Le patient se porte bien

Un cas autochtone de chikungunya confirmé à La Réunion, une première depuis une dizaine d’années

  • Publié le 23 août 2024 à 19:05
  • Actualisé le 24 août 2024 à 06:10

L’ARS La Réunion confirme un cas de chikungunya ce 23 août 2024 chez un patient résidant à Saint-Gilles-les-Bains. Il s’agit d’une contamination autochtone car le patient n’a pas séjourné à l’étranger récemment. Le dernier cas autochtone détecté à La Réunion remonte à plus d’une dizaine d’années. "Le patient se porte bien. Les équipes de l’ARS La Réunion ont sensibilisé les habitants du quartier et des traitements de lutte anti-vectorielle ont été réalisés autour du domicile de la personne" précise l'ARS, dont nous publions le communiqué ci-dessous (Photo photo RB/www.imazpress.com)

- Une prise en charge rapide -

Dès l’identification du cas, des agents de lutte anti-vectorielle de l’ARS se sont rendus au domicile du patient. Une recherche et une destruction des lieux de ponte autour du domicile ont été réalisées. Le traitement par insecticide a également débuté dans le quartier.

Le traitement et la sensibilisation des habitants du quartier, pour supprimer les gîtes et se protéger des piqûres de moustiques, se poursuivront la semaine prochaine.

Les professionnels de santé du secteur et les services d’urgences ont été informés de la situation.

- Situation épidémiologique -

Suite à une épidémie massive de chikungunya (pathologies transmises par le moustique tigre « aedes albopictus ») survenue à La Réunion entre 2005 et 2006, cela faisait désormais plusieurs années qu’il n’y avait pas eu de cas autochtones détectés sur le territoire.

Bien que le virus ne circulait plus sur le territoire, une surveillance active continue a été maintenue pour cette maladie à déclaration obligatoire. Cette surveillance a été particulièrement renforcée au cours des épidémies de dengue et de Covid-19, afin de permettre toute détection précoce du chikungunya.

- Recommandations à la population -

Le chikungunya est transmis par les moustiques. La population, et plus particulièrement les habitants de Saint-Gilles-les-Bains, est encouragée à appliquer les mesures de prévention au quotidien pour lutter contre la propagation du virus :

• Éliminer les lieux où les moustiques peuvent pondre leurs œufs

Les moustiques se multiplient en pondant leurs œufs dans des récipients et objets contenant de l’eau situés autour de la maison. Pour lutter contre les moustiques, il faut supprimer à son domicile les gîtes larvaires ou les vider toutes les semaines : coupelles, petits récipients, gouttières, pneus, plantes retenant l’eau, ...

• Se protéger des piqûres de moustique (sprays anti-moustiques, moustiquaires pour les enfants et personnes alitées, diffuseurs/serpentins, vêtements longs...)

• Consultez votre médecin traitant en cas de symptômes (fortes fièvres, douleurs articulaires, maux de tête, grosse fatigue...) et continuez à vous protéger contre les piqûres de moustiques

Si vous êtes malade, afin de prévenir les formes graves de la maladie :
• surveillez votre état de santé, surtout entre le 4ème et le 8ème jour de la maladie
• consultez votre médecin traitant ou un service d'urgence si vous avez des signes et symptômes suivants : douleurs abdominales sévères, vomissements persistants, impossibilité de s'alimenter/s'hydrater, grande fatigue, agitation.
• rendez-vous à l’hôpital en cas de dégradation de votre état de santé

Les formes graves touchent tous les âges : nourrissons, enfants, adultes et personnes âgées. Elles surviennent aussi bien chez des personnes en bonne santé que chez des personnes qui présentent des pathologies.

Les nourrissons peuvent développer les mêmes symptômes et formes graves que les adultes. En cas de fortes fièvres ou perte d’appétit, il existe un risque de déshydratation ou de dénutrition.

Les parents sont donc invités à prendre rendez-vous avec leur médecin/pédiatre. Comme pour les adultes, une dégradation de l’état de santé entre le 4ème et le 8ème jour nécessite une consultation rapide.

Certaines maladies étant susceptible d’altérer le foie, il est recommandé de suivre strictement les recommandations de son médecin sur la prise de paracétamol.

guest
4 Commentaires
Ne pas oublier
Ne pas oublier
3 semaines

A l'époque Xavier Bertrand ministre de la santé nous avait promis un vaccin contre le chikungunya. 10 ans après pas de vaccin.

Et sa veut devenir 1er ministre.
LoL

Taz
Taz
3 semaines

Un cas énigmatique de chik' et c'est reparti pour un gros coup de "lutte anti-vectorielle" et de diffusion insecticide à tout va détruisant l'ensemble de nos biotopes.
Nous n'avons pratiquement plus d'abeilles sur l'île. Les papillons de nuit comme de jour ont largement disparu. Les guêpes se font de plus en plus rares. Les petites bébêtes de notre enfance sont devenues presque invisibles même dans les Hauts.
Ce n'est pas une bonne nouvelle sur le plan environnemental.

pif
pif
3 semaines

merci les communes de vos gites larvaires ,makotes partout! gite larvaire à gogog

Aurélie
Aurélie
3 semaines

Vaccinez vous très vite !