Débat sur l'extrême droite

Terrorisme : Darmanin préfère envoyer son ministre délégué plutôt que d’assumer ses propros

  • Publié le 4 avril 2023 à 18:30
  • Actualisé le 4 avril 2023 à 18:32

Ce lundi 3 avril 2023, avait lieu le débat concernant la lutte contre le terrorisme d’extrême droite. Un débat, quelque jour après les propos de Gérald Darmanin, dénonçant le « terrorisme intellectuel d’extrême gauche ». Sauf que… pour évoquer le terrorisme qui menace notre pays, Monsieur le ministre de l’Intérieur a préféré confier la tâche à son ministre délégué, Jean-François Carenco. Qui de mieux pour évoquer le terrorisme que le ministre des Outre-mer ? (Photo photo RB imazpress)

Monsieur le ministre aurait-il eu peur d’assumer face aux députés ses propos sur le terrorisme ? Rappelons que, dans le Journal du Dimanche (JDD), le ministre de l’Intérieur a dit être « remonté contre le terrorisme intellectuel d’extrême gauche », accusant Jean-Luc Mélenchon de vouloir une « révolution ».

Le ministre de l’Intérieur a dénoncé « une complaisance très inquiétante des mouvements politiques qui ont leurs entrées à l’Assemblée nationale » dans les violences qui ont éclaté dans de récentes manifestations. Selon lui, la Nupes « prend la pente de cette ultragauche des années 1970 ».

À lire les réactions des uns et des autres, les propos de Gérald Darmanin ne sont pas passés. Manuel Bompard, député LFI, regrettant qu' « en diabolisant comme ça » LFI, « il dédiabolise l’extrême droite ».

« Plutôt que d’attaquer l’opposition, Gérald Darmanin devrait nous dire ce qu’il compte faire pour protéger nos compatriotes menacés par le “FrDeterGate”. Il y a urgence. Le terrorisme d’extrême droite doit être empêché », écrit par exemple le député insoumis Antoine Léaument sur les réseaux sociaux.

Monsieur Darmanin ferait-il des attaques contre les forces de l’ordre et l’exécutif une affaire personnelle ? Si personnelle qu’elle passe avant la menace terroriste réelle de l’extrême droite qui pèse en France.

Dans les faits, tout laisse à croire que oui. Envoyer son ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco, débattre du terrorisme, c’est un peu comme demander au ministre de l’Écologie d’évoquer la crise de la justice.

Une absence que n’ont pas manqué de faire remarquer les députés présents lors de la séance publique dans les locaux de l’Assemblée nationale.

Aurélien Taché en premier. Le député (EELV), s’insurge des propos du ministre en indiquant. « Les services de la DGSI, que j’ai auditionnés dans le cadre de ma proposition de loi, m’ont confirmé que sur les 10 derniers attentats politiques déjoués en France, 7 étaient liés à l’ultra-droite, 2 au complotisme et 1 à l’ultra-gauche, mais Darmanin préfère criminaliser les écologistes que de venir répondre à leurs questions sur la menace terroriste d’extrême droite qui, elle, est bien réelle. »

Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement national, s’interroge d’ailleurs sur le choix du gouvernement. « Je ne comprends pas le choix fait dans les compétences pour lutter contre le terrorisme. Il faudrait auditionner le ministère de l’Intérieur », lance-t-il.

« Le gouvernement semble préférer faire diversion et cibler d’autre menaces." « Quand on parle d’éco-terrorisme intellectuel on relativise et on ne donne pas les moyens pour lutter activement contre tous les terroristes en refusant de voir où sont les dangers. »

Thomas Portes de la France insoumise, regrette « l’absence du ministre Darmanin qui souvent sur ces sujets prends des positions qui paraissent irresponsables ».

Jean-François Carenco, en bon ministre délégué qu’il est, suit les directives de Gérald Darmanin en donnant quelques éléments. « Mes propos ne sont pas en l’air, ils sont construit avec Gérald Darmanin », souligne le ministre délégué aux Outre-mer, tentant tant bien que mal de pallier l’absence de Gérald Darmanin.

En effet, en France, selon Jean-François Carenco, 3.000 personnes d’extrême-droite seraient surveillées et 1.300 seraient fichés S et suivi par les services de renseignements.

« Le ministre de l’Intérieur a pris 11 décrets de dissolution d’association en Conseil des ministres », dit-il. Un ministère qui suit de près les individus de l’extrême droite faisant partie des professions sensibles.

Mais à fuir, on ne se résout pas les vrais problèmes de notre société Monsieur Darmanin. Assumez faire face à l'opposition et assurez la sécurité des Français.

Lire aussi - Retraites: Darmanin sort (la droite) du bois et relance les spéculations sur ses ambitions

ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

guest
3 Commentaires
anarchie autogestion
anarchie autogestion
1 an

les politiciezns sont inutiles,contre productifs et coutent cher! il faut reformer la politique et arreter de les payer ,beaucoup d honnetes gens accepterait de le faire benevolement,allez oust dehors darmanin macron le pen melenchon etc oust ca suffit ....

C'est GRAVE
C'est GRAVE
1 an

En route vers la dictature macronienne.

Alors, agissons avant que la milice nous en empêche.

ben
ben
1 an

darmanin démission!