Suite aux mesures d'austérité annoncées ce lundi 7 novembre par le premier ministre François Fillon, la CAPEB (confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment) dénonce "un coup de massue" sur le secteur du BTP, "déjà à l'agonie à La Réunion". Avec la suppression du PTZ+ sur les logements anciens, le coup de rabot de 20% sur le crédit d'impôt développement durable et la fin du dispositif Scellier outremer, le bâtiment est le secteur "le plus impacté par le plan de rigueur", annonce la CAPEB dans un communiqué.
"Le gouvernement a décidé d'anticiper un net ralentissement de la croissance et de compenser cette dernière par une recherche de 8 milliards d'euros. Avec ces mesures, il provoque lui même un ralentissement de l'économie réunionnaise déjà très mise à mal. Conséquence : le Premier Ministre signe l'arrêt de mort de l'un des secteurs les meilleurs contributeurs à la croissance. Comme nous ne sommes pas encore tous morts, le gouvernement s'est dit, achevons-les !", dénonce Patrick Legros, président de la CAPEB."Autre injure à l'avenir, le coup de rabot supplémentaire de 20 % sur le crédit d'impôt développement durable, qui risque de sonner le glas du Grenelle de l'Environnement. Globalement, le tribut payé par le seul secteur du bâtiment au plan de rigueur est totalement disproportionné et injuste", poursuit le communiqué. La fin du dispositif Scellier Dom est également pointée du doigt car elle portera "un coup fatal à la construction neuve".
Le président de la CAPEB s'insurge : "Ce sont toujours les petits qui trinquent ! On n'arrête pas de prendre des coups. Les artisans sont aujourd'hui découragés et éprouvent une colère rare. La CAPEB interpelle nos élus et leur demande de faire leur travail de parlementaire pour défendre les intérêts de l'économie réunionnaise !"
0 Commentaires