(Actualisé) Les transporteurs ont suspendu leur mouvement de grève jusqu'au mardi 18 novembre 2025. La décision a été annoncée à 13h30 ce vendredi, à l'issue de leur réunion de médiation avec la préfecture et les donneurs d'ordres. Des tables rondes vont être engagées entre les différents acteurs de la filière pour s'assurer du respect de la charte de bonnes pratiques. "Si au final cette charte n'était pas respectée par les donneurs d'ordres, nous reprendrons immédiatement notre mouvement", assurent les donneurs d'ordres (Photos : rb/www.imazpress.com)
"Nous avons obtenu une réunion de concertation, dirigée par le préfet, qui a convoqué l'ensemble des partenaires mais également les pouvoirs publics. Suite à cette réunion, il a été convenu un certain nombre de points sur lesquels la préfecture et les partenaires se sont engagés à respecter", indique Vianney Settama, porte-parole de la FNTR.
Il liste : "la définition d'un référentiel qui va être assimilé à une sorte de grille tarifaire, sur laquelle va se baser la revalorisation de l'ensemble de nos prix. Ce référentiel devra être validé par la DEETS mercredi prochain, sous contrôle de la préfecture". Il poursuit : "il y a un engagement des partenaires et de la préfecture de réorganiser une réunion le 17 novembre pour vérifier l'application et la réactualisation de certains contrats qui ne respectent pas ce référentiel. Écoutez.
Raison pour laquelle le mouvement de grève est suspendu jusqu'au 17 novembre. Durant ce laps de temps, "les transporteurs se sont engagés à rencontrer l'ensemble des partenaires pour réévaluer l'ensemble de leurs contrats".
- Sans respect de cette charte, la grève reprendra -
"Si ces engagements ne sont pas respectés ou qu'il y ait le moindre transporteur qui est floué par un de nos partenaires autour de la table, la grève reprendra le 18 novembre au matin, sous la même forme et l'on s'engage - tous les transporteurs - à défendre tous les contrats de l'ensemble des grévistes présents lors de cette manifestation", ajoute Vianney Settama.
Mais il le dit : "nous avons perdu la confiance des partenaires et nous attendons qu'ils respectent leurs engagements. Nous ne crions pas victoire".
Toutefois, "il y a des engagements pris à faire respecter cette charte des bonnes pratiques", ajoute Jean-Gaël Rivière. Écoutez.
Ce "mouvement vise à défendre la revendication concernant l’application de la charte de bonne pratique", indiquent les transporteurs, qui se sont mobilisés devant les points stratégiques de distribution de carburant ou de marchandises du Port depuis lundi.
La charte met à disposition des professionnels un outil de calcul élaboré par le Comité National Routier (CNR), permettant à chaque transporteur d’évaluer son coût de revient en fonction de ses charges propres. Elle vise notamment à encourager la contractualisation entre transporteurs et donneurs d’ordres, en intégrant des clauses de révision de prix adaptées aux réalités locales.
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- L’UNICEM appelle au dialogue et à la responsabilité collective -
Depuis le lundi 22 septembre 2025, "des actions de blocage menées par certains transporteurs perturbent l’ensemble de la filière du BTP et, plus largement, l’économie locale", indique l'Union nationale des industriels des carrières et matériaux de construction (Unicem) dans un communiqué.
Depuis le début du mouvement, l’Unicem a appelé ses adhérents à privilégier une approche constructive avec leurs partenaires transporteurs, "afin d’identifier rapidement les difficultés rencontrées. Il n’appartient pas à l’Unicem de se substituer à ses adhérents dans les discussions tarifaires, mais notre fédération encourage la recherche de solutions équilibrées".
"Il convient de souligner que ce mouvement ne concerne pas la majorité des entreprises de transport. Dans de nombreux cas, les relations entre donneurs d’ordres et transporteurs reposent sur un climat de confiance et de respect mutuel, preuve que le dialogue est possible et fructueux", ajoutait l'Unicem.
Au-delà des tensions actuelles, l’Unicem rappelle que la filière industrielle des matériaux de construction traverse une crise profonde. Depuis 2023, la production a enregistré une chute de -37 % pour les granulats et de -26 % pour le béton prêt à l’emploi (BPE).
Dans un communiqué, la Fédération réunionnaise du BTP (FRBTP) déplorait une "situation bloquée, privant les entreprises du BTP de ciment, un matériau essentiel à la poursuite de leurs activités".
- Une réunion de médiation vire à l'échec à la CCI -
Lundi matin, le président de la Chambre de commerce et d'industrie de La Réunion, Pierrick Robert, appelait au dialogue et proposait une médiation.
Il le dit : "je vais continuer à tenir le dialogue pour qu'il y ait une prise de conscience et pour que notre économie ne soit pas impactée par une nouvelle crise, sachant déjà que plusieurs corps de métiers tirent la sonnette d'alarme".
Évoquant la charte de bonne conduite des transporteurs, dont le non-respect est pointé du doigt par les grévistes, il déclare : "les transporteurs travaillent depuis deux ans sur cette charte. Il y a eu une signature avec l'ensemble des parties prenantes mais aujourd'hui le comité de suivi n'a pas été respecté puisque certains ne sont pas venus".
La CCIR a "même participé et financièrement, à faire en sorte que le Comité national routier puisse travailler sur la grille tarifaire et l'adapter à la situation locale de La Réunion".
Une réunion qui s'est terminée sans la moindre avancée, au contraire. Après quatre heures d'échanges, c'est en colère que les syndicats étaient ressortis de la Chambre de commerce.
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Euh Euh ... pas compris
Euh Euh
Ce sont les mêmes transporteurs qui ont voulu le gâteau du NRL a l'époque de didier robert.
Continuez a crier la bouche pleine .
Un matin un ministre est arrivé dans un gros zoizo blanc pour dire qu'on pleure la bouche pleine.
Les syndicats ne servent à rien, bernard caroupaye, semble t-il, sait un rayon ?
Qu'on respecte notre liberté de circulation.
Pas de barrage de routes.