernier, et doit désormais faire l'objet d'une réunion des deux assemblées en Congrès avant la fin juin.
-
La fermeture de l’aéroport de Nouméa a été prolongée jusqu’à jeudi
L’aéroport international de Nouméa demeurera fermé aux vols commerciaux jusqu’à jeudi 9 heures (minuit à Paris), a fait savoir lundi à l’AFP Charles Roger, directeur de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Nouvelle-Calédonie, gestionnaire de la plate-forme
Malgré les demandes de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, qui réclament de pouvoir évacuer leurs ressortissants, l’aéroport est fermé aux vols commerciaux depuis mardi dernier. Le territoire français du Pacifique Sud est frappé depuis une semaine par des violences d’une ampleur inédite depuis quarante ans, en réaction à une réforme du corps électoral décriée par les indépendantistes.
-
Malgré les violences, du soutien envers les Indépendantistes
Les violences qui ont éclaté lundi 13 mai ont fait six morts, dont deux gendarmes. Mais une partie de la population continue de soutenir les revendications des indépendantistes, sur le fond.
"L'île est en feu, certes, mais il ne faut pas oublier qu'ils (les émeutiers) ont essayé pacifiquement de faire entendre leur voix et ça n'a rien donné, il a fallu que ça dégénère pour que l'Etat nous voie, que les politiciens nous voient", tient à rappeler Laloua Savea, 35 ans, une habitante de Païta, près de Nouméa, auprès de l'AFP.
"Même si ce n'est pas comme ça qu'il faudrait faire", insiste-t-elle, "il faut les écouter!".
-
Dans Nouméa à l'arrêt, l'impression d'être dans "The Walking Dead"
Masqués et encagoulés à l'arrière de leur pick-up, une dizaine d'hommes sillonnent les rues au nord de Nouméa, machettes à la main. En Nouvelle-Calédonie, où l'Etat revendique des "succès", la vie tourne au ralenti sur un archipel "en feu", lundi, après une semaine d'émeutes.
Le regard fermé, ces militants armés de sabres d'abattis croisés par des journalistes de l'AFP patrouillaient dans les rues de Dumbéa, dans l'agglomération de la capitale calédonienne, qui a connu une nouvelle nuit de violences. La septième d'affilée, sur ce territoire français du Pacifique sud, théâtre d'un soulèvement des indépendantistes contestant une réforme électorale votée à Paris.
Les barrages érigés, que les forces de l'ordre se sont efforcés de dégager toute la journée de dimanche (76 au total selon les autorités) avec le renfort des forces d'élite du GIGN, ont pour l'essentiel été réinstallés dans la nuit, émaillée de détonations dans le Grand Nouméa.
Résultat, lundi matin, les barrages tenus par des indépendantistes semblent plus nombreux et plus imposants encore, comme entre les quartiers de Montagne coupée et Montravel à Nouméa, où deux étages de voitures calcinées barrent désormais les rues. Des hommes, aux visages dissimulés derrière des foulards et équipés de barres de fer, y occupent la route.
-
Les corps des deux gendarmes décédés rapatriés
L'avion a atterri tôt ce matin à Istres, où Gérald Darmanin et Marie Guévenoux étaient présents. Nicolas Molinari et Xavier Salou sont décédés en opération en Nouvelle-Calédonie.
????????À Istres, ce matin tôt avec @mguevenoux , pour accueillir les corps rapatriés des gendarmes Nicolas Molinari et Xavier Salou, décédés en opération en Nouvelle-Calédonie. pic.twitter.com/txYDyvgxcc
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 20, 2024 -
Bonjour tout le monde
Nous ouvrons ce direct pour suivre une nouvelle journée de tensions en Kanaky-Nouvelle-Calédonie. Restez à nous
À propos
Le chef de l'Etat avait présidé un premier Conseil de défense mercredi consacré à ce territoire du Pacifique sud, conclu par l'instauration de l'état d'urgence. Un deuxième jeudi avait préparé l'envoi massif de renforts de police et de gendarmerie.
Lire aussi - Après la mort de six personnes dans les émeutes
Malgré leur arrivée, les voies de communication restent bloquées là où les émeutiers ont installé leurs barrages, notamment dans l'agglomération de Nouméa et sur la route d'une cinquantaine de kilomètres qui mène à l'aéroport international.
- L'Australie s'inquiète -
Permettre la circulation sur la voie express puis la route qui mène vers cet aéroport est le premier objectif des autorités françaises. Il presse d'autant plus que l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont demandé durant le week-end à pouvoir poser des avions afin de rapatrier leurs concitoyens.
"La situation est vraiment préoccupante", a déclaré lundi le chef du gouvernement australien Anthony Albanese à la télévision ABC.
Cet objectif de la France semblait loin d'être atteint lundi. A la sortie de Nouméa, la chaussée du début de la voie express est impraticable, le bitume ayant fondu après l'incendie de nombreux véhicules, a constaté une journaliste de l'AFP. Ailleurs, la route reste encombrée à de nombreux endroits de carcasses de voitures brûlées, ferraille et bois entassés.
Photo AFP
Le représentant de l'Etat central en Nouvelle-Calédonie s'est pourtant félicité lundi du "succès" du début d'une vaste opération de la gendarmerie contre les barrages sur cette route, lancée à l'aube dimanche.
"Cette opération est un succès avec 76 barrages neutralisés grâce à la mobilisation des forces de sécurité intérieure, des entreprises privées et aux moyens matériels déployés sur le terrain", a expliqué dans un communiqué le haut-commissaire de la République, Louis Le Franc. "Ces moyens seront maintenus dans les prochains jours, pour assurer le retrait des carcasses de véhicules sur les voies (...) dans les deux sens de circulation".
???? Opération visant à reprendre progressivement le contrôle de l’axe principal entre Nouméa et l’aéroport de La Tontouta.
— Haut-commissariat en Nouvelle-Calédonie ???????? (@HC98800) May 19, 2024
Avec le concours de la Gendarmerie et de la Police nationales, près de soixante barrages ont été neutralisés, dans le but de rétablir la libre circulation. pic.twitter.com/7qKnDmMf2m
- Bruits de grenades -
D'autres actions des unités d'élite de la police et de la gendarmerie ont été annoncées dans des zones considérées par les autorités comme des "points durs", dans les villes de Nouméa, Dumbéa et Païta notamment.
Dans la nuit de dimanche à lundi, des bruits de grenades de désencerclement, utilisées par les forces de l'ordre pour disperser les émeutiers, ainsi que des cris évoquant des affrontements ont été entendus dans le quartier d'Auteuil à Dumbéa, dans l'agglomération de Nouméa, selon un correspondant de l'AFP.
Et dans la "capitale" calédonienne, des détonations importantes ont résonné dans les quartiers de Magenta et Tuband, selon une autre journaliste de l'AFP.
Lundi matin, la zone industrielle où se trouve la Société du nickel, dans le quartier de Montagne coupée à Nouméa, a vu l'incendie d'un entrepôt dont se dégageait une épaisse fumée noire.
Les gendarmes "sont passés, ils ont déblayé, et nous, on est restés sur le côté", a confié dimanche à l'AFP Jean-Charles, la cinquantaine, tête enturbannée d'un foulard et drapeau kanak à la main à La Tamoa, à quelques kilomètres de l'aéroport. "Une fois qu'ils sont passés, on a remis le barrage".
Depuis le début de la semaine, les violences ont fait six morts, le dernier en date samedi, un Caldoche (Calédonien d'origine européenne) à Kaala-Gomen, dans la province Nord. Les cinq autres morts sont deux gendarmes et trois jeunes Kanak (d'origine autochtone mélanésienne), dans l'agglomération de Nouméa.
Selon le témoignage des proches de l’étudiant kanak de 19 ans tué par balle à Nouméa le 15 mai et d’une source ayant suivi les premiers constats de l’enquête, Jybril ne représentait aucun danger lorsqu’il a été mortellement touché. #NouvelleCalédonie https://t.co/SjSkzjGx7t
— Ellen Salvi (@ellensalvi) May 19, 2024
Lire aussi - Nouvelle-Calédonie: un sixième mort dans les émeutes
- Risque d'"escalade" -
Globalement, la reconquête des routes et quartiers bloqués devrait être un travail de longue haleine, alors que les dégradations continuent et que les forces de l'ordre estiment le nombre d'émeutiers entre 3.000 et 5.000.
"Nous restons dans une démarche pacifique", a indiqué dans un communiqué lundi la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), collectif indépendantiste accusé par les autorités d'attiser les violences au contraire.
La CCAT se défend en indiquant qu'elle a seulement appelé à des barrages "filtrants", qui laissent le passage à certains véhicules, y compris les pompiers ou ambulances à toute heure, et en arrêtent d'autres.
La maire de Nouméa, Sonia Lagarde (Renaissance), a appelé lundi à la retenue. "Les esprits sont assez échauffés parce que ça fait une semaine maintenant. Moi j'ai peur qu'on ne franchisse une escalade supplémentaire, parce que s'il commence à y avoir des tirs ça veut dire que les gens bien sûr, on le sait, sont armés", a-t-elle déclaré sur BFMTV.
Pour le haut-commissaire, les dégâts contre les infrastructures pénalisent lourdement la population. "Des écoles ont encore été détruites", de même que "des pharmacies, des centres vitaux d'approvisionnement alimentaire, des surfaces commerciales", a listé dimanche M. Le Franc. "On commence à manquer de nourriture", prévenait-il.
- "Proche de l'enfer" -
"L'île la plus proche du paradis est devenue l'île la plus proche de l'enfer", ont écrit les Eglises catholique et protestantes de Nouvelle-Calédonie dans une déclaration commune lue aux messes et cultes de Pentecôte, lançant "un vigoureux appel à l'arrêt des violences".
Les mesures exceptionnelles de l'état d'urgence sont maintenues, à savoir le couvre-feu entre 18h et 6h (11h et 23h à La Réunion), l'interdiction des rassemblements, du transport d'armes et de la vente d'alcool et le bannissement de l'application TikTok.
L'interdiction de ce réseau social, destinée notamment à limiter les contacts entre émeutiers, fait l'objet d'un recours d'associations de défense des libertés qui sera examiné en urgence mardi par le Conseil d'Etat.
La réforme constitutionnelle qui a mis le feu aux poudres vise à élargir le corps électoral aux scrutins provinciaux de Nouvelle-Calédonie, au risque de marginaliser "encore plus le peuple autochtone kanak", selon les indépendantistes. Elle a été adoptée par les députés, après les sénateurs, dans la nuit de mardi à mercredi.
Ce texte doit encore être voté par les parlementaires réunis en Congrès avant la fin juin, sauf si un accord sur un texte global entre indépendantistes et loyalistes intervient d'ici là.
Le consensus semble moins net sur un report de la convocation du Congrès, dont la date n'est pas arrêtée.
- Des président.e.s de collectivtiés des Outre-mer demandent le retrait de la réforme -
En outre-mer, les présidents de plusieurs exécutifs (Région Réunion, collectivités territoriales de Martinique et de Guyane) et près d'une vingtaine de parlementaires ont demandé le "retrait immédiat" de la réforme pour empêcher une "guerre civile".
"Seule la réponse politique mettra fin à la montée des violences et empêchera la guerre civile", écrivent les signataires de cette tribune publiée par le portail média public Outre-mer la 1ère
Le texte est signé par la présidente de la Région Réunion Huguette Bello (gauche), qui en est l’une des initiatrices, ainsi que par ses homologues, de Martinique Serge Letchimy (gauche) et de Guyane Gabriel Serville (gauche).
Outre les trois président.e.s de Région, la tribune est aussi paraphée par près d’une vingtaine de parlementaires représentant ces territoires ultramarins, mais aussi la Polynésie française, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
Pour La Réunion, la sénatrice Evelyne Corbière, la députée Karine Lebon, le député Frédéric Maillot, la députée Emeline K/Bidi, le député Perceval Gaillard, le député Jean-Hugues Ratenon et le député européen Younous Omarjee sont signataires du texte.
Selon les signataires, "la réponse sécuritaire qui consiste à mettre en place des mesures exceptionnelles - interdictions de circulation, assignations à résidence, perquisitions, ainsi que l’envoi de policiers et gendarmes supplémentaires - n’apporte pas de solution".
"Ces réponses répressives risquent d’engendrer une spirale de violence et de compromettre le retour au calme attendu", craignent-ils.
Le texte de la tribune des président.e.s de collectivités et des parlementaires des Outre-mer est à lire ici
www.imazpress.com avec l'AFP / redac@ipreunion.com
Quarante ans de paix sociale et de dialogue mis à bas par un petit autocrate arrogant, méprisant et incompétent. Quelle honte pour la FRANCE d'avoir çà à la tête du pays. Cet homme est un fléau pour notre pays.
À bas la politique coloniale en Nouvelle-Calédonie !
Le gouvernement français a provoqué des nuits d’émeute en Nouvelle-Calédonie en imposant l’élargissement du corps électoral. Cette réforme, votée par un parlement réuni à plus de 17 000 kilomètres des premiers concernés, vise à rendre les Kanaks minoritaires dans leur propre pays.
Le gouvernement a dégainé sa panoplie de répression coloniale : des milliers de gendarmes ont été déployés, l’état d’urgence est déclaré et des militants sont assignés à résidence. Les Kanaks révoltés, les pauvres qui pillent des magasins, sont traités de tueurs et de terroristes manipulés par l’étranger. C’est révoltant !
La Nouvelle-Calédonie n’est française que par la violence des troupes coloniales. En y débarquant il y a 170 ans, elles ont soumis les Kanaks, en les massacrant quand ils se révoltaient, en les expulsant de leurs meilleures terres. Il a fallu attendre 1946 pour que le travail forcé soit aboli, pour que les Kanaks aient le droit de circuler librement et ne soient plus obligés de quitter la ville de Nouméa à 17 heures !
L’État français s’est ensuite employé à rendre les Kanaks minoritaires dans un archipel devenu le « pays du nickel » pour les capitalistes. Des milliers de travailleurs français y ont été attirés par la promesse d’y trouver une vie meilleure. D’autres, comme les insurgés de la Commune de Paris, y furent déportés avec bien d’autres bagnards.
Ces populations, caldoches et kanakes, mais aussi asiatiques ou polynésiennes, auraient pu vivre ensemble et s’enrichir de leurs différences culturelles. Mais la politique de l’État français a été au contraire de les dresser les unes contre les autres. Il s’est appuyé sur la population blanche pour protéger les intérêts capitalistes français et les fortunes, érigées notamment dans l’exploitation du nickel, en spoliant la population kanake.
La misère, le racisme et le mépris colonial ont suscité les révoltes des années 1980, réprimées dans le sang par l’armée française. Depuis, l’État a pris soin d’associer une petite bourgeoisie kanake aux institutions de l’archipel et à la gestion d’une partie de son économie, sans que cela ne change rien au sort de la grande majorité opprimée.
La loi n’interdit plus aux Kanaks d’habiter Nouméa, mais ils restent relégués dans les provinces les plus pauvres. Ceux qui vivent dans la capitale sont bien loin des quartiers résidentiels et de leurs piscines privées. Ils restent les plus pauvres, les plus mal payés, les plus au chômage et les plus mal logés.
Ce ne sont pas des considérations démocratiques et la volonté de permettre à tous de voter qui ont conduit Macron à imposer le dégel du corps électoral. En métropole le gouvernement n’envisage pas une seconde accorder le droit de vote aux travailleurs étrangers qui travaillent et payent les impôts ici. Il s’agit d’une magouille politicienne pour empêcher les Kanaks de décider de leur avenir. Et le gouvernement ose parler de « processus décolonial » !
Macron et ses ministres n’agissent pas plus dans l’intérêt des Caldoches, utilisés contre la population kanake. La situation de guerre civile que leur politique provoque a un tout autre objectif. Garder le contrôle de la Nouvelle-Calédonie, c’est conserver une base pour tenter de jouer dans la cour des grands, au milieu des rivalités et des tensions entre les États-Unis et la Chine.
Le gouvernement parle du droit des peuples quand il s’agit de livrer des armes à l’Ukraine. Mais il envoie les blindés contre les Kanaks opprimés. Eh bien, c’est là qu’il montre son vrai visage !
Les puissances impérialistes, dont la France, ont pillé et colonisé, opposé les peuples les uns aux autres et mis la planète en coupe réglée. Elles ont posé des bombes à retardement partout, qui explosent aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie ou à Mayotte, mais aussi en Palestine, en Ukraine ou dans la région du Kivu au Congo.
Les continents changent, les contextes ne sont pas les mêmes, mais derrière les massacres de civils et la progression de la misère, les puissances impérialistes sont à la manœuvre pour défendre leurs intérêts et leurs positions stratégiques.
Les aspirations des opprimés à échapper à la misère et à décider de leur sort ne peuvent se réaliser sans renverser l’impérialisme, c’est-à-dire l’ordre économique capitaliste, à la base des rapports de domination et des frontières qu’il a créées. Hors de cette perspective, nous sommes condamnés à voir se reproduire les inégalités et les violences qui alimentent le rejet, la haine et le racisme entre les travailleurs comme entre les peuples.
Selon les "rois de la com gouvernementale", cette opération est un plein succès. On voit !
Qu'est ce qui se passe en Nouvelle Calédonie, réellement ?
Le gamin à l'Elysée est trop arrogant en imposant sa main main mise, alors que les influences extérieures se font jour chine, USA, azerbaïdjan ...
On amuse la galerie uniquement pour du FRIC sale, le POUVOIR ... la géopolitique !
Les caldoches pensent encore vivre au temps de la colonie
Le peuple kanaky, malheureusement se fait manipuler par une minorité d' esprits chauffés où des extérieurs tirent les ficelles, pour mettre la main sur un GROS Gâteau !!!
Alors que dans la vraie vie de tous les jours ces 2 peuples se parlent sur ce territoire.
Semble t-il " Un vrai complot contre la France démasqué (Nouvelle-Calédonie, USA, Chine, azerbaïdjan …) ! Si tel est le cas que la MACRO-Nie bouge ses fesses pour avoir mis le " feu " sur ce référendum de décembre 2021 où les kanaky avaient demandé qu'on respecta leur coutume et de reporter à une date ultérieure en 2022 ?
La présidentielle et les législatives sont passés par là, réélu le gamin à l'Elysée sans majorité à l'assemblée continue à jouer au ti K' bo sauteur