[PHOTOS/VIDÉO] Deux semaines après Garance

Saint-Denis : des voitures emportées par les ravines réapparaissent sur le littoral

  • Publié le 13 mars 2025 à 17:55
Cyclone Garance voituresdans la mer

Lors du passage du cyclone Garance le 28 février 2025, les trois ravines situées à Saint-Denis se sont retrouvées en crue, générant des inondations qui ont tout emporté sur leur passage. Déchets, végétation, mobilier urbain, véhicules... Deux semaines après Garance, le bord du littoral de Saint-Denis porte encore les stigmates du météore. Des voitures ont notamment pris racine dans le sable, laissant à penser qu'elles ont toujours fait partie du décor (Photos : rb/www.imazpress.com)

Parmi les débris emportés par les ravines Patates à Durand, Butor et Chaudron, deux voitures ont terminé leur course dans le sable. Regardez :

- Des crues provoquées par des pluies diluviennes -

Lors du passage de Garance, des quantités astronomiques d'eau sont tombées, générant d'importantes crues.

Au coeur de la ravine du Butor - dont le quartier s'est retrouvé sous les eaux - il y a eu une hauteur d’eau de 2,77 mètres à 13 heures le vendredi 28 février.

Concernant les précipitations, ont été relevés 450 mm à Aurère, 348 mm à Cilaos, 288 mm à La Grande Chaloupe mais aussi et surtout 186 mm à Commerçant en l'espace d'une heure.

La rivière Saint-Denis est elle aussi sortie de son lit avec une hauteur de 3,03 mètres observée à 13 heures le vendredi 28 février.

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- Garance, retour sur un météore dévastateur -

Le jour n'est pas encore levé ce vendredi 28 février 2025 au matin. À Saint-Leu, le temps est encore relativement calme, comme en témoignent ces premières images qui ne disent absolument rien de la suite des événements.  Dans le nord, sur la commune de Saint-Denis à Bois-de-Nèfles, le temps se dégrade nettement. Le cyclone garance se fait de plus en plus menaçant.

A 6h30 au Port, le ciel est très couvert mais il n'y a pas encore de rafales de vent ni de pluie. La mer est en revanche déjà très très agitée et le bruit de la houle cyclonique déferle sur le rivage de façon impressionnante. 

8h du matin sur Saint-Denis. Garance est aux portes de l'île. Dans les Hauts du chef lieu, quartier Bois-de-Nèfles, les conditions commencent nettement à se dégrader, comme l'avait prévu Météo France.

Une heure plus tard, toujours à Sainte-Marie, et alors que l'île vient seulement de passer en alerte violette, Garance fait déjà ses premiers dégâts avec des arbres arrachés et des branches cassées. 

Peu avant 11h, les premiers gros dégâts sont annoncés dans l'est de l'île. La sous-préfecture et le Sdis de Saint-Benoît sont endommagés. Dans les maisons, les vitres tremblent et la peur commence à gagner les foyers.

La préfecture annonce que de "nombreuses toitures ou ouvertures (portes et fenêtres) n’ont pas résisté à la force des vents". Un constat que nos photographes vont rapidement découvrir quelques heures plus tard sur le terrain.

À 12h, l'alerte violette est levée. L'île repasse au rouge et les premières interventions peuvent avoir lieu. À 13h, un premier bilan est réalisé par la préfecture.

Le samedi 1er mars 2025, Garance, cyclone meurtrier, laisse des milliers de sinistrés derrière lui. L'île se réveille et doit faire face au bilan humain après le passage de Garance. Quatre personnes ont perdu la vie.

La première, une femme âgée d'une cinquantaine d'années, aurait été "aspirée par une bouche d’égout avant d’être emportée par les eaux" dans le quartier de Domenjod, selon le préfet Patrice Latron.

Une deuxième personne est décédée à Saint-Denis après un incendie d'origine électrique dans le quartier de Champ-Fleuri. Garance a fait une troisième victime à Saint-Denis, un homme coincé sous un arbre n'a pas survécu.

À Trois-Bassins, c'est une mère de famille qui a perdu la vie, bloquée par une coulée de boue à l'arrière de son habitation, alors qu'elle essayait de dégager la boue.

Au-delà de ce lourd bilan humain, les dégâts matériels se comptent en millions d'euros. À 10h, l'alerte rouge est levée, synonyme de déconfinement.

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