Voilà deux mois qu'Emmanuel Macron a décidé unilatéralement de dissoudre l'Assemblée nationale. Depuis, et alors que le Nouveau Front Populaire est la force politique à être arrivée en tête des législatives, il se refuse à nommer un nouveau Premier ministre. Bloquant au passage tout travail parlementaire.
Loi sur la fin de vie, loi d'orientation agricole, commissions d'enquêtes sur l'aide sociale à l'enfant, sur le logement ou encore sur les violences sexistes et sexuelles dans le milieu de la culture, crise en Kanaky-Nouvelle-Calédonie… Tout est à l'arrêt depuis deux mois. Et les député.es n'y peuvent pas grand-chose.
Alors que le gouvernement est démissionnaire, les travaux législatifs sont au point mort. Les député.es ne sont pas en mesure de poser des questions au gouvernement, le dépôt de projet de loi reste possible mais semble désuet en l'état. Bref, les parlementaires ne sont pas très actifs du côté de l'Assemblée nationale depuis deux mois.
Non content de provoquer une crise politique qui semble désormais interminable, Emmanuel Macron s'adonne à un véritable blocage parlementaire, sans sembler s'en soucier le moins du monde. Ce qui est plutôt ironique venant d'une personne qui prétend refuser un gouvernement NFP au nom de la "stabilité institutionnelle".
En l'état, les député.es font surtout du travail de proximité, allant à la rencontre de leurs administrés. Si échanger avec les habitants de sa circonscription est essentiel dans le travail d'un élu, la place d'un.e député.e est surtout dans l'Hémicycle. Hémicycle qui est bien vide depuis la dissolution.
Souvent critiqués pour les salaires pharamineux qu'ils reçoivent, les parlementaires sont désormais littéralement payés à ne rien faire en matière de travail législatif. Et tout ça grâce au Président.
Lire aussi - Matignon : pour Emmanuel Macron, ça sera la droite ou personne au gouvernement
- Travaux en suspens -
Le plus grave étant que des textes et des problématiques importants étaient en discussion avant cette dissolution surprise. Par pur caprice, encore, Emmanuel Macron laisse en suspens des avancées attendues de toutes parts.
À La Réunion par exemple, qui subit une crise du logement sans précédent, la commission d’enquête logement pour les outre-mer était très attendue. Une commission pourtant adoptée à l'unanimité le mercredi 22 mai 2024.
Cette commission d’enquête aurait eu pour objectif de chercher à dresser une appréciation objective, globale, détaillée et pragmatique de l’ensemble des causes contribuant directement et indirectement au désordre constaté dans le logement social neuf afin d’y apporter des réponses à court, moyen et long terme qui soient à la hauteur des enjeux et défis à relever. Si les députés réunionnais sortants ont été réélus, tout le travail est à refaire.
Autres commissions d'une grande importance : celle qui travaillait sur les "manquements des politiques de protection de l’enfance", ou encore celle qui enquêtait sur les violences sexuelles et sexistes commises notamment dans l'industrie du cinéma. Les acteurs du secteur de la protection de l'enfance tirent la sonnette d'alarme depuis des années, tout comme les associations féministes concernant le milieu de la culture. Après avoir été enfin entendus, le travail entamé dort désormais dans les bureaux de l'Assemblée.
Aussi, alors que l'examen du projet de loi sur la fin de vie devait s'achever le 14 juin, il est désormais stoppé en attendant la nomination d'un nouveau gouvernement. Faute d'avoir pu être adopté en première lecture avant la dissolution, l'examen du texte est considéré comme nul et non avenu.
Bref, depuis deux mois, rien n'est fait si ce n'est des décrets publiés en missouk. L'appauvrissement des ménages ? On en parlera plus tard. Le manque de logements et l'insalubrité ? On verra dans quelques mois. La crise en Kanaky-Nouvelle-Calédonie, où une 11ème personne est décédée dans des affrontements ? Pas le problème d'Emmanuel Macron - qui a lui-même provoqué cette crise, encore une fois.
Depuis sa tour d'ivoire, le président d'un pays qui ressemble toujours plus à une république bananière, continue de bouder. Oubliant au passage que le NFP a aidé à ce que son parti ne disparaisse pas de l'Assemblée. Laissant la France en pause, entachant sa crédibilité, et ses valeurs qui étaient autrefois une fierté.
www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
On remarque immediatement quand l’article ne provient pas de l’AFP, toujours brillant et juste, mais d’un journaleux local plein de parti-pris et de certitude anti gouvernementales sans une once de reflexion, bravo imazpress pour votre mediocrité journalistique redondante ! (Bonjour, merci pour ce doux message, légèrement ironique quand on sait d'où provienne les dépêches AFP réunionnaises. Passez une excellente journée - modérateur)
Constitutionnellement (art. 28) : " le Parlement se réunit de plein droit en une session ordinaire qui commence le premier jour ouvrable d'octobre et prend fin le dernier jour ouvrable de juin." Donc mardi 1ᵉʳ octobre 2024 (Bonjour, vous pensez que les parlementaires ne travaillent pas de juin à octobre ? Bonne journée - modérateur)
ça change rien ..." à ma vie" !!!
le NFP est un rassemblement d'opportunisme ... et non un parti ... ne pas confondre ... " la tante" et out' ma "tante" lol !!!
La rentrée parlementaire est le 1er octobre
Chacun pense à sauver ses fesses tellement la cantine est bonne prête moi le bol de grain te passe la kouyèr ...
Nous avons les élus qu'on mérite !